Que faire en cas d’inaptitude au travail pour dépression ?
Publié le 9 novembre, 2024 par Marion Boisselière
La dépression n’a rien d’anodin. Il s’agit d’un état de mal-être sérieux susceptible d’impacter gravement les conditions de travail.
En effet, le salarié dont l’état de santé mentale n’est pas optimal montrera des signes de démotivation, une perte d’intérêt pour les missions qui lui incombent, un manque de concentration, de l’anxiété…La définition dépression souligne que Cet état d’être peut également affecter les rapports entre collègues et avoir des répercussions sur l’ambiance au niveau du collectif de travail.
Lorsque les symptômes deviennent trop sévères, l’état de santé du salarié peut devenir incompatible avec le poste, ce qui peut conduire à un arrêt de travail, et à terme, une inaptitude au travail.
Qui diagnostique la dépression au travail ?
L’état de santé psychologique du salarié peut être d’origine non professionnelle, ou liée aux conditions de travail. Quoi qu’il en soit, les conséquences peuvent se révéler problématiques dans le contexte professionnel. Cela peut occasionner des tensions au sein des équipes, dégrader la qualité de vie au travail, et également atteindre la confiance en soi des personnes concernées. Les professionnels de la santé sont là pour repérer, diagnostiquer, traiter et suivre ces troubles.
L’importance d’une prise en charge
Il est donc important de prendre en considération cette situation de dépression, dans un premier temps en consultant son médecin traitant pour une prise en charge. Un examen médical permettra de poser un diagnostic et de mettre en place des solutions pour traiter ce mal-être. Le médecin pourra ainsi prescrire un arrêt maladie, et déterminer l’accompagnement qui convient. Un accompagnement alternatif pourra s’avérer bénéfique.
Dans un second temps, afin d’anticiper le retour dans l’entreprise, il est essentiel de déterminer si le cadre professionnel est positif et soutenant, ou s’il s’agit d’un facteur aggravant. Il est par conséquent indispensable d’être en contact avec la médecine du travail qui aura un rôle prépondérant.
Le rôle de la médecine du travail
Le médecin du travail est un acteur de la santé dont la présence est obligatoire dans le cadre professionnel. Il a un important rôle de prévention et de veille. Il a pour mission de prévenir les risques professionnels, d’améliorer la qualité de vie au travail, repérer les situations de harcèlement…
Le médecin du travail doit définir si le poste de travail est compatible avec l’état de santé du salarié. Il réalisera une étude sur les conditions de travail et devra également procéder à un examen médical et demander des examens complémentaires, s’il le juge nécessaire. Le médecin du travail peut également discuter avec l’employeur de la possibilité d’un aménagement de poste, une éventuelle transformation du poste voire un reclassement. Toutes ces dispositions sont prévues par le code du travail.
C’est donc le médecin du travail qui sera habilité à reconnaître l’inaptitude, lorsque l’état de santé du salarié ne permet pas un retour. La dépression devra toutefois être d’origine professionnelle.
Quelles conséquences pour le salarié ?
La reconnaissance de l’inaptitude au travail pourra avoir différentes conséquences, aussi bien financières que psychologiques. Cette reconnaissance peut impliquer un bouleversement de repères et des changements peuvent être à prévoir.
Des changements de repères pour le salarié
Une fois l’avis transmis à l’employeur, celui-ci a une obligation de reclassement du salarié. Cela ouvre à diverses possibilités : cela peut être un changement de lieu, avec des responsabilités différentes et de nouveaux collègues.
Il faut savoir que l’entreprise est en droit de ne pas verser de salaire lors du premier mois de recherche d’un nouveau poste pour reclassement. Il faut donc prendre en compte toutes les répercussions économiques pour le salarié, et l‘état de stress que cela peut induire.
Toutefois, si l’employeur n’a pas le moyen de reclasser son employé, il pourra alors procéder au licenciement pour inaptitude au travail.
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Un possible impact psychologique
Lorsqu’une personne est en situation de dépression, la reconnaissance de son inaptitude au travail peut être potentiellement déstabilisante, et accentuer le mal-être. Par exemple, un reclassement sur un nouveau poste va solliciter une capacité d’adaptation déjà mobilisée sur la souffrance existante.
De même, un licenciement pourra affecter la personne, impacter sa confiance en elle, générer de nouvelles émotions négatives.
Comment accompagner la personne ?
Il est très important de se sentir soutenu lorsque l’on traverse un épisode dépressif. Pouvoir être écouté par une personne de confiance est essentiel pour pouvoir retrouver l’estime de soi, et s’engager vers une voie de transformation et de mieux-être.
Les dispositions du code du travail
Dans le cas où un reclassement professionnel est possible, il est à noter que l’employeur doit garantir la sécurité physique et mentale de son salarié, conformément à ce que prévoit le droit du travail. Il est donc recommandé de maintenir un dialogue entre le médecin traitant et la médecine du travail afin de veiller à ce que les conditions de travail restent compatibles avec l’état de santé de la personne. Le médecin du travail est un élément incontournable dans le cadre de la prévention des risques psychosociaux, il reste un interlocuteur privilégié.
