Dépression profonde
Dans le domaine de la santé mentale, une dépression profonde ou sévère est une maladie qui fait généralement référence à un épisode majeur de dépression caractérisé par des symptômes dépressifs intenses et persistants affectant profondément la capacité d’une personne à fonctionner au quotidien. Les caractéristiques peuvent inclure : un sentiment de tristesse intense et de désespoir, de l’anhédonie (pertes des centres d’intérêts et des plaisirs), des perturbations au niveaux du sommeil et de l’appétit, de la fatigue et des difficultés cognitives (concentration, mémoire, prise de décision), des pensées suicidaires, etc.
Plusieurs sous-types de dépression répertoriés dans les manuels psychiatriques (DSM-5) peuvent être qualifiés de dépression profonde. Ceci apportant une précision sur la sévérité de la maladie et l’intensité des symptômes. L’origine d’une dépression sévère est variable et dépend généralement de plusieurs facteurs : biologique, génétique, psychologique et environnemental. La prise en charge d’un patient en dépression sévère nécessite une intervention médicale : un traitement médicamenteux avec des antidépresseurs, une psychothérapie, et parfois une hospitalisation. Dans certains cas, lorsque les patients ne répondent pas aux médicaments, le psychiatre peut suggérer des traitements plus avancés comme la stimulation magnétique transcrânienne (TMS) ou l’électroconvulsivothérapie (ECT, anciennement appelé « électrochocs »). Retrouvez dans cet article une présentation de la dépression sévère : ses symptômes, ses causes et traitements.
Dépression sévère, c’est quoi?
Dans le DSM-5 (Diagnostic and Statistical Manual of Mental Disorders, 5th Edition), le terme « dépression sévère » (ou profonde) n’est pas utilisé comme un terme technique ou comme un diagnostic formel. Dans cet ouvrage, la dépression sévère est généralement mentionnée sous le diagnostic de « trouble dépressif majeur ». Elle se caractérise par un ou plusieurs épisodes dépressifs comprenant certains symptômes.
Les symptômes de la dépression sévère
Les symptômes d’une dépression sévère sont multiples et varient d’un individu à l’autre. Un psychiatre peut pratiquer un entretien pour recenser les symptômes afin de poser un diagnostic. Ce dernier suit une grille d’évaluation précise. Dans le DSM-5, la sévérité de la dépression est évaluée sur une échelle allant de légère, puis modérée, et jusqu’à sévère, en fonction du nombre et de la gravité des symptômes présents. Voici les principaux symptômes d’une dépression sévère :
– Une humeur dépressive pendant la majeure partie de la journée et presque tous les jours.
– Une diminution marquée de l’intérêt ou du plaisir dans presque toutes les activités.
– Une diminution ou augmentation de l’appétit, avec une perte ou gain de poids significatif.
– Des troubles du sommeil : insomnie ou hypersomnie.
– Des perturbations des fonctions psychomotrices : agitation ou ralentissement psychomoteur.
– Des problèmes cognitifs : difficultés à réfléchir, à se concentrer, à mémoriser, à prendre des décisions.
– Une fatigue importante et une perte d’énergie.
– Des sentiments de dévalorisation, d’inutilité ou de culpabilité excessive.
– Des pensées de mort récurrentes, des idées suicidaires avec parfois tentative de suicide.
Certains patients ont une dépression résistante, leurs symptômes persistent malgré leur traitement médicamenteux et leur psychothérapie. Ou encore le patient souffrira de récidives de dépression majeure sur plusieurs années. Dans ces deux cas, on parlera de dépression sévère.
Dépression : les 5 phases
Le concept des 5 phases de la dépression n’est pas indiqué dans les manuels psychiatriques officiels, ni dans le DSM-5 (Diagnostic and Statistical Manual of Mental Disorders), ni dans la CIM-10 (Classification Internationale des Maladies). Il s’agit d’une approche non officielle, mais utile pour comprendre et situer l’évolution de la maladie. Ces cinq stades sont conçus pour proposer un cadre de référence, en fonction de la sévérité et du nombre de symptômes dépressifs manifestés. Chaque phase représente un degré croissant de gravité, allant de la « prédisposition à la dépression » dans la phase 1, où seuls quelques critères diagnostiques sont rencontrés, à la « dépression sévère » dans la phase 5, où presque tous les critères des manuels psychiatriques sont présents.
