Dépression endogène
Publié le 9 décembre, 2024 par Marion Boisselière
La dépression endogène est une maladie mentale, classée parmi les troubles de l’humeur. Le fait d’y associer « endogène » nous indique que les causes de cette dépression sont principalement des facteurs internes tels que la biologie ou la chimie du cerveau.
La dépression endogène n’est pas répertoriée dans les manuels de psychiatrie DSM-5 (le manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux, cinquième édition). Cette terminologie de « dépression endogène » était davantage utilisée par le passé. Il est à mettre en opposition avec la « dépression exogène », dont les causes sont en lien avec des facteurs externes, c’est-à-dire environnementaux et psychosociaux.
Vous trouverez dans cet article une présentation de la dépression endogène classée parmi les autres formes de dépression : symptômes, causes et possibilités de traitement pour faire face à cette maladie.
Dépression endogène, c’est quoi ?
La dépression endogène est un terme utilisé pour signifier que l’état dépressif est causé par des facteurs biologiques internes. Elle serait moins influencée par des événements extérieurs. De nos jours, les psychiatres n’utilisent plus tellement ce classement de dépression endogène ou exogène. La classification moderne de la dépression tend à se concentrer sur les symptômes observés plutôt que sur les causes sous-jacentes supposées. À la place, ils utilisent un système de diagnostic prenant en compte une grande variété de symptômes et de facteurs. Ce système permet de diagnostiquer les troubles dépressifs sur un spectre, en tenant compte de la gravité, de la durée et de la présence de symptômes spécifiques.
Les symptômes de la dépression endogène sont ceux de la dépression classique, les traitements possibles le sont également. Cette dépression se différencie seulement par ses causes et son origine.
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Rdv Gratuit 15 minutes En savoir plusDépression endogènes les symptômes
Dans la dépression endogène, on constate souvent chez les patients qui en sont atteints : des réveils très tôt le matin avec une incapacité de se rendormir, et une sorte d’insensibilité aux événements positifs. Pour le reste, les symptômes de la dépression endogène sont habituels à ce que l’on retrouve le plus fréquemment dans l’ensemble des dépressions, à savoir :
– une humeur dépressive avec un sentiment persistant de tristesse, de vide et de désespoir.
– une perte d’intérêt et une incapacité à ressentir du plaisir dans les activités qui étaient auparavant agréables (anhédonie).
– des troubles du sommeil : des difficultés à s’endormir ou à rester endormi (insomnie) ou au contraire dormir trop (hypersomnie).
– des troubles de l’appétit : une perte d’appétit ou au contraire une suralimentation.
– une grande fatigue et manque d’énergie : ressentir une fatigue physique et psychique, associée souvent à une difficulté à accomplir des tâches du quotidien.
– une diminution des capacités cognitives : avoir du mal à se concentrer, à mémoriser, à réfléchir et à prendre des décisions.
– une baisse de l’estime de soi et une culpabilité excessive : avoir une image de soi très négative, se dévaloriser, se sentir coupable de son état et de ce qu’il induit.
– des idées noires voire des pensées suicidaires.
Les causes de la dépression endogène
La dépression endogène, bien qu’étant un terme désuet aujourd’hui, fait référence à une dépression qui est largement influencée par les facteurs internes biologiques. Les causes de la dépression endogène sont potentiellement provoquées des facteurs génétiques, des déséquilibres neurochimiques dans le cerveau ainsi que d’autres facteurs biologiques.
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Les facteurs génétiques de la dépression
Tout d’abord, la prédisposition familiale est un facteur important à considérer. Les individus qui ont des antécédents familiaux de troubles dépressifs ont un risque plus élevé de développer une dépression endogène. Cela signifie que si des membres de votre famille immédiate, comme les parents ou les frères et sœurs, ont souffert de troubles dépressifs, cela augmente la probabilité pour que vous puissiez également en être affecté un jour.
En outre, des variations spécifiques dans les gènes d’un individu (polymorphismes génétiques) peuvent également influencer la propension à la dépression endogène. Les polymorphismes génétiques impliquent des variations naturelles dans la séquence d’ADN qui peuvent affecter la manière dont une personne réagit aux stress environnementaux. Ces variations génétiques peuvent affecter des aspects tels que la régulation des neurotransmetteurs (substances chimiques dans le cerveau) qui ont une influence sur l’humeur et le comportement.
Humeur et déséquilibres neurochimiques
Un déséquilibre de la sérotonine, un neurotransmetteur qui régule l’humeur, peut induire des troubles de l’humeur tels que la dépression. D’autres neurotransmetteurs comme la noradrénaline et la dopamine sont également suspectés de jouer un rôle dans la régulation de l’humeur lorsqu’ils sont en déséquilibre. Ceci implique de la souffrance psychique associée à de la tristesse, de la mélancolie, etc.
