PREGABALINE DROGUE, C’EST QUOI ?
Publié le 24 juillet, 2024 par Marion Boisselière.
Une drogue, selon la définition du Larousse, est un produit destiné à altérer l’état physique ou mental de celui qui la prend. C’est toute substance susceptible de modifier les perceptions de celui qui la consomme. Ces substances présentent des dangers qui varient selon l’individu et la substance elle-même. La consommation de stupéfiants est en général interdite par la loi. Toutefois, certaines drogues sont approuvées et autorisées par la loi. Pour cela, elles sont consommées pour des vertus thérapeutiques à travers le monde. La prégabaline fait partie de cette catégorie de drogue. En effet, la prégabaline est une substance active contenue dans le médicament Lyrica et prescrite pour le traitement de l’anxiété et des troubles du sommeil. Néanmoins, sa consommation est associée à des effets secondaires importants. Mais qu’est-ce que la prégabaline exactement ? Quels sont ses effets et comment faire un sevrage ?
Qu’est-ce que la Prégabaline ?
Qu’est-ce que la Prégabaline ?
La Prégabaline est un médicament prescrit pour le traitement de la douleur neuropathique chronique et aiguë, ainsi que pour le traitement des crises associées à l’épilepsie chez les adultes. Il est disponible sous plusieurs noms de marques ou sous plusieurs présentations. La prégabaline est également connue sous le nom commercial de Lyrica. Elle appartient à la classe des médicaments connus sous le nom d’anticonvulsivant. Le médicament est pris par voie orale avec ou sans nourriture. Il (Lyrica) est disponible sous plusieurs formes.
On retrouve la forme 25 mg. Elle regroupe les capsules de gélatine dure de couleur blanche, de dimension 4 avec l’inscription « Pfizer » en noir sur la coiffe et l’inscription « PGN 25″ sur le corps. Cette forme contient 25 mg de prégabaline et des ingrédients non médicinaux comme : l’amidon du maïs, le talc, etc. Il existe aussi la forme 50 mg.
Elle se présente de la même manière que la forme 25 mg ,cependant, à l’exception de la forme précédente, elle contient 50 mg de prégabaline d’où l’inscription « PGN 50″ sur les capsules de gélatine. Aussi, ce médicament est disponible sous les formes 75 mg, 100 mg, 150 mg, 200 mg qui contiennent respectivement 75 mg, 100 mg, 150 mg, 200 mg de prégabaline. Il s’agit aussi de capsules de gélatines dures ayant une couleur blanche sur lesquelles on retrouve l’inscription « PGN » suivie du dosage. Les formes gélatines de dimension 1 et 0 contiennent respectivement 225 mg et 300 mg de prégabaline. Il faut noter qu’en plus de ces différents dosages, les formes diffèrent par la taille des capsules de gélatine.
Par ailleurs, le rôle de la prégabaline est de remplacer le GABA (acide gamma -amino-butyrique) un neurotransmetteur naturel dans l’organisme. Ce médicament agit en modifiant la réponse de certains neurotransmetteurs dans le cerveau, ce qui permet de diminuer la douleur. La prégabaline est également utilisée pour traiter le trouble anxieux généralisé (TAG), ainsi que pour prévenir les migraines.
Qui consomme Prégabaline ?
Qui consomme Prégabaline ?
La prégabaline ne doit être consommée que sur prescription d’un médecin. En effet, consommée sans prescription, elle peut s’avérer très dangereuse. Ainsi, elle est prescrite aux adultes atteints de douleur neuropathique (douleurs dues à un endommagement des nerfs) pouvant se manifester au niveau des bras, des mains, des jambes, des orteils, des doigts, etc. Les personnes atteintes aussi de douleurs liées à la diabetic neuropathy, de la névralgie post-zostérienne (douleurs survenant sous forme de brûlures ou de coups de poignard et qui peuvent durer plusieurs mois) et de douleurs chroniques (après une blessure à la colonne vertébrale ou un cancer) peuvent aussi être amené à consommer des médicaments à base de prégabaline.
Les personnes souffrant également de douleurs liées à la fibromyalgie (douleurs des ligaments, tendons) peuvent être amenées à consommer la prégabaline pour soulager les douleurs. Cependant, elle ne peut pas être consommée par une femme enceinte sauf dans un cas extrêmement nécessaire. Cela est dû au fait que la prégabaline peut avoir des effets nocifs sur la santé du bébé (malformations) depuis le ventre de sa mère.
La prégabaline est également prescrite aux enfants âgés de quatre ans et plus atteints d’épilepsie pour traiter les crises partielles avec ou sans généralisation secondaire.
Aussi, certaines substances peuvent interagir avec la prégabaline. De ce fait seules les personnes ne consommant pas ces substances sont autorisées à prendre de la prégabaline. Parmi ces médicaments, on retrouve : les antihistaminiques, les antipsychotiques, les barbituriques, le kava, les narcotiques analgésiques, les relaxants musculaires, etc.
