Comment sortir de la dépression ?

 

Publié le 20 novembre, 2024 par Marion Boisselière

Se retrouver confronté à des troubles dépressifs est une épreuve délicate à surmonter. La dépression peut concerner tout un chacun, de tout âge, et engendrer des changements de vie conséquents.

Ainsi, les relations interpersonnelles, les conditions de travail, le rapport à soi-même et chaque moment du quotidien peuvent être lourdement impactés.

Les traitements contre la dépression, associés aux étapes incontournables telles que la prise de conscience par rapport à cet état de santé, la prise en charge de la maladie, et la mise en place d’habitudes adaptées pour éviter toute rechute.

Face à la dépression, quelles sont les différentes étapes à franchir ?

Reconnaître la dépression

La toute première des étapes consiste à reconnaître les signes de la dépression. Tout changement inhabituel, en particulier si celui-ci semble durer, devrait alerter et inciter à consulter un médecin.

Déprime et dépression, est-ce la même chose ?

La déprime, souvent appelée coup de blues, est un état émotionnel temporaire que tout le monde peut expérimenter. Elle peut être confondue avec la dépression, mais il s’agit bien de troubles différents. Ce coup de blues se manifeste habituellement par un moral en baisse et résulte souvent d’une série d’événements tristes ou négatifs. Plusieurs facteurs peuvent déclencher cet état :

  • Un déséquilibre hormonal : particulièrement observable chez les femmes durant la période prémenstruelle, un déséquilibre hormonal peut engendrer une déprime.
  • Des expériences traumatisantes : le rappel ou la survenue de certains évènements douloureux peuvent provoquer chez certaines personnes un sentiment de tristesse profonde, bien que momentané.
  • Un environnement nocif : une atmosphère toxique, que ce soit au travail ou dans la vie personnelle, peut également conduire à se sentir momentanément moins bien.

D’autres éléments peuvent également influencer cet état, comme l’abus d’alcool, la fin des vacances, ou une tendance au pessimisme.

Quant aux symptômes, ils incluent généralement une tristesse intense qui dure 24 heures ou plus, de l’anxiété, de l’irritabilité, et une prédominance de pensées négatives.

Comment s’en sortir ? Il n’y a pas à s’inquiéter : cet épisode de troubles de l’humeur se résorbe tout seul, en quelques heures ou quelques jours, sans qu’il n’y ait rien à faire de particulier.

Quels sont les symptômes de la dépression, comment peut-on la reconnaître ?

La dépression est un état caractérisé par une combinaison de symptômes physiques et psychologiques persistants. Il est donc important de la différencier d’une simple déprime, qui est, comme précisé précédemment, un état de tristesse temporaire avec des symptômes similaires mais qui disparaissent spontanément. Contrairement à un coup de mou passager, la dépression s’installe sur la durée et les symptômes ne s’améliorent pas sans intervention.

Les symptômes physiques de la dépression incluent une fatigue profonde, qui ne s’atténue pas avec le repos, des douleurs corporelles variées comme des maux de tête, de dos ou de ventre, et une sensibilité accrue à la douleur. Le système immunitaire peut s’affaiblir, provoquant une inflammation accrue. Les troubles du sommeil sont également fréquents, avec des difficultés à s’endormir, des réveils nocturnes et un sommeil non réparateur. De plus, l’appétit peut diminuer, entraînant parfois une perte de poids.

Sur le plan psychologique, la dépression se manifeste par des troubles de l’humeur, notamment une irritabilité et une anxiété accrue, une profonde tristesse souvent accompagnée de pleurs, et un sentiment de désespoir. Les pensées peuvent devenir négatives, avec une vision pessimiste de l’avenir et, dans les cas graves, des idées suicidaires. L’estime de soi peut également chuter, entraînant des sentiments de culpabilité et d’inutilité. Un manque de motivation est courant, même pour des activités autrefois plaisantes, accompagné d’une incapacité à se concentrer et de troubles de la mémoire.

Les causes possibles et les facteurs de risques de la dépression

Il existe de nombreux facteurs susceptibles de mener à la dépression, y compris des éléments environnementaux, économiques, biologiques et génétiques.