Prédisposition ou prémices d’un trouble de l’humeur : phase 1
Certains contextes et facteurs prédisposent à un état dépressif. Les risques dépressifs incluent une variété de facteurs tels que des antécédents familiaux de dépression, une susceptibilité génétique, des expériences traumatisantes antérieures, une vulnérabilité psychologique individuelle, ainsi que des événements de vie stressants.
Bien qu’il n’y ait pas de « gène de la dépression » spécifique, la recherche suggère que la composition génétique peut influencer la susceptibilité à la dépression. Les enfants héritent de la moitié de leurs gènes de chaque parent, ce qui peut inclure une prédisposition génétique à la dépression, surtout si la famille a ces antécédents.
Les expériences de vie traumatisantes vécues, particulièrement durant l’enfance, peuvent augmenter la probabilité de développer une dépression plus tard dans la vie. Cependant, la réaction à ces événements varie d’une personne à l’autre, en fonction de leur psychologie et de leur capacité à gérer émotionnellement ces expériences. Les événements de vie stressants, tels que la perte d’un proche, une maladie grave, des expériences de violence ou de harcèlement, une rupture sentimentale, des difficultés financières, ou la perte d’emploi, peuvent également contribuer au développement d’une dépression.
De plus, les changements majeurs dans la vie, qui bouleversent les repères habituels de la personne et perturbent les aspects professionnels, personnels et sociaux, peuvent mener à un état dépressif. Ces changements peuvent inclure la retraite, la transition à l’âge adulte, un déménagement, une expatriation, ou une reconversion professionnelle. Ces situations entraînent souvent une perte de repères et peuvent déclencher ou aggraver un état dépressif.
Symptômes initiaux d’un état dépressif : phase 2
Au cours de cette phase, des signes subtils commencent à émerger, pouvant être confondus avec des symptômes de stress, de fatigue ou de déprime. Toutefois, s’ils persistent pendant plusieurs semaines et affectent le quotidien, il est important de consulter un professionnel de santé. Dans nos Cabinets Oser le Changement, nous offrons un soutien via des approches cognitives et comportementales, utilisant des techniques de reprogrammation mentale (hypnose, IFS, Logosynthèse, etc.).
Dans cette phase, l’individu ressent un flot d’émotions négatives, un sentiment de tristesse sans raison apparente, une baisse de l’enthousiasme pour des activités habituellement agréables, ceci conduisant souvent à un repli sur soi.
Des changements dans les habitudes alimentaires et de sommeil sont également fréquents. L’appétit peut soit diminuer, affectant le plaisir de manger, soit augmenter en réaction à des sentiments d’anxiété ou de vide émotionnel. Le sommeil devient problématique, avec des difficultés à s’endormir et des réveils nocturnes fréquents, et la personne peut ressentir le besoin de faire des siestes durant la journée.
Une fatigue persistante, tant physique que mentale, s’installe. Une énergie diminuée et un manque de dynamisme significatif sont observés. Ceci impacte les performances habituelles, diminue les capacités cognitives, notamment la concentration, l’attention, et la mémoire.
Symptômes de dépression légère : phase 3
A ce stade, l’aggravation des symptômes dépressifs commence à affecter gravement la vie quotidienne de la personne, perturbant ses sphères personnelle et professionnelle (ou scolaire).
La personne vit dans un état d’anxiété constant, avec des pensées obsédantes concernant son avenir et une tension nerveuse qui peut se manifester par des palpitations, des tensions musculaires et une aggravation des troubles du sommeil, tels que l’insomnie ou l’hypersomnie. En plus de ces signes, la tristesse devient plus intense et omniprésente, elle souvent accompagnée d’une mélancolie profonde. Ce changement rend extrêmement difficile la capacité de la personne à ressentir des moments de joie ou de bien-être. Elle peut éprouver un sentiment croissant de découragement, de désespoir et d’impuissance. Les pensées négatives prennent de l’ampleur, conduisant à une diminution de l’estime de soi : la personne se critique sévèrement, doute de ses capacités et remet en question sa valeur.