Quels sont les effets de Prégabaline ?
Quels sont les effets de Prégabaline ?
L’utilisation de la prégabaline peut provoquer des picotements, des engourdissements ou des sensations de cuisson. Aussi, ce médicament peut provoquer une douleur légère ou intense au niveau des nerfs. Par ailleurs, la plupart des médicaments peuvent causer des effets secondaires. Les effets secondaires sont des réponses indésirables à un médicament même quand il est consommé à une dose normale. La Prégabaline est généralement bien tolérée, mais comme elle n’échappe pas à la règle, elle peut provoquer des effets secondaires. Ces effets peuvent être temporaires ou permanents, graves ou pas graves. En voici quelques-uns :
Réactions d’hypersensibilité
La consommation de la prégabaline peut entraîner des réactions d’hypersensibilité avec des cas d’œdème de Quincke (gonflement du visage, gonflement péri-oral ou des parties aériennes supérieures).
Réaction cutanée plus ou moins grave
Bien que ces cas soient peu fréquents, la prégabaline peut être à l’origine de réactions cutanées graves comme le syndrome de Stevens-Johnson, la nécrolyse épidermique toxique qui peut être une menace pour le pronostic vital du patient qui consomme ce médicament.
Étourdissements, somnolence, perte de connaissance, confusion et altération de la fonction mentale
La consommation de prégabaline est associée à des étourdissements et à la somnolence qui peuvent être à l’origine d’accidents au niveau de la population âgée. La prégabaline provoque la perte de connaissance, la confusion et l’altération de la fonction mentale.
Des effets sur la vision
La prégabaline peut aussi être à l’origine de certains effets sur la vision. Ces effets regroupent le trouble de la vue, la modification du champ visuel, le trouble de la vision, la perte de l’acuité visuelle.
Insuffisance rénale
Les effets d’insuffisance rénale sont aussi remarqués chez les personnes sous traitement à la prégabaline. Ces effets sont peu fréquents.
Insuffisance cardiaque congestive
Des insuffisances cardiaques congestives peuvent être remarquées durant le traitement à la prégabaline. Ces effets sont beaucoup plus fréquents chez les patients âgés. La prégabaline doit être utilisée avec prudence chez ces patients.
Effets de dépression respiratoire
En résumé, la prégabaline peut provoquer des effets indésirables. Parmi ses effets secondaires, on retrouve ceux qui sont fréquents comme : la constipation, les difficultés de concentration, les étourdissements. La prégabaline peut aussi être à l’origine d’un gain de poids, d’une perte d’énergie. Aussi, elle peut provoquer chez une personne qui consomme cette substance des assoupissements ou la somnolence de façon exagérée. Les personnes qui prennent aussi ce médicament peuvent avoir tendance à oublier, mais également, ils peuvent constamment avoir la bouche sèche. Le vomissement, la difficulté à parler, les crampes, les maux de gorge, les nausées, les vertiges sont aussi des effets secondaires très fréquents. Les effets secondaires qui sont peu fréquents regroupent les pertes de goût et d’appétit, les pertes de connaissances, l’agitation ; la nervosité, le nez constamment bouché, les difficultés à respirer, l’hypertension artérielle, les bouffées de chaleur, etc. Ces effets varient selon chaque personne. Par exemple, chez une femme enceinte, la prégabaline peut causer la malformation du bébé. À l’apparition de certains de ces effets secondaires, il est très conseillé de se rapprocher au plus vite de son médecin.
Combien de temps dure la sensation ?
Combien de temps dure la sensation ?
La durée de la sensation de la prégabaline dépend de certains facteurs. Elle dépend de la dose qui a été consommée. On retrouve sur le marché les doses de 25 mg, 50 mg, 75 mg, 100 mg, 150 mg, 200 mg, 225 mg et 300 mg. Aussi, le temps que dure la sensation dépend du patient et du problème qui veut être traité. La sensation de la prégabaline est généralement perceptible en quelques jours seulement, et elle peut durer plusieurs semaines ou mois.
La drogue peut-elle créer une addiction ou une forme de dépendance ?
La drogue peut-elle créer une addiction ou une forme de dépendance ?
La drogue est l’une des substances qui peut facilement provoquer une addiction ou une dépendance chez le consommateur. La dépendance à la drogue est le besoin irrépressible de consommer de la drogue. C’est aussi le syndrome de sevrage qui se manifeste lorsqu’on arrête brusquement de consommer la drogue. Elle se manifeste par la perte de contrôle et l’abandon de tout sentiment de déni. Quant à l’addiction à la drogue, c’est une consommation excessive de la drogue malgré ces conséquences et effets néfastes. Par ailleurs, ces comportements pathologiques (dépendance et addiction) sont les conséquences des effets de la drogue sur le système nerveux.