Un accompagnement pour gérer la dépression
Dans tous les cas, et en particulier si la reconnaissance de l’inaptitude a donné lieu à un licenciement, il est essentiel d’être accompagné et écouté. S’il est important d’avoir un entourage bienveillant et réconfortant, un parcours d’accompagnement est tout à fait indiqué dans cette situation. Le thérapeute disposera d’outils concrets, de méthodes pertinentes et efficaces pour accompagner la personne vers un nouvel équilibre.
Des outils de reconstruction
La dépression vécue sur le lieu de travail peut conduire à une perte de valeurs professionnelles, et une éventuelle dépréciation de soi, une altération de son équilibre personnel. Le thérapeute contribuera à permettre à la personne de revenir vers une image plus positive d’elle-même.
Les avantages d’un accompagnement alternatif
Il est certain que l’état dépressif peut amener à se replier sur soi-même. La perte d’un emploi ou un reclassement sont des événements suffisamment forts et percutants pour accentuer un état de démotivation, de tristesse, le manque d’entrain et l’anxiété. Et c’est précisément dans de telles circonstances qu’il est indispensable d’être entouré, accompagné. Conjointement à l’accompagnement médical, et à l’intervention incontournable de la médecine du travail, une méthode alternative douce est à recommander, pour bénéficier d’une écoute extérieure, neutre, complémentaire, en toute sécurité et bienveillance.
Permettre à la personne de s’exprimer
Un parcours d’accompagnement est l’occasion pour le consultant de s’exprimer librement sur ses émotions, les sensations qui circulent dans le corps et de s’autoriser à prendre soin de son être dans son intégralité. C’est important d’être acteur de son changement et de s’engager dans le processus de transformation et de libération, car chaque personne a la possibilité de réactiver en elle ses propres ressources d’équilibre et de mieux-être. Le thérapeute accompagne simplement pour aller les retrouver à l’intérieur de soi.
Les Cabinets Oser le Changement proposent, pour ce type de problématique, une thérapie brève, sur quelques séances, qui permettra à la personne, dans un premier temps, de libérer les émotions négatives, de changer les croyances limitantes qui se sont inscrites en elle.
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Vers un retour à l’autonomie et au mieux-être
D’autres protocoles pourront ensuite être proposés, afin de libérer les expériences traumatiques et récupérer les ressources nécessaires, à l’intérieur de soi, pour revenir vers une autonomie. Il existe des pratiques efficaces qui apportent des résultats rapides, tangibles et rassurants pour le bénéficiaire. La méthode en activation du changement dispose d’une combinaison de techniques, basées sur la psychologie émotionnelle, mais aussi des processus hypnotiques, permettant d’aborder la souffrance sous tous ses aspects, avec un accompagnement sur mesure, adapté aux besoins réels de la personne.
Dans le cas d’un état de dépression au travail, il est nécessaire d’identifier l’origine de cet état, de reconnaître les déclencheurs et de mettre en place un objectif, pour aller vers le changement souhaité.
Vers un retour en milieu professionnel
Quand une personne a fait l’objet d’un avis d’inaptitude au travail, il est primordial qu’elle puisse se réinsérer professionnellement, dans des conditions de travail adaptées, valorisantes pour elle. Il est important aussi que la personne soit dans un état de bien-être général, propice à l’épanouissement professionnel. L’éventuel changement de poste devra lui permettre de se sentir en adéquation avec ses valeurs, mais également de se sentir reconnue.
Un retour dans des conditions optimales
Cette démarche d’adaptation ou de transformation se doit d’être dûment accompagnée. Ainsi, plusieurs intervenants pourront encadrer le reclassement/retour à l’emploi, de façon pluridisciplinaire, et toujours dans une optique de bien-être dans l’entreprise, et de bien-être de manière globale. Le médecin traitant et le médecin du travail resteront en concertation afin d’évaluer l’état de santé du salarié et s’assurer que les conditions de travail sont propices à un maintien sur le poste.
la pertinence d’un accompagnement complémentaire
Il est important que le personne soit attentive à conserver un état d’être positif, qu’elle se soucie de son bien-être et reste à l’écoute d’elle-même. Elle doit pouvoir exprimer tout inconfort, toute émotion négative ou sensation récurrente et indésirable. Lors d’un accompagnement, la personne est invitée à exprimer ses ressentis, et à aller vers la transformation de ce dont elle n’a plus besoin, pour aller vers l’état qui lui convient.
Mettre en place des outils de prévention
Afin de garantir la santé physique et psychique du salarié, le droit du travail prévoit la mise en place d’outils de prévention. Lorsque des mesures sont mises en place, et qu’un employeur veille à leur stricte application, il est plus simple de prévenir, alerter et agir en conséquence.
Les risques psychosociaux (RPS)
Les conditions de travail, les relations avec la hiérarchie et les collègues, le niveau d’exigence par rapport aux tâches à effectuer, représentent des facteurs de risque au niveau de la santé physique et mentale d’un employé.