Un terrain génétique ou biologique favorisant la dépression

  • Les facteurs biologiques sont liés à la constitution physique et au fonctionnement du cerveau d’une personne. Par exemple, une carence en neurotransmetteurs tels que la sérotonine, la dopamine et la noradrénaline peut augmenter le risque de développer des symptômes dépressifs. Ces neurotransmetteurs jouent un rôle crucial dans la régulation de l’humeur, du sommeil, de la faim, de la soif, de la vigilance, et des sensations de plaisir et de motivation. Un déséquilibre dans ces neurotransmetteurs peut donc mener à un épisode dépressif. De même, un manque d’éléments essentiels comme les acides gras polyinsaturés peut favoriser cette carence. Un système immunitaire affaibli peut aussi augmenter la vulnérabilité à la dépression.
  • Les facteurs génétiques sont liés à l’héritage génétique d’une personne, qui peut influencer sa sensibilité à la dépression. Par exemple, certaines personnes sont plus prédisposées à la dépression, particulièrement si elles ont un ou deux parents souffrant de dépression ou de troubles bipolaires. De plus, certaines variations génétiques peuvent modifier l’expression ou la réception des neurotransmetteurs, ou rendre la personne plus réactive au stress ou aux émotions négatives. La dépression peut donc avoir une composante familiale, mais elle n’est pas déterminée uniquement par les gènes. L’environnement et les expériences de vie jouent également un rôle important dans le déclenchement et le maintien de la dépression.

Les contextes susceptibles d’amener à une dépression

  • Les facteurs environnementaux sont liés aux conditions de vie et aux événements qui peuvent affecter l’humeur et le bien-être d’une personne. Par exemple, le stress, le bruit, la pollution, le climat, la violence, la discrimination, la solitude, le manque de soutien social, sont autant de facteurs qui peuvent favoriser la dépression .
  • Les facteurs économiques sont liés aux ressources financières et aux opportunités professionnelles dont dispose une personne. Par exemple, la pauvreté, le chômage, la précarité, l’endettement, la faible qualification, le harcèlement, la surcharge de travail, sont autant de facteurs qui peuvent engendrer la dépression.

La dépression est donc un trouble multifactoriel, qui résulte de l’interaction complexe entre des facteurs de nature différente. Il n’existe pas une seule cause de la dépression, mais plutôt une combinaison de facteurs qui varie selon les personnes et les situations.

Les différentes formes de dépression

Il existe différents types de dépression, avec des degrés de gravité plus ou moins importants. La prise en charge sera adaptée à la forme de la dépression.

Les dépressions légères à modérées

  • La dysthymie : c’est un trouble dépressif chronique, mais moins intense que le trouble dépressif majeur. La personne ressent une tristesse constante, un pessimisme, une faible estime de soi et une difficulté à éprouver du plaisir. La personne continue à vivre presque normalement, dans la mesure où cette dépression est moins sévère que la dépression clinique, mais elle occasionne tout de même de nombreuses altérations physiques et des troubles de l’humeur.
  • La dépression saisonnière : c’est un trouble qui survient pendant les saisons où la luminosité est faible, comme l’automne ou l’hiver. Pendant cette période, la personne souffre de fatigue, de somnolence, de tristesse, et peut avoir des fringales.
  • La dépression post-partum : c’est un trouble qui affecte certaines femmes après l’accouchement. La mère ressent une détresse émotionnelle, une angoisse, une culpabilité et une difficulté à s’occuper de son bébé.
  • Le trouble dysphorique prémenstruel : c’est un trouble qui se manifeste par des symptômes dépressifs et irritables avant les règles. La femme a des sautes d’humeur, elle peut avoir également des crises de larmes, des tensions et des douleurs.

Les dépressions plus sévères

  • Le trouble dépressif majeur : c’est la forme la plus sévère de la dépression, qui entraîne une souffrance importante et une altération du fonctionnement quotidien. La personne présente des symptômes tels que l’apathie, le désespoir, la culpabilité, des idées suicidaires et parfois, cela peut même aller jusqu’au délire.
  • Le trouble anxio-dépressif : il s’agit là d’un trouble associant l’anxiété, assortie d’irritabilité, de nervosité et d’éventuelles phobies, à des symptômes de dépression.
  • La dépression atypique : Ce trouble se caractérise par des symptômes inverses à ceux de la dépression classique, comme une hypersomnie, une hyperphagie, et une hypersensibilité au rejet.