Les risques et dangers
Les risques et dangers
Les drogues sont des substances dont la consommation est sujette à plusieurs risques sur la santé de celui qui les consomme. De même, ils sont accompagnés de plusieurs dangers.
La prégabaline étant une drogue, sa consommation n’est pas sans risques et dangers bien que sa consommation soit autorisée et légalisée. Parmi tous les risques, on retrouve les risques psychiques, les risques physiques, les risques d’accident et les risques sociaux. Les risques psychiques regroupent les difficultés de concentration, les troubles de la mémoire, l’agressivité, l’anxiété, la nervosité, la dépression, une tendance et des comportements suicidaires et bien d’autres comportements et réactions néfastes et destructrices.
Quant aux risques physiques, ils regroupent la détérioration de l’état physique du consommateur, la diminution de la vigilance, la perte des réflexes et une mauvaise coordination des gestes et des mouvements. En ce qui concerne les risques sociaux, on y retrouve la marginalisation et beaucoup d’autres problèmes.
Aussi, l’abus de cette substance peut entraîner la dépendance ou l’addiction. Et dans ces cas, le plus grand danger qui doit être craint est celui de l’overdose. En effet, une overdose peut entraîner la mort chez le consommateur de la substance. Des symptômes de sevrage peuvent aussi se manifester à la fin d’un traitement à la prégabaline. Par ailleurs, il existe certaines substances dont la consommation combinée avec la prégabaline est très dangereuse.
Comment faire un sevrage ?
Comment faire un sevrage ?
À un moment, il est important d’arrêter de consommer la prégabaline. Ce sevrage n’est pas sans conséquence lorsqu’il est mal fait. L’arrêt d’un traitement à la prégabaline doit soit se faire progressivement. Il s’agira de diminuer progressivement les doses de la substance. En effet, la prégabaline est un médicament susceptible d’entraîner une dépendance. Le sevrage ne doit pas se faire brusquement. Le sevrage doit aussi se faire durant une période favorable (vacances, absence d’autres traitements, etc.). Quelle que soit la situation, le sevrage doit se faire progressivement. En effet, la diminution progressive de la dose de prégabaline va permettre de rétablir rapidement une dose raisonnable en cas de rechute. La diminution progressive permettra de limiter toute manifestation causée par une dépendance physique à la prégabaline. Aussi, le sevrage doit se faire progressivement pour éviter certains effets secondaires comme les sensations de brûlure au niveau de la nuque. L’une des solutions consiste à diminuer la dose de 25 mg par semaine.
En général, les drogues sont des substances dangereuses pour la santé. De ce fait, leur consommation est interdite. Cependant, certaines de ces drogues peuvent être utiles pour l’organisme lorsque le patient en fait bon usage. On retrouve parmi cette catégorie de drogue la prégabaline. La prégabaline est également connue sous le nom de Lyrica. C’est une substance très utile dans le traitement des crises d’épilepsie, des douleurs de la fibromyalgie, des douleurs neuropathiques, etc.
Toutefois, elle peut provoquer des effets secondaires chez le patient comme la plupart des médicaments. Certaines de ces réactions sont d’une telle importance qu’il est recommandé de faire appel au médecin ayant prescrit la prégabaline. Par ailleurs, les effets de la prégabaline peuvent durer des semaines, voire des mois. Le plus important, est de prendre des précautions pour ne pas devenir dépendant de ce médicament. Aussi, il faut veiller à ne pas combiner ce médicament avec certaines substances.
Les questions les plus fréquentes
Les questions les plus fréquentes
Dans quel cas ce médicament est-il à proscrire ?
Les personnes qui sont allergiques à la prégabaline ou à l’un des composants de ce médicament , ne doivent pas le consommer.
Quels sont les agents à ne pas utiliser lorsque que l’on consomme de la prégabaline ?
Lorsque l’on consomme de la prégabaline il y a de nombreux agents à ne pas associer avec ce médicament qui peuvent nuire à la santé ou favoriser des dépendances.
Les agents sont :
- L’alcool
- Les anesthésiques notamment les médicaments favorisants le sommeil
- Azelastine
- Le Cannabis
Si vous consommez l’un de ces médicaments consultez un médecin afin de qu’il vous conseil pour savoir quoi faire afin de ne pas nuire à votre santé.
Quelles sont les alertes du corps médical vis à vis de ce médicament ?
La molécule de prégabaline crée énormément de dépendance, ce qui fait l’objet d’un suivi national d’addictovigilance depuis 2013.
L’ANSM prévient les médecins sur les conditions de prescription de Lyrica et de ses génériques en particulier pour les patients avant été toxicomane .
Enfin ce médicament entraîne des risques de surdosage ce qui peut entraîner également une dépendance.
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