Les effets du cannabis sur le cerveau

Publié le 2 janvier, 2025 par Marion Boisselière

Le cannabis est une plante connue et utilisée depuis des siècles, aussi bien pour ses propriétés médicinales que pour ses effets psychoactifs. Cette plante contient de nombreux composés chimiques appelés cannabinoïdes, qui agissent directement sur le corps et le cerveau.

Dans cet article, retrouvez tous les effets du cannabis sur le cerveau.

Qu’est-ce que le cannabis ?

Le cannabis est composé de deux principaux cannabinoïdes. Le THC (Tétrahydrocannabinol) : le principal responsable des effets psychoactifs du cannabis, ceux qui créent une sensation de « planer”. Le THC peut aussi modifier les perceptions, l’humeur et les fonctions cognitives. Le CBD (Cannabidiol) n’a pas d’effets psychoactifs, il peut même atténuer certains effets du THC, comme l’anxiété ou la paranoïa.

La proportion entre THC et CBD varie selon les produits et influence considérablement leurs effets. Par exemple, un produit riche en THC et pauvre en CBD est plus susceptible d’entraîner des troubles cognitifs ou des sensations de malaise, tandis qu’un produit équilibré peut générer des effets plus modérés.

Les effets du cannabis sur le cerveau ?

Le cannabis agit sur le cerveau en modifiant l’équilibre naturel des communications neuronales. Il modifie temporairement des fonctions clés comme la mémoire, la concentration, la perception et l’appétit. Si ces effets sont souvent réversibles à court terme, une consommation régulière ou précoce peut entraîner des altérations plus durables, notamment dans les capacités cognitives et la régulation du système de récompense.

Les effets varient en fonction de la dose, de la fréquence de consommation et de l’âge, les jeunes et les consommateurs réguliers étant plus vulnérables aux impacts négatifs.

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Mémoire et concentration

Le THC perturbe le fonctionnement de l’hippocampe, une région cruciale pour la formation des souvenirs et le traitement de l’information. Cela se traduit par des difficultés à mémoriser de nouvelles informations et une diminution des capacités de concentration, même après une faible dose.

Plaisir

Le THC augmente la libération de dopamine, un neurotransmetteur impliqué dans le système de récompense du cerveau. Cette stimulation entraîne un état de plaisir ou d’euphorie temporaire. Toutefois, une consommation fréquente peut altérer ce système à long terme, réduisant la sensibilité aux sources de plaisir naturelles.

Perception

Le THC influence le traitement des signaux sensoriels, entraînant des altérations perceptuelles. Cela peut inclure une distorsion du temps, une amplification des sons ou une modification de la perception des couleurs et des formes. Ces effets varient d’une personne à l’autre et selon la quantité consommée.

Appétit

Le THC stimule les récepteurs CB1 situés dans l’hypothalamus, une région responsable de la régulation de l’appétit. Cela provoque une augmentation de la sensation de faim, indépendamment des besoins nutritionnels réels, un effet bien connu sous le nom de « fringales ».

Cannabis : autres risques

Le cannabis, bien que souvent perçu comme une substance sans danger, peut avoir des effets significatifs sur le cerveau et le comportement, en particulier chez les jeunes ou les personnes vulnérables. Voici un aperçu des principaux risques liés à sa consommation.

Développement du cerveau (ado)

Chez les adolescents, le cerveau, en pleine maturation, est particulièrement vulnérable au cannabis, notamment dans les zones liées à la mémoire et à la prise de décision. Une consommation régulière peut perturber ce développement, entraînant des troubles cognitifs, une baisse des performances scolaires et une sensibilité importante au développement de troubles psychiatriques (anxiété, angoisses, maladies).

Prédisposition génétique aux troubles psychiatriques

Certaines personnes présentent une prédisposition génétique qui les rend plus sensibles aux effets négatifs du THC. Chez ces individus à risque, une consommation régulière ou à fortes doses peut favoriser l’apparition de troubles psychotiques, comme la schizophrénie.

Les mélanges à risque

La consommation de cannabis en combinaison avec d’autres substances, comme l’alcool, peut renforcer les effets négatifs, notamment la désorientation et le risque d’accidents. De plus, le cannabis peut interagir avec certains médicaments, en particulier ceux qui agissent sur le système nerveux central, ce qui peut altérer leur efficacité ou augmenter les effets secondaires.

Accoutumance et dépendance

Le cannabis peut entraîner une accoutumance, où le cerveau s’habitue à ses effets. Avec le temps, il faut consommer des doses plus élevées pour ressentir les mêmes sensations. Cela augmente le risque de dépendance, qui touche environ 9 % des adultes et jusqu’à 17 % des adolescents. Cette dépendance peut rendre difficile l’arrêt de la consommation.

Cannabis et cerveau : effets à long terme

Une consommation régulière et prolongée de cannabis peut avoir des effets durables sur le cerveau, même après l’arrêt. Elle est associée à des troubles cognitifs persistants, notamment des difficultés de mémoire et d’attention, particulièrement marqués chez les consommateurs précoces ou intensifs.

Des études d’imagerie cérébrale montrent également des modifications structurelles du cerveau, comme une réduction de la taille de l’hippocampe, ainsi que des altérations dans les circuits de récompense, impactant le fonctionnement général du cerveau.

Enfin, une consommation chronique peut être liée à des troubles de l’humeur, tels que l’anxiété et la dépression, bien que ces effets dépendent aussi de facteurs génétiques et environnementaux.

L'acupuncture

Cannabis dans un cadre médical : effets positifs

Malgré ses risques, le cannabis et ses dérivés, comme le CBD, possèdent des propriétés thérapeutiques reconnues. Ils sont utilisés pour soulager la douleur chronique, réduire les nausées et vomissements liés à la chimiothérapie, traiter certaines formes d’épilepsie résistantes et améliorer les symptômes de troubles neurologiques, tels que la sclérose en plaques. Ces usages médicaux montrent que les effets du cannabis sur le cerveau dépendent largement du contexte et de la manière dont il est utilisé.

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Conclusion

Le cannabis est une substance complexe, dont les effets varient considérablement en fonction de sa composition, de la manière dont il est consommé et des caractéristiques individuelles des consommateurs. Bien qu’il puisse offrir des bénéfices thérapeutiques reconnus dans un cadre médical contrôlé, sa consommation récréative comporte des risques importants, notamment pour le cerveau en développement, les individus prédisposés aux troubles psychiatriques ou les consommateurs réguliers.

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