Les relations sociales deviennent de plus en plus difficiles à entretenir. Le dépressif tend à s’isoler, souvent par peur d’être un fardeau pour les autres ou d’être incompris. Ou encore simplement parce que les interactions sociales deviennent épuisantes : forcer un sourire ou maintenir une conversation lui requiert de grands efforts.
Symptômes de dépression modérée : phase 4
Dans cette phase, les symptômes dépressifs s’aggravent, perturbant considérablement la vie quotidienne. Les sentiments de désespoir et de tristesse deviennent très intenses, et l’apathie envers les activités habituelles s’accroît.
Les troubles du sommeil, tels que l’insomnie et l’hypersomnie, se manifestent avec plus d’intensité, l’hypersomnie étant particulièrement fréquente, avec des périodes de sommeil excessivement longues. Malgré la durée prolongée du sommeil, la fatigue persiste et s’amplifie, donnant l’impression d’une perte totale d’énergie vitale. Les activités les plus simples exigent un effort immense. Les difficultés d’attention, de concentration et de mémoire s’intensifient. Participer à des conversations et prendre des décisions devient extrêmement difficile.
Les perturbations de l’appétit deviennent plus marquées, avec des changements dans les habitudes alimentaires et une réduction du plaisir de manger, menant souvent à une variation de poids.
Ces symptômes impactent négativement le « fonctionnement normal » de la personne souffrant d’une dépression, entraînant fréquemment des complications dans le milieu professionnel ou scolaire et des difficultés dans les relations familiales, amoureuses ou amicales.
Symptômes de dépression sévère : phase 5
Lorsque les symptômes de la dépression atteignent un niveau de sévérité extrême, ils entraînent des perturbations majeures dans la vie de l’individu, qui se retrouve incapable de gérer les tâches quotidiennes normales telles que le travail, les soins aux enfants, se lever, se doucher, s’habiller, ou même manger. Les interactions sociales deviennent extrêmement éprouvantes, poussant la personne à se replier et à s’isoler de son environnement habituel.
Les sentiments de tristesse et de désespoir sont omniprésents et ressentis avec une intensité accablante. La personne souffre d’une culpabilité démesurée et irrationnelle, se blâmant pour son état et ses émotions, et se voyant comme un fardeau pour ses proches. Sa souffrance semble insurmontable, la situation sans issue, ce qui peut conduire à des pensées suicidaires et augmenter le risque de tentative de suicide.
Il est crucial de consulter un psychiatre pour évaluer la sévérité des symptômes. La priorité est d’assurer la sécurité du patient et de mettre en place un plan de traitement approprié, qui peut inclure un soutien pharmacologique avec la prise d’antidépresseurs, psychothérapeutique, et parfois une hospitalisation. À ce stade, un accompagnement constant est essentiel.
Troubles mentaux : différents types de dépressions sévères
Dans le cadre du DSM-5, certaines formes de dépression sont plus susceptibles que d’autres d’être considérées comme sévères en raison de la nature, de leurs symptômes et de leur impact sur le fonctionnement quotidien du patient. Voici celles qui sont souvent associées à des formes sévères : dépression mélancolique, dépression psychotique (y compris la dépression post partum dans certains cas), la dépression bipolaire.
Dépression Mélancolique
La dépression mélancolique, forme clinique marquée par des symptômes très intenses, se manifeste par une tristesse intense, une humeur dépressive extrême, et une anhédonie marquée (incapacité à éprouver du plaisir dans n’importe quelle activité).
Elle se caractérise par un sentiment de tristesse et un désespoir incommensurables, un ralentissement général des fonctions mentales et physiques, une perte de poids notable, de graves perturbations du sommeil (insomnie ou hypersomnie), et une culpabilité excessive et injustifiée.
Cette dépression sévère est complexe à soigner, et dans certains cas elle peut nécessiter une hospitalisation pour prévenir un risque suicidaire.