D’autres formes de dépression existent. Il est important de garder à l’esprit qu’une dépression légère est susceptible de s’aggraver si elle n’est pas prise en charge. Quelle que soit la forme, la dépression est une maladie qui doit faire l’objet d’un suivi sérieux.

Les conséquences que peuvent avoir la dépression

Un épisode dépressif n’est pas sans conséquences. Il occasionne d’importants désagréments dans le quotidien de la personne mais cela impacte également l’entourage.

Le cercle vicieux d’un isolement social

L’isolement social est l’une des conséquences les plus fréquentes et les plus dommageables de la dépression. Il s’agit du fait de se couper des autres, de ne plus avoir de contacts ou de relations satisfaisantes avec son entourage. L’isolement social peut être à la fois une cause et un effet de la dépression, créant ainsi un cercle vicieux difficile à briser.

L’isolement social peut être causé par la dépression pour plusieurs raisons :

  • La personne dépressive peut se sentir indigne, honteuse, coupable ou inutile, et penser qu’elle n’a rien à apporter aux autres ou qu’elle les dérange.
  • La personne dépressive peut perdre tout intérêt pour les activités qu’elle aimait faire avec les autres, comme sortir, discuter, rire, partager.
  • La personne dépressive peut avoir des difficultés à communiquer, à exprimer ses émotions, à se confier, à demander de l’aide, et par conséquent se replier sur elle-même.
  • La personne dépressive peut craindre le jugement, le rejet, l’incompréhension ou la stigmatisation des autres, et éviter le contact pour se protéger .

L’isolement social peut avoir des effets néfastes sur la dépression, en aggravant ses symptômes et en réduisant ses chances de rétablissement :

  • La personne peut se sentir encore plus triste, seule, abandonnée, incomprise, et avoir des pensées négatives ou suicidaires.
  • La personne peut perdre le soutien, l’écoute, l’encouragement, la bienveillance, l’affection, l’empathie, l’humour, la distraction, la motivation, la confiance, l’espoir que les autres peuvent lui apporter.
  • <span0; »>La personne peut s’exposer à des risques pour sa santé physique, comme des maladies cardiovasculaires, des infections, des troubles du sommeil, une mauvaise hygiène de vie, une mortalité accrue.

L’isolement social est donc un problème majeur dans la dépression, qui nécessite d’être reconnu et traité. Il existe des moyens de rompre l’isolement social et de renouer avec les autres, comme :

  • Se forcer à sortir de chez soi, même pour de courtes durées, et à rencontrer des personnes, même si on n’en a pas envie ou si on a peur.
  • Se rapprocher des personnes de confiance, qui sont compréhensives, respectueuses, positives, et qui peuvent nous aider à nous sentir mieux.
  • Participer à des activités de groupe, qui permettent de partager des centres d’intérêt, des expériences, des émotions, des rires, et de se faire de nouveaux amis.
  • Rejoindre des associations, des clubs, des forums, des réseaux sociaux, qui offrent des opportunités de soutien, d’échange, d’entraide, de solidarité, de reconnaissance, de valorisation.
  • Consulter un professionnel, qui peut proposer une psychothérapie, des médicaments, ou une combinaison des deux, pour traiter la dépression et ses conséquences.

De lourdes conséquences en cas de dépression non traitée

Lorsque la dépression n’est pas traitée, les symptômes peuvent alors s’accumuler, devenir plus sévères, et impacter gravement le quotidien.

La personne peut alors ressentir des troubles physiques de plus en plus intenses et de plus en plus récurrents, tels que des maux de tête, des douleurs musculaires, des troubles digestifs, des troubles du sommeil, une perte ou une prise de poids, une diminution de la libido, une fatigue chronique, un affaiblissement du système immunitaire.

Des troubles cognitifs, tels que des difficultés de concentration, de mémoire, de raisonnement, de prise de décision, une baisse de la créativité, peuvent apparaître et devenir plus graves en l’absence de traitement.

