SEVRAGE TABAGIQUE CONTRE LA CIGARETTE

Publié le 28 août, 2024 par Marion Boisselière

 

Dans sa définition, le sevrage est la privation d’une substance qui peut être nocive ou non. Aujourd’hui, on emploie ce terme pour traiter la dépendance à un produit psychotrope comme la drogue, l’alcool ou le tabac.

Dans les faits, le sevrage tabagique contre la cigarette est l’arrêt pur et simple de la consommation de la cigarette afin d’affranchir un fumeur de la dépendance. Cette méthode requiert des particularités et peut être frustrante pour le fumeur.

Le traitement de la dépendance à la cigarette est relatif et dépend de la personne prise en charge : sa motivation, sa fréquence de consommation, son degré de dépendance , son mode de consommation, et surtout de la qualité d’accompagnement tels sont les paramètres pour diagnostiquer au mieux le consommateur et d’optimiser la pertinence du sevrage. Un sevrage contre la cigarette peut parfois être très rude pour le fumeur. En plus des méthodes et du type de sevrage, un appui psychologique est très bénéfique pour permettre de réussir l’arrêt de la cigarette.


Comment ça fonctionne ?

Avant de commencer un sevrage tabagique contre la cigarette, le futur ex-fumeur doit se poser certaines questions. Par exemple, quel est son degré de dépendance à la cigarette ? Pour le savoir, il faut réaliser une évaluation de la dépendance via le test de Fagerström pour connaître les habitudes de consommation du fumeur et ainsi calibrer au mieux le sevrage. En fonction du score obtenu après avoir répondu aux six questions, on peut statuer sur la dépendance du fumeur à travers trois niveaux : nulle, moyenne ou forte.

Il est toujours recommandé de faire l’appel à un professionnel de la santé pour réaliser un sevrage. L’accompagnement d’un médecin est la clé pour arrêter la cigarette et garantit l’efficacité du traitement. En fonction des attentes du patient fumeur, le médecin saura le guider sur les étapes du sevrage tabagique :

Sevrage tabagique contre la cigarette

Fixer une date du début du sevrage, il est très déterminant de fixer la période de sevrage. Le moment propice est la période des vacances où le fumeur est moins stressé. S’il n’arrive pas à se décider, il peut profiter du mois sans tabac pour se lancer. Le mois sans tabac est une initiative française visant à encourager les fumeurs qui ambitionnent d’entreprendre un sevrage. Elle consiste à ne pas fumer durant le mois de novembre.

Choisir un substitut nicotinique, un sevrage tabagique est toujours accompagné de prise de substitut nicotinique. Dès les premières heures du sevrage, apparaissent les symptômes de sevrage tabagique (nervosité, stress, tremblement des mains, envie ardente de fumer).

Ces symptômes sont provoqués par le manque de nicotine dans le cerveau du patient. Afin de le soulager, il faut satisfaire le besoin en nicotine par les substituts nicotiniques. Les substituts nicotiniques sont des médicaments commercialisés en pharmacie avec ou sans ordonnance. Ils ont un double effet sur les récepteurs nicotiniques. Ils imitent la nicotine et combattent la dépendance. Le cerveau reçoit ainsi une dose de nicotine afin d’estomper voir même supprimer les syndromes de manques manifestés par le patient. Il existe 5 types de substituts nicotiniques :

 

  • le patch : il se fixe directement sur la peau et diffuse la nicotine tout au long de la journée sans avoir à y penser de manière régulière
  • la gomme à mâcher : idéale pour compenser le manque de tabac et solliciter la mastication pour détourner l’envie de fumer, elle permet également de diminuer le stress lié à l’arrêt de la cigarette
  • le comprimé et la pastille à sucer: action rapide et discrète qui permet d’occuper la bouche et d’oublier l’envie de fumer et diffuser la nicotine dans la bouche
  • l’inhalateur: idéal pour conserver la gestuelle du fumeur et diffuser la nicotine vers les vaisseaux sanguins et le cerveau
  • le spray buccal : pulvérisation aromatique qui diffuse rapidement la nicotine dans la bouche et fait passer l’envie de fumer

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L’accompagnement psychologique, puisque le sevrage contre la cigarette ne se limite pas qu’à épurer le corps de la toxine du tabac mais aussi à préparer la tête à résister aux tentations. Pour cela, une assistance psychologique est fortement recommandée. Le patient peut dès la consultation du sevrage désigner une personne pour l’aider au sevrage tabagique comme référent psychologique. Cette personne peut être un psychologue, un membre de la famille, le médecin traitant ou un autre fumeur en sevrage tabagique.

