Soigner son addiction à l’alcool
Publié le 26 septembre, 2024 par Marion Boisselière
Comment reconnaître alors une addiction à l’alcool ? Quels sont les effets psychologiques et physiques associés à l’alcoolodépendance ? Toutes les réponses sur l’addiction à alcool dans les lignes qui suivent.
Qu’est-ce que l’addiction à l’alcool ?
Bien qu’il existe plusieurs concepts liés à l’addiction à l’alcool, peu de définitions sont correctes. En effet, l’addiction à l’alcool désigne la perte de contrôle en matière de consommation d’alcool. Cette addiction n’est pas seulement comportementale, mais aussi neuropsychologique.
L’addiction à l’alcool diffère de la toxicité de l’alcool. Les complications et les maladies d’organes liées à l’alcool ne surviennent pas seulement chez les alcoolodépendants. Les affections associées aux boissons alcoolisées peuvent survenir même quand on fait preuve de consommation normale sans addiction.
Comment savoir si je suis dépendant à l’alcool ?
Les critères qui peuvent m’indiquer si je suis devenu dépendant à l’alcool sont multiples et nombreux, à commencer par la consommation. Lorsque je suis enclin à consommer régulièrement l’alcool par besoin et non par plaisir, je suis entré dans l’addiction à l’alcool.
De même, le désir de boire devient incontrôlable et irrésistible. Je commence à développer une obsession pour les boissons alcoolisées et à me mettre en colère si je ne bois pas au moment de l’envie. Mes comportements deviennent de plus en plus instables, mais ne parviennent pas à me priver quand même de mes verres d’alcool.
Je deviens plus stressé par les imprévus, je n’arrive plus à m’adapter aux situations d’urgence et à prendre des décisions. Je suis plus réticent, je n’arrive plus à tenir mes promesses.
Les trous de mémoire deviennent de plus en plus fréquents. J’ai tendance à m’isoler et à refuser les invitations et les sorties, ce qui mène a la solitude. Si ces symptômes s’installent, c’est que je suis dépendant à l’alcool et que je dois envisager une prise en charge de l’addiction d’alcool.
À partir de quelle quantité d’alcool par jour puis-je dire que je suis alcoolique ?
L’organisation mondiale de la santé (OMS) précise clairement la fine différence entre une consommation raisonnable et un alcoolisme. En pratique, la consommation excessive et régulière d’alcool conduisant à une addiction pour une femme est de deux à quatre verres.
Pour un homme, l’addiction est confirmée quand il commence à dépasser quatre à six verres par jour.
Bien évidemment, l’alcool présente toujours des risques même en quantités minimes.
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Or, nous parlons ici des seuils qui différencient l’addiction à l’alcool d’une consommation dite « normale » et de la consommation excessive.
Les causes possibles de votre addiction
L’addiction à l’alcool est un comportement dont les réelles causes ne peuvent jamais être complètement connues. En effet, toute personne est différente et présente des caractéristiques individuelles uniques. Cependant, les études mettent en évidence quelques raisons pouvant être la cause de l’addiction à l’alcool.
L’HÉRÉDITÉ
L’hérédité n’est plus à prouver dans certaines formes d’addiction à l’alcool . Un individu aura plus de chance de devenir alcoolique s’il a un parent, un frère ou une sœur alcoolique. Cela peut également survenir si quelqu’un de la famille plus éloignée est alcoolodépendant.
DÉSÉQUILIBRES PSYCHIQUES
Lorsqu’une personne souffre de dépression, de stress ou de troubles bipolaires, elle est vulnérable est prédisposée à devenir dépendante à l’alcool. Il en va de même des états anxieux et des épisodes de souffrance qui déstabilisent le sujet et le pousse à abuser de l’alcool pour sortir de ses incapacités morales.
CAUSES SOCIALES
Les problèmes sociaux sont en quelque sorte le catalyseur de l’addiction à l’alcool. Avoir l’impression d’être isolé expose à des sentiments de rejet pas souvent faciles à gérer. Ainsi, la personne n’accepte pas cet échec, car elle se considère comme étant responsable de ce rejet social. Des sentiments comme la tristesse, la honte et la culpabilité s’installent.
La timidité peut jouer un rôle très important dans l’addiction à l’alcool.
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La personne est incapable de nouer des relations ou de se défendre ou encore de se rendre dans les structures administratives. Tout cela fait sombrer la personne dans un sentiment d’échec. Elle ressent qu’elle n’est pas utile, elle trouve le refuge dans la consommation d’alcool jusqu’à la dépendance inconsciente.
MÉCANISME DE RÉCOMPENSE
Le mécanisme de récompense est la principale cause d’addiction commune entre toutes les substances psychoaffectives. L’alcool stimule le système de récompense faisant intervenir la dopamine qui est l’hormone du plaisir et de satisfaction.
