Comment soigner son addiction au Tramadol ?
Publié le 4 septembre, 2024 par Marion Boisselière
Le Tramadol est un médicament analgésique appartenant à la famille des opioïdes synthétiques, utilisé pour combattre les douleurs modérées à sévères, aiguës ou chroniques.
Il agit au niveau cérébral en modifiant la perception de la douleur. Il est utilisé en soin post-opératoire, et également dans le cadre de maladies chroniques comme l’arthrite ou les syndromes douloureux neuropathiques. Il peut être prescrit en deuxième intention lorsque les douleurs ne cèdent pas aux analgésiques non opioïdes. Comme tous les opioïdes, il présente des effets secondaires, et peut conduire à une dépendance en cas d’abus, qu’il s’agisse d’une consommation sur une longue période ou à la prise de doses inappropriées.
Quels sont les causes d’une addiction au Tramadol ?
L’addiction au Tramadol peut résulter d’une association de divers facteurs :
Quels sont les signes et les symptômes d’une addiction au Tramadol ?
Les signes et symptômes qui se manifestent doivent être pris très au sérieux, même s’ils semblent peu marqués car ils indiquent possiblement le début d’une bascule vers une addiction.
On observe une perte de contrôle de la personne sur sa consommation et sa préoccupation obsessionnelle pour se procurer le Tramadol, au besoin par des moyens illégaux (consulter plusieurs médecins pour avoir des prescriptions qui se recouvrent, s’approvisionner dans diverses pharmacies). La dose nécessaire pour soulager la douleur augmente peu à peu, pour continuer à obtenir une action analgésique équivalente au niveau initial.
La personne va utiliser son Tramadol soit en dépassant les doses prescrites (quantité, fréquence des prises), soit en le consommant pour se sentir euphorique.
On peut noter divers changements comportementaux tels que le manque d’intérêt pour l’environnement familial, social, professionnel, et la tendance à s’isoler, à dormir davantage ou moins.
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Des signes de sevrage (anxiété, tremblements, sueurs, nausées, insomnie) se manifestent s’il y a diminution des doses absorbées. Ces signes sont encore plus marqués en cas de suppression de la prise. Il est capital de savoir que le glissement vers une addiction peut débuter, même si la consommation de Tramadol est conforme à la prescription, d’autant plus si le traitement se poursuit sur une période prolongée. Si ces symptômes commencent à se manifester, il est absolument nécessaire de consulter un professionnel de santé pour évaluer le niveau de la problématique et envisager une évolution du traitement.
Traitements et soins possibles contre une addiction au Tramadol
Le traitement médicamenteux de l’addiction au Tramadol consiste à combiner une désintoxication, alliant la gestion des symptômes de sevrage, la prise de Buprénorphine, et si besoin des benzodiazépines pour gérer l’anxiété générée par le processus.
Le recours aux TCC (thérapie cognitivo-comportementale) va permettre d’identifier puis modifier les schémas de pensées et comportements qui ont conduit au phénomène addictif.
Le soutien existant autour de la personne souffrant d’addiction au Tramadol joue un rôle essentiel, qu’il s’agisse de celui de la famille et des proches, ou de la participation à des groupes de parole.
Il est également nécessaire de traiter les troubles psychiatriques associés éventuellement concomitants.
La réussite du traitement ne sera obtenue qu’au prix d’une approche globale et personnalisée, prenant en compte l’ensemble des éléments physiques et psychiques de l’addiction.
Quels sont les risques et les conséquences si je ne traite pas mon addiction au Tramadol ?
Une addiction au Tramadol non traitée va conduire à des conséquences physiques et psychiques très dommageables.
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L’utilisation en continu augmente constamment la tolérance du corps à l’action du Tramadol : la personne, devenant plus en plus dépendante, va arriver à un niveau de consommation d’une dangerosité croissante.
Les symptômes de sevrage deviennent très marqués, voire dangereux et associés à des complications médicales. Des troubles de l’humeur (anxiété, dépression) surviennent ou sont exacerbés s’ils existaient déjà. L’usage sur le long terme et la dépendance vont provoquer des perturbations sur diverses fonctions vitales : foie, cerveau, et autres organes.
La qualité de vie d’une personne dépendante au Tramadol va se dégrader : repli sur soi, conflits familiaux, négligence professionnelle, problèmes financiers et légaux générés par les tentatives d’obtenir des prescriptions non légitimes…
Le risque d’overdose s’accroît significativement dans la mesure où la tolérance du corps augmente, conduit le dépendant à prendre des doses de plus en plus conséquentes et à faire des mélanges avec divers produits.
Les possibilités d’interaction avec d’autres médicaments ou substances peuvent provoquer des réactions graves au niveau physique ou psychiatrique.
Quelles sont les maladies possibles ?