 


Les différents types de sevrage

Quel que soit le degré de dépendance à la cigarette, le fumeur a le choix entre deux types de sevrage proposés par les centres de sevrage tabagique : l’arrêt brutal ou l’arrêt progressif. Ces deux types de sevrage ont des taux de réussite assez élevés.

Les signes qui alertent

L’arrêt brutal de la cigarette, comme le dit son nom, c’est la méthode radicale qui consiste à arrêter purement et simplement la cigarette de manière spontanée. Une manière assez forte qui impacte psychologiquement le fumeur, il doit arrêter sa consommation du jour au lendemain alors qu’il fume probablement depuis des années. Un bouleversement qui balaie les habitudes : plus de pause clope de la journée, que ce soit à la maison ou au travail, ni lors de moments conviviaux. Cette méthode est néanmoins délicate car elle comporte des inconvénients notamment la rechute du fumeur. L’absence de la nicotine va provoquer ce qu’on appelle les syndromes du manque.

La dépendance au tabac permet de pallier un manque et d’abroger en quelque sorte “une souffrance”.

Or, la privation de ce “remède” de manière spontanée entraîne de nombreux dérèglements dans le cerveau qui n’obtient plus sa récompense habituelle. Un sacrifice pour certains qui voyaient dans le tabac un refuge.

Mais les avantages ne sont que bénéfiques pour la santé : après quelques moments déstabilisants, les effets se feront ressentir au bout de quelques heures seulement. Le corps élimine peu à peu les toxines présents dans le corps, nicotine et monoxyde de carbone disparaissent 24 heures après la dernière cigarette, l’oxygénation des cellules redevient normale; le souffle, l’odorat et le goût s’améliorent quand la toux et la fatigue s’amenuisent au bout de 3 mois.

De l’autre côté, il y a l’arrêt progressif qui consiste à diminuer petit à petit sa consommation de cigarette : 10 cigarettes par jour puis 5 puis 2 puis aucune. Le but est de se diriger progressivement vers un arrêt définitif sans bouleverser complètement ses habitudes.

Pour éviter la manière brutale et replonger quelques semaines plus tard, la méthode progressive permet un arrêt dans la durée. Pour éviter la colère, la dépression mais aussi l’augmentation de l’appétit et donc la prise de poids, le sevrage par étape est une alternative au sevrage stricte avec des résultats au rendez-vous. Ici, on apprend à changer doucement d’habitudes et de ne pas ressentir le sentiment de manque immédiatement.

Pour cela, il faut commencer par se fixer des objectifs simples et atteignables, inscrits dans le temps pour obtenir des résultats. Le sevrage progressif peut s’accompagner de substituts nicotiniques, de gommes et comprimés pour aller tout doucement vers l’arrêt définitif.

Depuis, un certain temps, un type de sevrage révolutionnaire fait parler de lui, il s’agit du sevrage tabagique au laser. Comme son nom l’indique, le sevrage se fait par le biais de rayon laser appliqué sur les points de l’oreille. Le laser stimule la production d’endorphine au cerveau sans que le patient fumeur ne sente la moindre douleur. L’efficacité de cette méthode est irrécusable et ne présente pas d’effets secondaires indésirables. c’est la méthode par excellence pour un sevrage tabagique pour femme enceinte puisque le laser ne comporte aucun risque pour la mère et ni pour le foetus.

Néanmoins, le sevrage peut être redouté par les fumeurs, il comporte certains effets secondaires. Il peut être utile de se faire aider par un spécialiste qui utilise plusieurs méthodes pour accompagner le processus de sevrage comme l’hypnose médicale ou les substituts nicotiniques.


Quelle est la durée d’un sevrage ?

La durée d’un sevrage tabagique contre la cigarette est difficile à déterminer. Elle est relative à chaque fumeur. Le sevrage en lui-même dépend de nombreux facteurs, par exemple, du degré de dépendance à la nicotine, du mode de consommation etc. En ce qui concerne la durée, en plus des facteurs précités, elle varie selon la méthode de sevrage utilisée. On compte en moyenne 3 semaines à 3 mois pour se débarrasser de la dépendance physique. Ce temps suffit aux récepteurs nicotiniques de reprendre progressivement leurs configurations initiales.