Dépression Psychotique
La dépression psychotique représente une forme particulièrement sévère de trouble dépressif majeur, caractérisée par la présence de symptômes psychotiques en plus des symptômes classiques de la dépression. Ces symptômes psychotiques peuvent inclure des hallucinations (entendre des voix ou voir des choses qui n’existent pas), des délires (croire en des idées fausses malgré des preuves contraires, souvent des délires paranoïaques), une pensée désorganisée, et même des comportements erratiques et potentiellement dangereux pour eux-mêmes ou pour les autres.
Ces caractéristiques rendent la dépression psychotique particulièrement grave et complexe à traiter. Le risque de suicide est particulièrement élevé dans la dépression psychotique, en raison de la combinaison de l’intensité de la dépression et de la perte de contact avec la réalité (symptômes psychotiques).
Le traitement classique d’une dépression sévère psychotique associe des médicaments antidépresseurs et des antipsychotiques, une psychothérapie. Dans certains cas, une hospitalisation peut s’avérer nécessaire pour assurer la sécurité du patient et fournir un niveau de soins plus soutenu.
La psychose post partum est une forme de dépression sévère avec des manifestations psychotiques pouvant survenir après un accouchement. C’est une forme grave de dépression post partum, elle nécessite une prise en charge en urgence, le plus souvent avec une hospitalisation pour veiller à la sécurité de la jeune mère et du nouveau-né.
Épisodes dépressifs du trouble bipolaire
Le trouble bipolaire de type 1 (maniaco-dépression) est considéré comme l’une des formes les plus sévères de troubles de l’humeur, en raison des risques élevés d’impulsivité et de comportements autodestructeurs pendant les épisodes maniaques, ainsi que des risques de suicide pendant les épisodes dépressifs. La sévérité des symptômes de la dépression sont d’autant plus forts si le patient regrette ses comportements excessifs et surtout les conséquences de ses actes.
La manie est un état caractérisé par une humeur anormalement élevée ou irritable, souvent accompagnée d’un surplus d’énergie et d’activité. La personne en phase maniaque peut ressentir une euphorie intense ou une irritabilité extrême, elle parle souvent beaucoup plus que d’habitude et peut avoir du mal à interrompre son flot de paroles. Ses pensées tendent à s’accélérer, se manifestant par une fuite des idées ou un déroulement rapide des pensées. Ceci s’accompagne souvent d’une estime de soi décuplée et démesurée. Durant un épisode maniaque, la personne a souvent un besoin réduit de sommeil, et elle peut avoir des comportements à risque en raison de sa désinhibition et de son impulsivité (par exemple : faire des dépenses excessives ou des investissements hasardeux, pratiquer des activités sexuelles à risque, etc.). Pendant les périodes de manie, les symptômes peuvent être extrêmement graves, allant jusqu’à nécessiter une hospitalisation pour prévenir des risques de préjudice à soi-même ou à d’autres.
Les épisodes dépressifs peuvent également être extrêmement graves, accablants et invalidants. La maniaco-dépression est une forme de dépression sévère, en raison de l’intensité des symptômes et de l’importante perturbation qu’ils peuvent causer dans la vie quotidienne de la personne.
Les causes d’une dépression sévère
Les causes d’une dépression sévère sont généralement une combinaison de plusieurs facteurs : génétiques, biologiques, environnementaux et psychologiques. Ces facteurs de risque peuvent inclure selon les cas : des antécédents familiaux de dépression, des vécus d’événements de vie stressants ou traumatisants, des problèmes de santé ou douleurs chroniques, et enfin, la psychologie de la personne et de sa capacité à « faire face ».
La dimension génétique et héréditaire
Certaines recherches suggèrent qu’il existe une susceptibilité génétique à la dépression, bien qu’il n’existe pas à proprement parler le « gène de la dépression ». Par ailleurs, il y a aussi la transmission héréditaire qui joue un rôle : par hérédité on entend génétique et comportements familiaux. Cela signifie que si vous avez dans votre famille un parent proche (comme un parent ou un frère ou une sœur) qui a souffert de troubles de l’humeur en général ou de dépression en particulier : vous avez un risque plus élevé de développer un jour vous-même la maladie.