Ainsi, il revient à l’employeur de prévoir des actions de prévention, d’organiser l’information et d’éventuelles formations et de mettre en place toute action utile dans le cadre de cette prévention. Les risques doivent par ailleurs être listés dans le document unique d’évaluation des risques professionnels (DUERP), qui est un document obligatoire.
C’est un document qui permet d’évaluer et donc d’éviter tout risque, aussi bien physique que mental, et de permettre l’adaptation du travail. Sur la base de ces évaluations, des propositions d’actions préventives sont élaborées, en collaboration avec le médecin du travail, les représentants du personnel, avec si nécessaire l’intervention de l’inspection du travail.
L’importance d’une prévention au quotidien, en dehors de l’entreprise
Veiller à son bien-être commence bien sûr par prendre soin de soi au quotidien, y compris en dehors du travail. En effet, les conditions de vie d’un individu, son environnement habituel, peuvent impacter son humeur, son état de santé, et se répercuter sur la vie en entreprise.
Il est donc essentiel d’apporter une attention particulière à son hygiène de vie en général, à la qualité du sommeil et de l’alimentation, à faire de l’exercice de façon régulière et de mettre en place tout ce qui permet d’entretenir des pensées positives.
Inaptitude au travail : une nouvelle étape ?
Lorsque le médecin prononce une inaptitude au travail, il s’avère que l’état de santé ne permet plus un retour au poste de travail initial. Cette incapacité induit inévitablement un changement de vie. Cela entraîne une réflexion, de façon pluridisciplinaire, afin de permettre au salarié en situation d’inaptitude de pouvoir retrouver des conditions professionnelles qui conviennent, et au-delà de la sphère professionnelle, un équilibre vital nécessaire.
Une concertation entre les différents professionnels, médecin, médecin du travail, doit être mise en place afin de favoriser le retour à la santé et à l’emploi de la personne.
Un accompagnement extérieur, avec des méthodes concrètes et bienveillantes, est un véritable atout pour traverser cette période et ces difficultés. Cela peut même déboucher sur de nouvelles solutions, une véritable transformation de vie, des changements radicaux, tant au niveau personnel et professionnel.
Cette inaptitude au travail peut ouvrir une porte vers une nouvelle étape essentielle.
Pour conclure, être déclaré inapte n’est pas une étape simple. Cela implique de nombreuses démarches, des prises de rendez-vous avec les différentes intervenants et la charge mentale que peut ressentir le salarié peut s’en trouver amplifiée.
Mais avec l’accompagnement adéquat, cette étape peut aussi être envisagée comme une nouvelle opportunité. La méthode en activation du changement propose cet accompagnement qui permet d’ouvrir de nouvelles portes. Grâce à des techniques personnalisées, le praticien en Activation du Changement va amener le consultant à gérer les émotions liées à sa réalité, surmonter les croyances négatives sur lui-même et visualiser ses objectifs, de façon claire et positive. La finalité est que la personne soit en mesure d’aborder cette nouvelle phase avec confiance et clarté, afin de se diriger vers sa réussite.
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FAQ
Qui peut déclarer une inaptitude au travail ?
Le médecin du travail est en mesure de déclarer une inaptitude au travail, s’il constate que les conditions de travail ne sont pas compatibles avec l’état de santé du salarié et qu’un aménagement du poste n’est pas possible. Suite à cette déclaration d’inaptitude, un changement de poste sera alors nécessaire.
Peut-on vraiment être licencié pour inaptitude au travail ?
L’employeur a la possibilité de licencier si le maintien au sein de l’emploi actuel n’est pas compatible avec l’état de santé du salarié et qu’aucun aménagement ou reclassement n’est possible. De même, un licenciement peut également avoir lieu si le salarié refuse une proposition de nouveau poste.
Un licenciement pour inaptitude ouvre-t-il des droits au chômage ?
Il est effectivement possible de s’inscrire à Pôle Emploi suite à ce motif de licenciement. Pôle Emploi procède alors au calcul des droits et il est possible de percevoir l’Allocation de retour à l’Emploi.
Peut-on retravailler après avoir été licencié pour inaptitude, suite à une dépression ?
Un retour à l’emploi est tout à fait possible après un licenciement pour inaptitude. Idéalement, afin de pouvoir travailler dans des conditions adaptées, il est important de s’assurer que l’état de santé permet un retour en entreprise. Un accompagnement thérapeutique peut être nécessaire pour apporter un soutien bienveillant pendant cette étape.
Comment rebondir lorsqu’on a été reconnu inapte au travail, suite à une dépression ?
Une inaptitude au travail peut déboucher sur un aménagement de poste, mais également une proposition de nouveau poste, avec éventuellement un changement de lieu de travail. Si ces propositions ne conviennent pas au salarié, il peut tout à fait envisager un bilan de compétences, qui sera pris en charge par Pôle Emploi ou le CPF. Cela permettra de définir de nouveaux objectifs. Pendant cette période de remise en question, un parcours d’accompagnement est recommandé si cela génère des émotions négatives ou une fragilité.
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