Le mécanisme de réponse exige à chaque fois des doses plus élevées d’alcool pour produire le même effet. La personne continue alors d’augmenter excessivement le nombre de ses verres par jour jusqu’à ce que son addiction devienne ingérable.
Effets physiques et psychiques d’un manque d’alcool
Épisodes dépressifs
Quand la personne est au début d’une dépendance, l’alcool semble soulager la dépression et les signes d’angoisse. Le système nerveux réagit positivement aux boissons alcoolisées, la personne apprécie le bien-être procuré.
Néanmoins, l’alcool peut ancrer un état dépressif. L’effet commence à apparaître progressivement au fur et à mesure que l’addiction s’aggrave. Les réactions de colère deviennent de plus en plus fréquentes. Le sujet alcoolique commence à interpréter exagérément les événements et les dires.
Ces facteurs combinés augmentent les émotions de la déprime et exposent au risque de la pathologie même : la dépression.
Fatigue et stress
L’addiction à l’alcool épuise le corps de la personne alcoolique physiquement et psychiquement.
L’alcool est énergétique, certes, mais il procure des calories vides qui n’apportent aucune valeur nutritionnelle à l’organisme, et augmente l’effet du stress, donc la personne stress devant les imprévus.
À long terme, le cerveau devient dépendant à l’effet hyperglycémique de l’alcool. L’énergie du corps s’épuise rapidement et expose alors constamment à des crises d’hypoglycémie et des envies de boire. De même, l’alcool s’avère une cause de carences nutritionnelles qui exposent à des anémies plus ou moins graves, des dysfonctionnements nerveux et des douleurs généralisées.
Par ailleurs, l’alcool nuit à la santé des poumons. Il altère ainsi la fonction respiratoire et cause l’essoufflement. Sur le long terme, les activités que la personne pratiquait avant son addiction deviennent de plus en plus pénibles.
D’autant plus que l’alcool favorise un mode de vie sédentaire.
Addiction alcool : comment vaincre sa dépendance ?
Il est tout à fait possible de vaincre son addiction et de venir à bout des problèmes qui y sont associés. Aujourd’hui, la médecine connait de véritables avancées technologiques assurant une prise en charge efficace de l’alcoolodépendance.
De même, de nombreuses astuces existent pour faciliter le sevrage alcoolique et arrêter sainement de boire.
Diminuer sa consommation
Lorsque l’on prend conscience de son addiction et que l’on prend une décision ferme quant à l’arrêt d’alcool, il convient de commencer à réduire sa consommation. En effet, la réduction des doses consommées quotidiennement prépare le corps à un arrêt total dans les meilleures conditions.
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Au début, il faut commencer par une réduction très minime, quotidiennement . Ensuite, d’un jour à l’autre, le corps s’habitue et devient plus préparé à subir des réductions plus importantes. Cette méthode s’avère très efficace pour supprimer progressivement le pouvoir addictif dans lequel le corps est emprisonné. D’ailleurs, les recherches s’intéressent de plus en plus à ce mode de sevrage alcoolique.
Enfin, il convient de couronner cette étape par une consultation chez un spécialiste afin de discuter des démarches à suivre par la suite.
Le sevrage
Le sevrage répond à un ensemble d’exigences en vue d’éviter les complications et les rechutes. On distingue le sevrage physique et le sevrage psychologique.
Le sevrage physique peut se faire en ambulatoire ou en hospitalier.
Le sevrage ambulatoire est réservé pour les personnes dont l’addiction n’est pas très ancienne et/ou intense. Toutefois, ces personnes doivent être bien entourées pour que ce mode de sevrage soit possible. Une abstinence totale est exigée ainsi que la prise de certains médicaments.
Le sevrage hospitalier est réservé aux personnes dont l’addiction est très ancienne ou qui présentent des troubles graves de comportement. La prise en charge est assurée par une équipe pluridisciplinaire qui traite l’alcoolisme et veille à garantir la réinsertion sociale et professionnelle.
En matière de sevrage psychologique, il se veut rassurant et vise à venir à bout de l’origine même de l’addiction.
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Cela est possible grâce à la psychothérapie qui vise à connaître l’état psychologique du sujet concerné. Dès lors qu’un diagnostic est mis en place, le choix de la démarche thérapeutique peut être discuté avec le sujet. De toutes les manières, des thérapies cognitives et comportementales sont mises en place afin de traiter les souffrances psychologiques et les éventuels troubles mentaux associés à l’alcool. La communauté scientifique recommande l’hypnothérapie pour accéder à l’inconscient et lutter contre la négativité.
De même, cette technique aide efficacement à recadrer les idées et les détourner de manière à ce qu’elles favorisent la confiance en soi et l’estime de soi. Elle permet d’apprendre les stratégies qui contribuent à l’adoption d’attitudes sûres et saines face aux situations angoissantes, aux sentiments d’échec et aux imprévus.