Il est important de noter que de nombreuses personnes développant une dépression sévère n’ont pas d’antécédents familiaux de la maladie : une prédisposition génétique est en aucun cas une fatalité. Des expériences scientifiques ont été faites sur des jumeaux monozygotes à ce sujet.
La dimension biologique
Les personnes atteintes de dépression peuvent présenter des anomalies biologiques, notamment dans la structure ou la chimie de leur cerveau. Par exemple, des personnes présentant des déséquilibres dans les neurotransmetteurs de leur cerveau, seront davantage susceptibles de développer un trouble de l’humeur. Les neurotransmetteurs sont des substances chimiques qui aident à transmettre les signaux entre les cellules nerveuses du corps humain, en cas de déséquilibres (excès ou déficit) cela peut jouer un rôle dans les fluctuations de l’humeur.
D’autre part, la présence de troubles hormonaux ou de maladies chroniques peut également avoir des répercussions sur les humeurs et contribuer à la survenue d’une dépression sévère.
La dimension psychologique des personnes
Certains traits de personnalité, comme le pessimisme, la faible estime de soi, la tendance à l’autocritique, la présence d’une anxiété constante, etc. sont des traits de caractère pouvant favoriser la survenue d’une dépression.
En outre, les personnes ayant des difficultés à gérer le stress, les angoisses, ou encore, des personnes ayant d’autres problèmes psychologiques (comme les troubles anxieux, les troubles de stress post-traumatique, etc.) sont également davantage susceptibles de développer une dépression sévère.
La dimension environnementale
Les personnes traversant des événements stressants ou ayant vécu des traumatismes (comme la perte d’un être cher, un divorce, le chômage ou le fait de vivre dans la pauvreté, etc.) ont un risque plus élevé de déclencher des symptômes dépressifs, des idées noires, puis de conduire à une dépression sévère.
Les expériences douloureuses de l’enfance, comme la maltraitance ou la négligence, peuvent également augmenter le risque de faire une dépression. Ces vécus de l’enfance ont un impact dans la vie psychique des individus. Car durant l’enfance, l’inconscient intègre beaucoup de choses : des croyances, des schémas de pensées, des réactions émotionnelles et des comportements associés à ses pensées, etc. Ces éléments font partie des cognitions : cette façon et cette capacité à faire face aux événements, en fonction de ce que l’enfant a intégré dans sa mémoire et son inconscient.
Traitement de la dépression sévère
Les traitements de la dépression sévère comportent plusieurs approches, le plus souvent avec la prise d’antidépresseurs ou autres médicaments, le suivi d’une psychothérapie. D’autres thérapies peuvent être d’un grand soutien, et l’amélioration du mode et de l’hygiène de vie peuvent favoriser un retour au bien-être.
Les médicaments
Les médicaments utilisés dans le cadre du traitement de la dépression sévère comprennent principalement des antidépresseurs. Leur rôle est de rétablir un équilibre au niveau des neurotransmetteurs du cerveau. Voici les différentes catégories des antidépresseurs :
– Inhibiteurs Sélectifs de la Recapture de la Sérotonine (ISRS) : ils stimulent la sécrétion de sérotonine (hormone du bonheur), ce qui contribue à une meilleure humeur et une sensation de mieux-être. Voici des molécules ISRS : la Fluoxétine, la Sertraline, l’Escitalopram, etc.
– Inhibiteurs de la Recapture de la Sérotonine et de la Norépinéphrine (IRSN) : ils augmentent les sécrétions des hormones sérotonine et noradrénaline, ce qui favorise la stabilisation de l’humeur. Les molécules de type IRSN sont la Venlafaxine, la Duloxétine, etc.
– Antidépresseurs Tricycliques (TCA) : ils sont utilisés uniquement lorsque les antidépresseurs de type ISRS et IRSN ne sont pas efficaces. Ils sont moins prescrits par les médecins à cause de leurs nombreux effets secondaires. L’Amitriptyline et l’Imipramine sont des molécules de type TCA.