Un facteur à risque : les altérations hormonales
Des déséquilibres hormonaux peuvent également avoir un impact sur l’humeur et contribuer au développement d’une dépression endogène. C’est notamment le cas pour les personnes souffrant de troubles de la thyroïde (hyperthyroïdie ou hypothyroïdie), ou pour les femmes subissant des changements hormonaux post-partum après l’accouchement.
Maladies physiques et dépressions
Avoir un problème de santé peut favoriser la survenue d’un état dépressif. Par exemple lorsqu’un patient souffre d’inflammations chroniques d’un niveau élevé dans le corps telles qu’une polyarthrite rhumatoïde (inflammation chronique des articulations), une maladie de Crohn ou colite ulcéreuse (inflammation chronique de l’intestin), un psoriasis ou autre inflammation dermatologique, etc. Un état dépressif peut survenir également lorsqu’un patient souffre d’une maladie chronique telle qu’un diabète, un cancer, une maladie cardiovasculaire, auto-immune, neurodégénérative, ou encore d’une maladie rénale ou respiratoire chronique.
Les inflammations et maladies chroniques affectent le cerveau et d’autres systèmes de l’organisme de diverses manières, ce qui peut conduire à des troubles de l’humeur et d’autres complications psychiatriques.
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Déséquilibre physiologique perturbant la gestion du stress
Des perturbations physiologiques peuvent avoir des répercussions sur notre capacité à gérer le stress, ce qui peut favoriser un état dépressif. C’est notamment le cas lorsqu’il y a un dysfonctionnement de l’axe hypothalamo-hypophyso-surrénalien (HHS). Le HHS est un système complexe orchestrant notre réponse neuroendocrinienne au stress, il produit le cortisol (hormone du stress). S’il dysfonctionne, la production du cortisol peut se trouver en excès, et favoriser le développement des dépressions.
Les dépressions surviennent dans un contexte multifactoriel. Même si l’origine de la dépression endogène semble essentiellement biologique, les facteurs environnementaux et psychosociaux ne sont pas à écarter.
Prise en charge et traitement de la dépression endogène
Le traitement de la dépression endogène, tout comme celui des autres des autres dépressions, nécessite une approche pharmacologique et psychothérapeutique. Si les symptômes de la dépression sont persistants ou sévères, une intervention médicale peut être recommandée par les médecins.
Dépression endogène : les médicaments
Le plus souvent, les médecins prescrivent au patient des antidépresseurs. Il existe plusieurs types de médicament antidépresseur : ceux de la classe des ISRS (inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine), des IRSN (inhibiteurs de la recapture de la sérotonine-noradrénaline), des IMAO (inhibiteurs de la monoamine oxydase), etc. Ces médicaments agissent sur les neurotransmetteurs du cerveau pour rééquilibrer notamment les sécrétions d’hormones.
Il existe d’autres classes de traitements antidépresseurs, mais ils sont moins souvent prescrits en raison de leur nombre important d’effets secondaires et de leurs interactions dangereuses avec d’autres médicaments et aliments.
Selon la gravité des symptômes dépressifs manifestés par le patient, le médecin peut également choisir de prescrire des stabilisateurs de l’humeur, des antipsychotiques ou des psychotropes.
Dépression récalcitrante : les interventions médicales
Lorsque le patient ne répond pas bien (ou pas du tout) au traitement pharmacologique, le psychiatre peut envisager et proposer au patient une thérapie électroconvulsive (TEC). Cette thérapie se pratique sous anesthésie générale sur quelques séances. Elle consiste à envoyer une décharge de courants électriques au niveau du crâne du patient, afin de provoquer une crise convulsive. Ces crises de convulsion ont une influence bénéfique sur la neurochimie du cerveau.
Il peut aussi vous être proposé des séances de stimulation magnétique transcrânienne (SMT). Cette procédure est non invasive, elle utilise des champs magnétiques pour stimuler les nerfs dans le cerveau. Elle se fait à l’aide d’un appareil générant des impulsions magnétiques via une bobine placée sur le cuir chevelu du patient. Les champs magnétiques influencent l’activité électrique des neurones dans le cerveau, ce qui améliore leur fonctionnement.
Dépression : psychothérapies et thérapies alternatives
Faire une psychothérapie en TCC (thérapie cognitivo-comportementale) peut apporter de l’aide. Elle se concentre sur l’identification et la modification des schémas de pensée négatifs et des comportements qui y sont associés. Participer à des groupes de soutien peut être bénéfique, en permettant de partager ses expériences et ses ressentis.