Cependant, il faut compter plus de temps pour s’affranchir de la dépendance psychologique et comportementale.

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Pour éliminer tout risque de rechute certains patients auront jusqu’à 1 an pour changer leurs habitudes. l’envie de la cigarette sera de moins pressante au fur à mesure qu’ils arrivent à résister à allumer une cigarette.

 


Quels sont les symptômes liés au sevrage tabagique ?

L’arrêt de la cigarette s’accompagne très souvent des symptômes indésirables qui sont susceptibles d’entraîner l’échec du sevrage. Parmi ces symptômes du sevrage tabagique les plus récurrents sont :

Le besoin impérieux de fumer, c’est le défis majeur à relever lorsqu’on entame un sevrage tabagique contre la cigarette. Le besoin de fumer survient aussitôt que le futur non-fumeur éteint sa dernière cigarette. Lorsque le cerveau ne reçoit plus sa dose habituelle de nicotine, il le manifeste incessamment et de façon irrépressible.

Quels sont les symptômes liés au sevrage tabagique ?

C’est le symptôme de ‘’craving’’. Mais, il n’y a pas d’inquiétude à se faire. Il suffit juste de résister. Généralement l’envie d’une cigarette dure entre 2 et 3 minutes. A force de résister, ces envies se feront rares et de moins en moins intenses.

L’Irritabilité, la nervosité, chez bon nombre de fumeurs, la période de sevrage est marquée par un changement d’humeur considérable. Ne plus avoir de cigarette pour soulager les crises d’angoisse amplifie la frustration des fumeurs. Ils deviennent de plus en plus colériques. Il est possible d’assouplir ces impulsions en pratiquant des activités relaxantes.

La dépression, un sevrage contre la cigarette peut conduire facilement à la dépression. La phase dépressive arrive les premiers jours suivant le sevrage.

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C’est une période qui peut passer très vite si le patient ne présente pas des antécédents de dépression. Pour atténuer toutes ces mélancolies, il ne faut surtout pas se priver de voir du monde et de se faire plaisir.

La prise de poids, la consommation de la cigarette a tendance à réduire l’appétit des fumeurs. Une fois que ces derniers s’engagent dans une cure pour arrêter la cigarette, ils retrouvent une bonne qualité gustative. Cependant, il faut faire très attention la prise de poids est l’un des symptôme principal du sevrage. Il est donc nécessaire de contrôler son alimentation.


Les avantages du sevrage tabagique par rapport aux autres traitements

Le sevrage tabagique regorge d’innombrables avantages. La rapidité et l’efficacité sont les deux attributs qu’on pourrait associer à cette technique.

 En effet, quelques jours suffisent pour s’apercevoir des effets du sevrage tabagique. Le traitement permet aux patients d’optimiser leurs espérance de vie en réduisant les risques de contraction des différents cancers liés à la consommation de la cigarette. En seulement 24 heures le dioxyde de carbone s’élimine du sang. Dans les semaines suivantes, les patients sont mis à l’abri des accidents cardiovasculaire. Il faut noter également que le sevrage tabagique présente un avantage économique. En choisissant le traitement nicotinique par substitution (TNS) on bénéficie d’une prise en charge de la Sécurité Sociale. Enfin, le sevrage tabagique contre la cigarette est une technique d’arrêt de tabac efficace. 

 

Toutefois pour mener à bien son sevrage il faut préalablement être suffisamment motivé, se faire accompagner par un médecin, choisir le bon substitut nicotinique et avoir les ressources nécessaires pour repousser les tentations de rechute.

Les questions les plus fréquentes


Au bout de combien de temps ressent-on les premiers effets du sevrage tabagique ?

Une semaine de traitement suffit pour constater les effets d’un sevrage tabagique. Le patient arrive à gérer les syndromes de manque qui au bout de 5 jours commencent à s’estomper.


Le sevrage tabagique est-il remboursé par la sécurité sociale ?

Depuis le 1er janvier 2019 l’Assurance maladie rembourse à hauteur de 65 % les traitements par substituts nicotiniques prescrits lors d’un sevrage tabagique.


Le sevrage tabagique nécessite-il un accompagnement médical ?

Pour se donner plus de chance de réussir un sevrage tabagique il est fortement recommandé de se faire accompagner par un professionnel de la santé.

 

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