Le sujet peut sombrer dans certains troubles comportementaux, tels que le retrait social, l’isolement, la négligence de soi, l’abandon des activités habituelles ou plaisantes. Cela peut en arriver à des dérives extrêmement graves, comme l’abus de substances (alcool, drogues, médicaments), l’automutilation, les tentatives de suicide.

Une dépression non traitée peut conduire à des troubles relationnels, tels que la détérioration de la communication, de la confiance, de l’intimité, de la complicité avec les proches, la perte d’amis, de partenaires, de collègues, de soutien social, l’augmentation des conflits, des ruptures, des divorces, des licenciements.

Cela génère des risques accrus de développer ou d’aggraver des maladies chroniques, telles que les maladies cardiaques, les AVC, les cancers, la maladie d’Alzheimer et les autres démences et déficits cognitifs.

On peut aussi constater, à terme, des changements dans la structure et le fonctionnement du cerveau, tels qu’une inflammation, une réduction du volume de certaines zones, une diminution de la production de neurotransmetteurs, une altération des connexions neuronales, qui peuvent entraîner un processus neurodégénératif.

La prise en charge de la dépression, une étape nécessaire

Lorsque divers symptômes de dépression persistent pendant plus de deux semaines, il est probable que l’individu soit affecté par cette maladie. Dans ce cas, consulter un médecin est une des étapes essentielles. Agir rapidement est crucial pour éviter l’aggravation de la situation et favoriser une guérison dans les meilleures conditions et le plus rapidement possible.

Quels traitements pour lutter contre les troubles dépressifs ?

Dans le cadre du traitement de la dépression, le rôle du médecin est central. Il réalise un examen clinique approfondi pour exclure toute autre affection médicale. Il pose des questions spécifiques pour établir un diagnostic précis. Il évalue minutieusement l’état du patient. Cette évaluation lui permet de recommander les traitements les plus appropriés et de planifier un suivi régulier pour surveiller les progrès.

En fonction de la sévérité de la dépression, un traitement médicamenteux, tel que des antidépresseurs, peut être prescrit. Ces médicaments visent à atténuer les symptômes comme les pensées négatives, l’anxiété et les troubles du sommeil.

Il est important de noter que les effets bénéfiques des antidépresseurs ne sont généralement pas immédiats. Il faut souvent attendre entre deux à quatre semaines pour observer une amélioration notable. Le médecin peut alors ajuster la prescription si nécessaire. Les effets secondaires des médicaments varient d’une personne à l’autre, d’où l’importance d’une approche personnalisée dans le traitement de la dépression, basée sur une évaluation rigoureuse de chaque symptôme.

Outre les médicaments, le médecin peut recommander une prise en charge par un psychiatre ou un psychothérapeute. Pour les cas de dépression légère, la psychothérapie seule peut suffire à traiter efficacement la maladie, rendant inutile l’utilisation d’antidépresseurs.

Cette approche thérapeutique vise à aider le patient à comprendre et à gérer ses pensées et émotions, offrant ainsi une alternative ou un complément aux traitements médicamenteux.

Guérir de la dépression par la psychothérapie

La psychothérapie est un processus thérapeutique qui repose sur la relation entre un professionnel de la santé mentale et un individu qui souffre de dépression. Le rôle du professionnel est d’offrir une écoute attentive, compréhensive, respectueuse, et de favoriser l’expression verbale, émotionnelle, corporelle, du sujet.

La psychothérapie vise à aider la personne à se libérer de ses souffrances, à comprendre les origines et les mécanismes de sa dépression, à modifier ses schémas de pensée et de comportement. La psychothérapie est aussi un outil pour amener à renforcer ses ressources et ses compétences, à retrouver un sens à sa vie.

La psychothérapie nécessite un engagement mutuel entre le professionnel et la personne. Il est essentiel que la personne se sente en confiance, en sécurité, en accord, avec le professionnel qui l’accompagne. Une bonne alliance thérapeutique est un facteur clé de la réussite de la psychothérapie.