Les maladies et complications liées à la dépendance au Tramadol sont nombreuses, en voici la liste. La tolérance croissante du corps induit, pour obtenir le même effet de l’anti-douleur, une consommation qui va augmenter jusqu’à un niveau de dangerosité extrême. Des troubles psychiatriques (anxiété, dépression,) peuvent se manifester où se renforcer s’ils étaient déjà existants.
La succession de phases de retrait et de prise du Tramadol va pouvoir provoquer chez la personne des changements d’humeur imprévisibles et des comportements inappropriés.
Sur le plan neurologique, une consommation abusive sur une période prolongée augmente le risque de convulsions.
Il est à noter qu’en interaction avec certains autres médicaments, le seuil convulsif peut être abaissé.
Des complications cardiovasculaires peuvent intervenir liées à l’effet stimulant du Tramadol sur le système nerveux central.
Les problèmes gastro-intestinaux sont fréquents, entre autres la constipation chronique qui peut se compliquer en crise hémorroïdaire voire en obstruction intestinale.
Des dommages interviennent affectant le foie et les reins, et ce d’autant plus si le Tramadol est consommé avec d’autres substances agressives vis à vis de ces organes tel l’alcool.
Le risque d’overdose peut être fatal, surtout si le Tramadol est associé avec d’autres substances ayant un rôle dépresseur sur le système nerveux central.
Les gestes de prévention pour lutter contre au Tramadol
Suivez scrupuleusement la prescription médicale (dosage, posologie, durée du traitement). Informez votre médecin de tous vos antécédents médicaux, et de votre éventuel passé de prise abusive de substances.
Faites un suivi régulier avec votre médecin pour contrôler l’efficacité de la prescription et l’ajuster si besoin. Ces rencontres périodiques permettent d’identifier les signes précoces d’un éventuel début de dépendance.
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Renseignez vous sur des méthodes alternatives pour gérer vos douleurs pour compléter, voire remplacer le Tramadol (acupuncture, physiothérapie, exercice physique spécifique, relaxation….)
Soyez le plus informé possible sur votre traitement : effets, risques, causes et signes d’addiction. Apprenez surtout à discerner les signes précoces d’une possibilité de glissement vers la dépendance.
Un soutien psychologique assuré par des proches empathiques et des professionnels en santé mentale pourront vous apporter une aide certaine.
Le Tramadol doit être prescrit sur une durée limitée. L’arrêt doit être progressif et réalisé sous contrôle médical. Vous pourrez ainsi éviter les symptômes de sevrage, qui pourraient vous induire à reprendre des doses.
Qui consulter pour une addiction au Tramadol ?
Il est important de débuter par une consultation de votre médecin généraliste, qui évaluera avec vous votre situation. Il pourra alors soit vous proposer directement un plan de traitement, soit vous orienter vers des spécialistes en addictologie. Des psychiatres spécialisés dans le traitement des dépendances pourront apporter leur expertise et proposer une médication, permettant de traiter les symptômes liés au sevrage et les troubles concomitants tels l’anxiété ou la dépression.
Des centres de traitement des addictions sont accessibles pour des programmes complets (réalisation du sevrage, suivi individuel et thérapies de groupe, et hébergement éventuel si nécessaire)
Les groupes de soutien sont d’une aide précieuse pour les personnes dépendantes. Ils leur permettent de recevoir du soutien chaleureux non jugeant et d’échanger leurs expériences.
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Pour conclure
Se rétablir d’une addiction au Tramadol implique une approche globale qui combine le traitement médical pour les symptômes de sevrage, et le soutien psychologique pour aborder les causes sous-jacentes de l’addiction. La thérapie comportementale, les groupes de soutien, et le traitement des troubles psychologiques concomitants sont essentiels. Il est crucial de collaborer étroitement avec des professionnels de santé pour élaborer un plan personnalisé. Avec l’engagement et le soutien approprié, surmonter l’addiction et mener une vie équilibrée est accessible.
FAQ
Le Cabinet Oser le Changement peut-il m’aider à me libérer de mon addiction au Tramadol ?
Oui, ce cabinet peut vous aider à vous libérer de votre addiction au Tramadol. Oser le Changement est un centre privé spécialisé dans l’arrêt des addictions. Il propose une méthode alternative et holistique permettant d’activer un changement au niveau de votre inconscient.
C’est ce changement qui va modifier durablement votre comportement addictif. Chez Oser le Changement, nous nous concentrons sur les causes inconscientes de l’addiction ainsi que sur l’addiction elle-même pour aider les personnes à se libérer de leurs dépendances.
Comment gérer mes douleurs d’arthroses sans Tramadol ?
Vous pouvez envisager des méthodes alternatives : la sophrologie et l’hypnose sont des approches efficaces pour soulager des douleurs physiques, leur action vise à contrôler la perception de la douleur. Il est également possible d’avoir recours à la physiothérapie qui comprend des techniques manuelles (massages), des exercices, l’utilisation d’appareils pour aider à rétablir le mouvement et la fonction affectés par la douleur.
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