– Inhibiteurs de la Monoamine Oxydase (IMAO) : ils sont utilisés en dernier recours lorsque le patient n’a pas répondu aux précédents antidépresseurs. Les IMAO engendrent des interactions dangereuses avec certains médicaments et aliments (exemple d’IMAO : la Phenelzine).
Pour certains patients, le psychiatre peut prescrire d’autres types de médicaments en complément des antidépresseurs : des stabilisateurs de l’humeur, des antipsychotiques atypiques (dits aussi de “deuxième génération”) ou des anxiolytiques.
Les ECT (électroconvulsivothérapie)
Pour les personnes qui ne répondent pas au traitement médicamenteux, le psychiatre peut proposer de pratiquer des séances d’ECT (électroconvulsivothérapie) anciennement appelées « électrochocs ». Cette méthode est utilisée notamment pour les dépressions récalcitrantes, la bipolarité et la schizophrénie.
Ces séances se passent sous anesthésie générale. Elles consistent à envoyer un courant électrique au niveau du crâne du patient afin de déclencher une crise convulsive. Cette pratique donne de bons résultats, toutefois elle génère des pertes de mémoires passagères sur les périodes où ont lieu les séances.
TMS (Stimulation magnétique transcrânienne)
La stimulation magnétique transcrânienne (TMS) est un traitement non invasif qui utilise des champs magnétiques pour stimuler les cellules nerveuses dans le cerveau. Elle est principalement utilisée pour traiter la dépression, en particulier lorsque les médicaments et la psychothérapie ne sont pas efficaces.
Pendant une séance de TMS, un appareil génère des impulsions magnétiques courtes et ciblées, qui sont dirigées vers des régions spécifiques du cerveau impliquées dans la régulation de l’humeur. Ce traitement est généralement considéré comme sûr et bien toléré, avec peu d’effets secondaires.
Les psychothérapies
En plus de la médication, la psychothérapie est une composante essentielle du traitement de la dépression. La thérapie cognitive et comportementale (TCC) permet d’aider les personnes à comprendre et à changer leurs schémas de pensée conduisant à des sentiments négatifs, des cognitions distordues et à l’humeur dépressive.
La thérapie d’inspiration analytique permet au patient de travailler dans les profondeurs de son être. La vie psychique est principalement déterminée par l’inconscient. Avec cette thérapie, la personne peut retrouver les clés de son histoire, comprendre, afin de ne plus être prisonnier de certains schémas négatifs et souffrants. Prendre conscience que telle situation fait écho avec certains événements du passé, participe à modifier le psychisme et les comportements.
La méthode en activation du changement : un dialogue avec l’inconscient
Les Cabinets Oser le Changement proposent des accompagnements basés sur des techniques de reprogrammation mentale. La méthode en activation du changement a sélectionné plusieurs techniques : des techniques hypnotiques (comme l’hypnose, l’IFS) et des techniques en psychologie émotionnelle et énergétique (l’EFT, Logosynthèse).
La thérapie brève Oser le Changement se pratique sur quelques séances. Les bénéfices sont multiples. Nos praticiens en Activation du Changement peuvent vous aider sur plusieurs sujets. Ils vous assisteront au cours d’une première séance durant laquelle il faudra définir votre objectif. Votre objectif peut être de : calmer vos angoisses, améliorer votre sommeil, se libérer de vos traumatismes, modifier positivement vos schémas de pensées négatifs et vos comportements souffrants, renoncer à certaines de vos croyances limitantes, etc.
Les bienfaits de l’Hypnose sont connus et reconnus par les psychologues et le corps médical.
La dépression dite “profonde” ou “sévère” est une forme avancée de trouble dépressif majeur, caractérisée par des symptômes intenses qui perturbent gravement la vie quotidienne. Les personnes qui en sont atteintes peuvent éprouver un sentiment de tristesse profonde, un désintérêt marqué pour les activités habituelles, et des difficultés à accomplir des tâches quotidiennes simples. Un sommeil et un appétit perturbés, une fatigue extrême, des problèmes de concentration et de mémoire, ainsi que des sentiments de désespoir et d’inutilité sont typiques de la dépression sévère. Les pensées suicidaires et les comportements autodestructeurs sont préoccupants et peuvent nécessiter une hospitalisation dans certains cas.