La personne doit pouvoir parler librement, sans crainte d’être jugée, critiquée, ou rejetée. Elle doit aussi ressentir que le professionnel est attentif, empathique, bienveillant, et qu’il a à cœur de l’aider à aller mieux.

La personne doit également être motivée, active, et coopérative dans le processus thérapeutique. Elle doit accepter de se remettre en question, de faire des efforts, de changer, de se confronter à ses problématiques, de suivre les conseils et les exercices proposés par le professionnel.

Il existe différentes formes de psychothérapie, qui peuvent être individuelles, de groupe, familiales, ou conjugales, et qui peuvent utiliser des techniques variées, comme la parole, le dessin, le jeu, le mouvement… La durée et la fréquence de la psychothérapie dépendent des besoins et des objectifs de la personne.

  • La psychothérapie dynamique (ou psychanalyse) se base sur la notion d’inconscient et vise à explorer le passé de la personne pour comprendre ses conflits intérieurs. Le thérapeute utilise des techniques comme l’association libre, l’interprétation des rêves, le transfert et le contre-transfert, pour aider la personne à accéder à ses désirs, ses peurs, ses souvenirs refoulés, et à les intégrer à sa personnalité. La psychothérapie dynamique est un processus long et intensif, et nécessite un engagement fort de la part du sujet.
  • La psychothérapie cognitivo-comportementale (ou TCC) se concentre sur le lien entre les pensées, les émotions et les comportements de la personne et cherche à modifier ceux qui sont inadaptés ou nuisibles. Le thérapeute utilise des techniques comme l’analyse fonctionnelle, la restructuration cognitive, l’exposition, la résolution de problèmes, le renforcement positif, pour aider la personne à identifier et à corriger ses schémas de pensée négatifs, à affronter ses peurs, à apprendre de nouvelles compétences, à renforcer l’estime de soi. L’avantage de cette psychothérapie est qu’elle est généralement courte et structurée. Elle nécessite une collaboration active de la part de la personne.

D’autres psychothérapies ont prouvé leur efficacité scientifiquement, comme la thérapie interpersonnelle, l’IFS, ou la thérapie systémique.

  • La thérapie interpersonnelle (ou TIP) se focalise sur les relations de la personne avec son entourage et vise à améliorer sa communication, sa confiance, son soutien social. Le thérapeute utilise des techniques comme l’analyse des rôles, la clarification des attentes, la négociation, la résolution de conflits, pour aider le sujet à gérer les difficultés interpersonnelles qui peuvent être à l’origine de la dépression, ou qui peuvent l’entretenir.
  • La thérapie systémique (ou systémie) est une approche qui considère la personne comme faisant partie d’un système, comme la famille, le couple, le groupe. Le thérapeute intervient sur les interactions, les règles, les rôles, les croyances, qui régissent le fonctionnement du système, et qui peuvent être sources de souffrance ou de dysfonctionnement. Cette thérapie peut se pratiquer de manière individuelle, mais aussi en couple, en famille ou en groupe.

Quelle est la durée d’une dépression, et combien de temps dure le traitement de la dépression ?

Diverses approches thérapeutiques existent donc pour sortir d’une dépression. L’inquiétude des personnes porte souvent sur la durée du trouble dépressif. Les traitements permettent-ils un rétablissement rapide, ou le parcours est-il plutôt lent et progressif ?

Est-ce que la dépression dure longtemps ?

La durée d’une dépression peut varier selon les personnes, le type et la gravité de la dépression, les facteurs de risque, les traitements et les réactions individuelles .

En général, on considère qu’une dépression est aiguë si elle dure moins de six mois, chronique si elle dure plus de deux ans, et récurrente si elle se répète au moins deux fois dans la vie .

Selon la Haute Autorité de Santé, la dépression est une importante cause d’incapacité, qui affecte des millions de personnes. La durée moyenne d’un épisode dépressif est de 12 mois, mais elle peut aller de quelques semaines à plusieurs années.

Le traitement de la dépression est-il rapide avec des effets durables ?

Le traitement d’un épisode de dépression repose sur deux approches principales : le traitement médicamenteux et la psychothérapie.