Les thérapies alternatives peuvent permettre d’apaiser les souffrances psychiques des dépressions, et elles favorisent une meilleure gestion des douleurs physiques dans le cas de maladies chroniques. C’est notamment le cas avec l’hypnose et la sophrologie. Les Cabinets Oser le Changement vous proposent un accompagnement bref pour vous aider dans cette épreuve, par le biais de techniques en reprogrammation mentale telles que l’hypnose, l’IFS, la Logosynthèse.
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Rdv Gratuit 15 minutes En savoir plusAméliorer son hygiène de vie pour lutter contre les dépressions
Pour atténuer les symptômes de la dépression, il est recommandé d’avoir une bonne hygiène de vie, notamment pour améliorer votre humeur et votre sommeil. Changer quelques petites choses peut vous apporter un certain confort et réconfort dans votre quotidien. Ces quelques éléments peuvent grandement améliorer votre état :
– Prendre des repas équilibrés et à des heures régulières.
– Cesser (ou limiter) votre consommation d’excitants : café, thé, boissons énergisantes, sodas contenant de la caféine, alcool, etc. Le tabac est également un excitant à éviter.
– Pratiquer une activité physique régulière voire quotidienne (marche, course, pilates, etc.), ainsi votre corps va libérer des endorphines (hormone du sommeil). Cela vous apportera de la détente et un meilleur sommeil.
CCL
La dépression endogène est mise en opposition à la dépression exogène. Les psychiatres n’utilisent plus vraiment cette classification car elle est limitante d’une certaine façon puisqu’elle se concentre uniquement sur une différenciation des causes de l’état dépressif. Les causes de la dépression endogène sont internes, principalement concentrées sur la biologie de l’organisme des patients. Les traitements prodigués par les professionnels de la santé sont principalement médicamenteux et psychothérapeutiques. En présence de symptômes dépressifs persistants ou récalcitrants, il se peut que l’on vous propose une intervention médicale : une thérapie électroconvulsive (anciennement appelée « électrochocs ») ou des séances de stimulation magnétique transcrânienne.
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FAQs
Que puis-je faire pour un proche qui fait une dépression endogène et dont les propos sont essentiellement axés sur le fait « qu’il est nul » ?
Vous pouvez montrer votre empathie en vous montrant très à l’écoute, très patient vis-à-vis des propos obsessionnels de votre proche. Tentez de lui faire comprendre, avec tact et sans le brusquer, que vous entendez bien son message « je suis nul » mais que de votre point de vue, c’est qu’il « se sent nul ». Rassurez le et dites lui que vous êtes là pour lui, pour l’écouter, comprendre, réfléchir avec lui.
Est-il possible de « quantifier » à quel point on est atteint de dépression endogène ?
Contrairement aux maladies organiques comme le diabète, l’insuffisance rénale, etc. Les médecins ne disposent d’aucun examen biologique qui leur permettrait de quantifier, donc d’affirmer qu’une personne est atteinte de dépression, et ni à quel point elle l’est. Ils ne peuvent que l’ estimer au vu de leurs connaissances, de leur expérience, de leur perception du malade en face d’eux. Des « échelles d’évaluation » existent avec une liste de critères : tristesse, appétit, sommeil, idées mortifères, etc.
J’ai lu sur la notice du médicament prescrit pour la dépression endogène de mon conjoint, une liste d’importants et nombreux effets secondaires. Est-il préférable d’en parler ou pas avec lui?
Vous pourriez vous contenter de lui mentionner les précautions d’emploi du traitement. Si vous lui décrivez précisément un ou plusieurs effets secondaires, vous risquez de provoquer chez lui un « effet nocebo ». Il a été démontré lors d’études que des effets secondaires attendus et craints par le malade se produisaient avec des placebos, et donc qu’ils étaient induits par la capacité de l’effet nocebo (purement psychologique) à produire des symptômes physiques.
J’ai un psoriasis récidivant très visible au niveau du visage depuis des années et j’en suis arrivé à avoir des accès dépressifs, sur lesquels les antidépresseurs qui m’ont été prescrits se sont avérés inefficaces. Que faire ?
Vous pourriez faire un accompagnement avec des thérapies alternatives afin d’apaiser vos souffrances psychiques. Il est possible que votre maladie génère un stress et des souffrances psychiques liées au regard que vous pensez que les autres portent sur vous. Ce stress peut avoir en parallèle une incidence sur la manifestation plus ou moins forte de votre psoriasis. Un accompagnement personnalisé avec des pratiques comme l’hypnose pourraient vous permettre de mieux vivre votre maladie.
Quel est la manifestation la plus évidente pour l’entourage d’un malade atteint de dépression endogène?
La manifestation la plus marquée se situe le plus souvent au niveau de la tristesse : elle est extrêmement intense et se manifeste de façon très intrusive. Elle est disproportionnée, omniprésente, la personne se montre dans l’incapacité d’éprouver une émotion positive, même en cas d’évènements pourtant très positifs.
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