Drogue du pauvre : effet, danger, sevrage
Publié le 14 novembre, 2024 par Marion Boisselière
Ce qu’on appelle communément la “drogue du pauvre” est aussi connu sous le nom de “crack”, une drogue dérivée de la cocaïne, arrivée en France dans les années 1990.
Il s’agit de cocaïne diluée avec du bicarbonate de soude ou, plus dangereux encore, avec de l’ammoniaque, et ainsi vendue beaucoup moins cher que la poudre blanche, sous forme de galette ou de caillou, inhalée via une pipe à crack ou injectée. Un caillou de crack coûte environ 15 euros, ce qui le rend donc bien plus accessible que la cocaïne. Cette drogue est essentiellement consommée par les personnes les plus précaires, hommes et femmes, d’où son surnom de “drogue du pauvre”.
Aujourd’hui, la consommation de cette drogue est devenue un véritable problème sanitaire et social. Dangereux pour la santé physique et mentale, il est également difficile de se sevrer du crack – mais il existe tout de même des pistes. Quels sont ses effets, ses dangers et comment réussir à arrêter sa consommation ? Cet article va tenter de répondre à ces questions.
Quels sont les effets du crack ?
En tant que drogue psychostimulante, la “drogue du pauvre” entraîne pendant un maximum de dix minutes (souvent moins) après la prise d’une dose, une sensation de bonheur intense, de grande intelligence, de lucidité et de débordement d’énergie physique, une libido beaucoup plus éveillée ainsi qu’une indifférence à la douleur et à la fatigue. Ce court temps d’efficacité est le point principal pour comprendre pourquoi la dépendance au crack est inévitable.
Lorsque les effets disparaissent, le consommateur ressent une descente très brutale, une grande fatigue et une sensation de tristesse intense, pouvant provoquer un état dépressif, des pensées suicidaires, une grande anxiété et une irritabilité importante. Cette descente peut durer jusqu’à deux jours après la prise de drogue. En cas d’addiction, le consommateur peut connaître ces effets pendant près d’une semaine, accompagnés de crises de paranoïa et des hallucinations. Une intervention médicale est alors inévitable. Il faut également faire attention : ne pas ressentir ces symptômes lors des premières prises ne veut pas dire qu’on ne le ressentira pas lors d’une consommation future.
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Prendre RdvLes dangers de cette “drogue du pauvre”
Comme la plupart des drogues, le crack est très dangereux. Cependant, l’une des caractéristiques aggravantes principales de cette “drogue du pauvre” est qu’elle rend encore plus addict que la cocaïne car ses effets sont plus puissants et durent moins longtemps, poussant le consommateur à multiplier les doses sûres de courtes périodes. La dépendance peut d’ailleurs se créer dès la première prise. Mentalement, le risque de conserver les symptômes de la descente et de ne pas pouvoir sortir d’un état dépressif et agressif est grand. Il n’est pas rare qu’une intervention médicale soit nécessaire.
Physiquement, cette drogue est également très dangereuse et peut entraîner le décès. Sa consommation augmente la température corporelle, accélère le rythme cardiaque et élève la pression artérielle, entraînant ainsi de gros risques de complications cardiaques, (infarctus, AVC, crise convulsive), respiratoires et neurologiques. Le crack provoque également des brûlures sur les mains et les lèvres, des maux de tête et des nausées. De plus, le risque de contracter l’hépatite C par l’échange de pipe à crack ou d’autres graves problèmes de santé si le crack a été coupé au lévamisole (un médicament indétectable) n’est pas négligeable. La consommation de cette drogue entraîne également une précarité encore plus grande, du fait du besoin d’acheter des doses constantes, et un isolement social important dû au comportement agressif et paranoïaque des consommateurs en manque.
Comment se sevrer ?
Tout d’abord, pour se sevrer, il est important de pouvoir reconnaître les signes de dépendance à cette “drogue du pauvre”. Les plus courants sont les suivants : une euphorie moins intense lors de la prise, une grande fatigue, l’oubli de manger, boire et dormir, tachycardie, angoisses et insomnies et des idées suicidaires. Il faut savoir qu’il n’existe pas de traitement médicamenteux efficace contre cette drogue, le sevrage peut donc être très compliqué. Plusieurs pistes existent tout de même : la prise en charge psychiatrique et un suivi médical par exemple, ou une consommation mieux contrôlée. Comme dit précédemment, le crack entraîne des problèmes psychiatriques : ainsi, il arrive que des patients doivent être internés.
D’autres spécialistes, conscients des limites d’un suivi psychiatrique, promeuvent les “salles de shoot” (SCMR : “salle de consommation à moindre risque”), qui rendent la consommation moins risquée car plus encadrée, mais qui restent des solutions qui n’en sont cependant pas vraiment car si elles limitent les risques liés au mode de consommation, elles ne permettent pas le sevrage – de plus, elles ne sont pas accessibles à tous, et en France il n’en existe que deux : à Paris et à Strasbourg. D’autres médecins quant à eux recommandent un suivi thérapeutique : un consommateur peut recevoir des injonctions thérapeutiques chez son médecin à intervalles réguliers, cependant, ce traitement ne peut être accordé que par la justice.
Il est donc difficile de se sevrer du crack mais ce n’est pas impossible. Si un consommateur se sent capable d’arrêter, le mieux est alors de rejoindre un groupe d’entraide, de se renseigner sur les traitements existants auprès d’un médecin, de rejoindre pendant quelques jours un centre de désintoxication et de couper toutes relations avec les autres consommateurs. Un bon équilibre de vie, une bonne alimentation, un sommeil à heure fixe, un travail qui occupe l’esprit peuvent parfois permettre de se détacher totalement de cette “drogue du pauvre” qui empoisonne tellement de vie.
Le crack, plus connu sous le nom de “drogue du pauvre”, est donc une drogue particulièrement dangereuse pour la santé, mentale et physique, en particulier pour les personnes les plus précaires. Les effets secondaires peuvent créer des problèmes irréversibles allant jusqu’à entraîner la mort et la dépendance est souvent immédiate, il est donc important de se tenir éloigner de cette drogue. Il est également important de savoir qu’il existe tout de même des centres de désintoxication qui peuvent aider les consommateurs et qu’en cas de dépendance il ne faut pas hésiter à demander de l’aide.
Les questions les plus fréquentes
Comment lutter contre la dépendance au crack ?
Si vous êtes déjà dépendants au crack ou si vous sentez que vous pourriez tomber rapidement dans l’addiction à cette drogue, le mieux est de consulter et de vous faire accompagner. Ce n’est qu’en vous faisant guider par un professionnel que vous pourrez guérir de votre addiction. Vous savez, lorsque l’on consomme une drogue, c’est exactement comme pour la cigarette ou l’alcool…on ne se rend pas compte que l’on devient addict jusqu’à subir les premiers problèmes de santé.
Souvent, le mental a du mal à accepter la dépendance car il est prisonnier de ses propres désirs et ne veut pas voir la vérité en face. D’où l’importance de se faire accompagner par quelqu’un capable de changer ce mental positivement et lui faire comprendre qu’il est bien victime d’une addiction qui lui pèse sur la santé.
Pour cela, l’institut Adios peut vous accompagner en ce sens. Marion Boisselière, fondatrice de la méthode en activation du changement, utilise 7 techniques de contrôle du mental et de l’inconscient afin d’agir sur votre inconscient et bouleverser vos désirs incontrôlés de consommation de drogue.
Si vous souhaitez en savoir plus, RDV sur : https://oserlechangement.com/.
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