Suite à son diagnostic, le médecin peut prescrire un médicament antidépresseur, qui agit sur les neurotransmetteurs impliqués dans la régulation de l’humeur.

La psychothérapie consiste à proposer un accompagnement psychologique, qui vise à aider la personne à comprendre et à modifier ses pensées, ses émotions et ses comportements .

Le choix du traitement dépend de la sévérité, de la cause et du type de dépression, ainsi que des préférences et des besoins de la personne . Le traitement peut être individuel ou combiné, c’est-à-dire associer la pharmacothérapie et la psychothérapie. Le traitement peut aussi être complété par d’autres interventions, comme la stimulation magnétique transcrânienne, la luminothérapie, la relaxation, l’exercice physique, les remèdes naturels, une méthode de thérapie brève…

La durée du traitement dépend de l’évolution des symptômes, de la réponse au traitement, du risque de rechute et du suivi médical . En général, le traitement doit être poursuivi pendant au moins six mois après la disparition des symptômes, afin de consolider la rémission et de prévenir les rechutes. Le traitement peut être prolongé ou modifié en cas de persistance, d’aggravation ou de réapparition des symptômes .

Les traitements naturels de la dépression

Pour guérir de la dépression, il est possible de s’appuyer sur des méthodes alternatives, qui viendront compléter le traitement médical et renforcer le processus de guérison.

Quelques solutions naturelles pour accompagner le processus de guérison

Comment les plantes peuvent-elles aider à combattre la dépression ? Les plantes sont des remèdes naturels pour soigner divers maux, qu’ils soient physiques ou psychiques. Elles offrent une option naturelle, mais il faut les utiliser avec prudence, en respectant les doses conseillées et en étant attentif aux possibles interactions et contre-indications.

Plusieurs plantes sont efficaces pour soulager les symptômes de la dépression, et certaines sont spécialement conçues pour cela, mais il y a aussi d’autres plantes qui ont des propriétés bénéfiques. Il est vivement conseillé de se faire accompagner par un spécialiste qui saura donner des conseils personnalisés.

  • Le millepertuis : cette plante convient pour la dépression légère à modérée. Elle a une action antidépressive, mais il faut faire attention : la plante a de nombreuses contre-indications, elle ne convient pas aux femmes enceintes et allaitantes et aux jeunes enfants. Elle n’est pas adaptée aux cas de dépression sévère, de troubles bipolaires et hyperactivité. Il y a aussi des risques d’interactions avec certains médicaments, il faut donc demander l’avis d’un professionnel avant de l’utiliser.
  • La passiflore : cette plante aide à gérer l’anxiété et les problèmes de sommeil liés à la dépression.
  • La valériane : comme la passiflore, la valériane a des effets calmants et réduit l’anxiété.
  • Le safran : le safran est bénéfique dans les cas de dépression légère à modérée, grâce à des substances actives qui empêchent la recapture de la sérotonine et de la dopamine.
  • La rhodiola : cette plante contribue à l’amélioration de l’humeur et aide à faire face à la fatigue et au stress.
  • La camomille : la camomille favorise le sommeil et a un effet relaxant.

Ces plantes peuvent être prises sous différentes formes comme gélules, infusions, extraits ou huiles. On les trouve en herboristerie, pharmacies, parapharmacies ou sur internet, mais il faut se renseigner sur les contre-indications, les recommandations d’utilisation et consulter un pharmacien, un médecin ou un herboriste avant de les utiliser.

La lithothérapie, une méthode douce et naturelle par les pierres, est un moyen intéressant pour aider les personnes à améliorer leur état de santé. Les pierres et cristaux sont des éléments naturels qui permettent aussi de soulager les symptômes d’une dépression. Elles possèdent des propriétés qui agissent en douceur sur le corps et l’esprit.

La lithothérapie est une méthode alternative de soins qui utilise les vibrations des pierres pour bénéficier de leurs vertus, agissant ainsi sur le champ énergétique des personnes de manière globale et apaisante. Il faut rappeler que les pierres ne sont pas un substitut à un traitement médical, surtout pour des troubles comme la dépression qui nécessitent une prise en charge médicale adaptée. La lithothérapie peut cependant être envisagée comme un complément, apportant de l’énergie positive et luttant contre le stress et l’anxiété.

