ARRÊT ALCOOL ET DÉPRESSION : LES CAUSES, SYMPTÔMES ET TRAITEMENT
Publié le 20 mars, 2024 par Marion Boisselière
Au cours d’un sevrage alcoolique, peuvent apparaître plusieurs symptômes d’ordre physique et psychique. Il n’est pas rare de ressentir un mal-être psychique après l’arrêt de l’alcool. Qu’est-ce qui peut provoquer cela ? Quels en sont les symptômes et comment prend-on en charge un état dépressif après arrêt de l’alcool?
Définition
Définition
La dépression est un trouble psychiatrique qui désigne l’état d’une personne qui n’a aucun ou que peu d’intérêts pour tous les types d’activités, avec une répercussion remarquable sur son quotidien et sa qualité de vie.
Elle peut être due à des facteurs biologiques, sociaux ou psychologiques. Le sujet en proie à la dépression paraît la plupart du temps triste, inquiet et anxieux, apathique, cataleptique, vit dans une certaine torpeur et a une mauvaise estime de lui. Plusieurs symptômes physiques accompagnent également cet état.
Ce sont entre autres des troubles alimentaires, une fatigue, des troubles gastriques, la diarrhée, des céphalées. À l’extrême, la dépression peut être à l’origine d’idées suicidaires.
Il existe une interdépendance entre l’alcool et la dépression. En effet, d’après plusieurs études, les effets psychologiques de l’alcool est beaucoup plus observé dans le rang des personnes souffrant d’un trouble dépressif ou bipolaire.
Ces dernières, à la recherche d’un réconfort, trouvent en l’alcool un refuge. Malheureusement, cette substance est à l’origine d’autres problèmes bien plus importants notamment :
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Prendre RdvLorsqu’une personne décide d’entamer un sevrage, qu’elle soit prédisposée à la dépression ou non, l’organisme prend du temps pour se remettre de l’intoxication alcoolique. La normalisation des processus physiologiques et psychologiques prend en fait un certain temps avant d’être définitive.
Ainsi, la relation entre arrêt alcool et dépression n’est pas d’un type cause à effet. Dans les phases les plus précoces du sevrage alcoolique, il subsiste toujours une inhibition du système nerveux central qui explique l’état dépressif.
Au fur et à mesure que cette inhibition sera levée, l’état émotionnel du patient retrouvera également ses meilleurs jours. Mais la situation est parfois plus compliquée et il faut alors recourir à des médicaments antidépresseurs.
Il faut toutefois prendre garde de manipuler ce genre de médicaments en dehors du suivi d’un médecin. Ce dernier est le seul habilité à instituer une telle médication.
Les causes
Les causes
L’alcool est une substance psychoactive et à ce titre, interfère fortement avec l’activité cérébrale. L’un de ces rôles au niveau du système nerveux central est de renforcer l’action inhibitrice de certains neuromédiateurs comme le GABA et de contrer l’action des neuromédiateurs excitateurs.
C’est ce qui explique la survenue de la dépression au cours de l’alcoolisme chronique : une prépondérance des neuromédiateurs inhibiteurs au niveau du fonctionnement cérébral. Et cet état restera tel ou s’aggravera tant que se prolongera la consommation d’alcool.
Dès que l’on décide donc d’arrêter, il est constaté dans les premières semaines du sevrage, un état dépressif qui peut être accompagné ou non d’autres signes physiques et mentaux. Ce dernier n’est que le fruit de la persistance des modifications biologiques induites par l’alcool.
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On peut citer en exemple l’insomnie, l’anorexie, les céphalées, les troubles du transit intestinal et la baisse de la libido.
Tous ces signes ne sont pas tenus d’être présents pour confirmer l’état dépressif. Quelques uns d’entre eux peuvent déjà faire suspecter une dépression, qui devra être diagnostiquée par un spécialiste.
C’est pourquoi il est conseillé de se faire suivre lors de son sevrage alcoolique par un professionnel de la santé spécialisé dans la prise en charge des addictions.
Les traitements possibles
Les traitements possibles
La prise en charge des symptômes, aussi bien physiques que mentaux, entrant dans le cadre d’un sevrage alcoolique, doit être faite dans un centre spécialisé de prise en charge des dépendances aux substances psychoactives.
Dans le cas des états dépressifs simples ou modérés, il s’agira de surveiller. Une régression survient le plus souvent quelques jours plus tard.
Mais durant ce temps, un accompagnement psychologique doit être fourni au patient. Dans les cas les plus graves, des antidépresseurs sont prescrits.