Le traitement de la dépression sévère nécessite généralement une combinaison de médicaments antidépresseurs et de psychothérapie. Les cas résistants aux traitements classiques peuvent requérir une association médicamenteuse antidépresseur/antipsychotique et parfois des interventions comme l’ECT (électroconvulsivothérapie) ou la TMS (stimulation magnétique transcrânienne).
FAQs:
Quels sont les premiers signes qui peuvent être observés indiquant qu’une personne commence à sortir de son état de dépression profonde ?
La personne peut commencer à paraître moins triste et fatiguée. Elle s’irrite moins souvent et plus modérément. Elle peut aussi montrer quelques signes d’un retour à une certaine “productivité” : progrès pour se lever le matin, respecter son hygiène. Il est également possible qu’elle manifeste un intérêt amélioré vis-à-vis de son entourage familial et amical. Ces “progrès” ne sont pas constants, et il y a des jours plus bénéfiques que d’autres. Il est important d’avoir du recul dans la perception de ces manifestations.
Comment peut-on percevoir de façon fiable une possibilité de rechute de la dépression profonde ?
La “libération” de la dépression profonde n’est pas un processus linéaire. Divers signes qui commençaient à s’estomper, voire n’étaient plus vraiment présents, peuvent réapparaître. Il peut s’agir de fatigue (dans la mesure où elle n’est pas la conséquence du mode de vie), d’un retour à un état de tristesse sans la survenue d’un événement particulier. Il est possible également de manifester à nouveau une tendance au repli sur soi, à l’isolement, à une certaine négligence de son apparence, voire de son hygiène. Il est important de ne pas réprimer ses émotions : si vous sentez que vous commencez à “perdre pied”, essayez de mettre des mots sur vos émotions et vos ressentis, ne les refoulez pas. Parlez-en à une personne proche dont vous savez qu’elle a su vous accueillir avec bienveillance et vous écouter chaleureusement par le passé. Vous pouvez aussi solliciter un professionnel de santé. Les Cabinets Oser le Changement peuvent vous proposer un accompagnement dans votre cheminement.
Pourquoi la dépression profonde peut-elle être perçue comme invalidante socialement ?
La dépression profonde peut être considérée comme un trouble mental invalidant. En effet, elle occasionne un pourcentage important de congés longue durée au sein de la population active. Une partie notable aboutit au terme de ces congés longue durée à une réforme pour invalidité.
Comment aider une personne de son entourage atteinte de dépression profonde ?
Votre soutien doit être essentiellement affectif : de la disponibilité, une bonne écoute et de la patience car un dépressif ressasse beaucoup. Ne vous découragez pas et persistez même si vous avez l’impression que la personne n’est pas vraiment réceptive ou que vous doutez de savoir trouver les “bons mots”. N’éludez aucune remarque de la personne dépressive, même s’il s’agit de l’évocation d’idées suicidaires, accueillez-les avec équanimité et bienveillance. Évoquer des idées mortifères fait simplement partie des symptômes de la maladie.
Cela pourrait être une option intéressante de proposer à la personne dépressive une simple promenade ou une activité. Cependant, sachez vous adapter au ressenti de la personne : si elle se montre réticente vis-à-vis de votre proposition de sortie, et que vous insistez trop, elle pourrait éprouver un sentiment d’échec, ce qui serait contre productif par rapport au soutien que vous cherchez à lui apporter.
Quelles sont les principales erreurs que l’entourage ne doit pas commettre pour accompagner une personne atteinte de dépression profonde ?
Une personne atteinte de dépression profonde peut réellement trouver des ressources bénéfiques auprès de ses proches. Il est essentiel que leur écoute soit proactive, tout en restant neutre : cette écoute ne doit pas être l’occasion pour la personne soutenante d’émettre des jugements et des conseils directifs. Ce sont les deux principales erreurs que commettent en toute bonne foi certaines personnes accompagnantes.
Voir aussi :