En bref, le sevrage est une étape audacieuse qui doit faire l’objet de consultation spécialisée.
Les traitements
Dans le cadre du sevrage ambulatoire ou hospitalier, des traitements sont prescrits par le médecin responsable afin de contrer les signes de manque.
Traitements anxiolytiques
La personne abstinente prend un traitement anxiolytique afin d’entraver les effets liés à la dépression, au stress, à l’angoisse, à l’irritabilité et à l’hypersensibilité. C’est très important, car cela aidera à mieux gérer le sevrage et à éviter la solitude et l’isolement social. Pour un abstinent, la vie sociale est indispensable.
Supplémentation vitaminique
Des supplémentations en vitamine sont également prescrites. Elles sont tout aussi importantes, car le corps d’un abstinent alcoolique est en carence, particulièrement en vitamine B6.
Si ces carences ne sont pas traitées, la personne risque de ne pas bien tolérer les signes de manque. Son corps risque de succomber aux appels d’alcool et de s’affaiblir devant les obsessions pour les boissons alcoolisées.
Médicaments contre les complications du syndrome de sevrage
Par ailleurs, il existe trois traitements principaux administrés pour contrer les signes physiques et psychologiques de manque. Citons l’Acamprosate, la Naltrexone et le Disulfirame. Ces trois médicaments préviennent la survenue de complications liées aux délires hallucinatoires. Les doses doivent impérativement être respectées et prises sans retard ni avance.
Traitements homéopathiques
Les traitements homéopathiques sont également utilisés dans le traitement de l’addiction à l’alcool.
En effet, l’homéopathie a bel et bien prouvé son efficacité pour traiter diverses addictions et maladies. Néanmoins, quoique ses traitements soient à vente libre, il ne faut jamais les prendre sans consultation d’un professionnel.
L’homéopathie est une thérapie qui prend en considération de nombreuses caractéristiques associées à un individu. Il n’y a pas de dose unique ou de stratégie thérapeutique unique.
Dans chaque situation, l’homéopathe est censé procéder à une évaluation méticuleuse de l’état de la personne, à savoir ses conditions physiques, sa psychologie, son entourage, son environnement, etc. Sur ces éléments, le professionnel de l’homéopathie dresse son plan thérapeutique pour éviter tout effet secondaire.
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Les centres d’addictologie
Les centres d’addictologie prodiguent des soins spécialisés pour les personnes en addiction. Ils prennent en charge la dépendance à l’alcool et assistent les personnes alcooliques durant tout le processus de sevrage.
Qu’elle soit dans le secteur privé ou étatique, chaque unité d’addictologie se compose d’équipes multidisciplinaires et spécialisées dans l’addiction . Les centres d’addictologie étatiques assurent un remboursement intégral, à l’inverse bien sûr des cliniques privées où la mutuelle prend le relais.
Ces centres font appel à plusieurs stratégies pour éradiquer l’addiction. Hormis les stratégies médicamenteuses, des stratégies de psychothérapie sont étudiées afin de sortir la personne de l’emprise psychologique de l’alcoolisme.
Ils peuvent proposer des groupes d’entraide qui ont un rôle social très important. Les patients y apprennent comment interagir avec leurs symptômes de manque, comment ne pas s’isoler et reprendre leur vie sociale, comment gérer leurs envies d’alcool, etc.
L’addiction à l’alcool est une problématique handicapante. Néanmoins, s’en sortir est possible. Il suffit d’avoir la motivation et la volonté, tant de traitements et de prises en charge sont disponibles pour en venir à bout !
Les questions les plus fréquentes
Quelle est la différence entre la motivation et la volonté ?
La volonté relève du conscient et la motivation de l’inconscient. Aux Cabinets Oser le Changement, nous commençons toujours par une séance initiale Oser le Changement (S1 OLC), cette prise de contact permet de mieux vous connaître, de jauger votre motivation, et de vous proposer un programme sur mesure.
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La motivation vous aide à réaliser tous les projets ou les objectifs que vous désirez : elle permet le passage à l’action.
Aux Cabinets Oser le Changement, un niveau de motivation est-il exigé ?
Il est nécessaire que votre niveau de motivation soit d’au moins à 50% afin de mettre toutes les chances de votre côté. Durant votre parcours d’accompagnement, votre Praticien(ne) en Activation du Changement maximisera vos leviers de motivation pour faciliter le changement.
Comment ?
L’hypnose par exemple amplifie les ressources de la personne. Toutes ces ressources qui ont été mises au second plan avec l’addiction. Toutes les ressources et les valeurs de la personne afin de restaurer sécurité, confiance et estime de soi. Voilà comment les personnes retrouvent une vie normale : amener à la libération de la souffrance et stimuler tout ce qui est important pour la personne. Autorisez-vous à contacter Oser le Changement pour savoir comment l’hypnose, combinée à d’autres outils, peut vous permettre un retour à l’équilibre.