L’efficacité des pierres varie selon la sensibilité individuelle et la gravité des symptômes. Parmi les pierres souvent conseillées, on trouve l’hématite, la tourmaline noire et l’obsidienne noire, qui sont des pierres de protection et d’équilibre. D’autres, comme la calcite orange et la pierre de soleil, sont appréciées pour leur énergie positive. Enfin, des pierres comme le quartz rose, le quartz fumé, la lépidolite et le saphir bleu sont connues pour leurs vertus apaisantes.

Des méthodes alternatives d’accompagnement

De multiples possibilités se présentent pour accompagner en douceur et en toute bienveillance les personnes en proie à un trouble dépressif. De nombreuses méthodes ont vu le jour et offrent un substantiel choix. Il est important que la personne puisse expérimenter une ou plusieurs de ces solutions pour trouver celle qui lui convient, qui apporte le plus d’effets bénéfiques ou avec laquelle elle se sent le plus à l’aise.

  • La luminothérapie consiste à s’exposer à une lumière artificielle simulant la lumière du jour. Elle permet de réguler l’horloge biologique et de stimuler la production de sérotonine, l’hormone du bonheur. Elle est particulièrement adaptée en cas de dépression saisonnière, qui est liée à la baisse de luminosité en automne et en hiver.
  • La méditation consiste à focaliser son attention sur le moment présent, sans jugement ni attachement. Elle permet de réduire le stress, l’anxiété, la rumination et les pensées négatives, qui sont des facteurs aggravants de la dépression.
  • La sophrologie est une méthode de relaxation basée sur la respiration, la détente musculaire et la visualisation positive. Elle est très utile pour apprendre à gérer ses émotions, prendre du recul, renforcer sa confiance en soi.

Parmi ces solutions, dont la liste n’est pas exhaustive, figure la méthode en activation du changement. Cette thérapie brève accompagne idéalement ceux qui le souhaitent dans le parcours vers le bien-être. Grâce à la combinaison de 7 techniques, elle propose un accompagnement complètement personnalisé. Cette méthode va permettre aux personnes de se libérer des émotions négatives, des croyances limitantes. Le praticien en Activation du Changement est là pour permettre de s’engager vers des objectifs de vie positifs, grâce à des outils efficaces et doux comme l’hypnose, l’EFT et autres techniques soutenantes.

Toutes ces propositions sont des aides précieuses pour sortir d’une dépression.

Peut-on sortir de la dépression simplement à l’aide de solutions naturelles ?

Les approches naturelles peuvent apporter un vrai bien-être, à travers les différentes thérapies alternatives, et les bonnes pratiques que l’on peut adopter. Mais il est indispensable de ne pas oublier qu’en fonction de la sévérité des symptômes, la prescription d’un médicament spécifique pour combattre la dépression peut s’avérer nécessaire, voire une hospitalisation dans les cas les plus critiques.

Que la personne opte pour une démarche de thérapie et de médication classique, ou qu’elle préfère une approche naturelle, les conseils d’un professionnel de la santé sont indispensables. Il est important de rappeler que les méthodes naturelles ne peuvent se substituer à un avis médical.

Un suivi par le médecin traitant est indispensable

Un suivi médical est une condition indispensable pour soigner la dépression. Il implique la collaboration entre le médecin traitant et les personnels de santé spécialisés dans les troubles psychiques. Le médecin traitant est le premier interlocuteur de la personne dépressive, il peut l’orienter vers les structures et les professionnels adaptés à sa situation. Il peut aussi prescrire des médicaments, des examens, des arrêts de travail, et assurer le suivi régulier de l’évolution de la maladie.

Les personnels de santé spécialisés sont les psychologues, les psychiatres, les infirmiers, les psychomotriciens, les ergothérapeutes, les assistants sociaux, etc. Ils peuvent proposer des psychothérapies, des thérapies complémentaires, des activités thérapeutiques, des conseils, du soutien, de l’accompagnement social. Le suivi médical permet de contrôler les symptômes, d’adapter le traitement, de prévenir les complications, de favoriser le rétablissement, et de réduire le risque de rechute. Il est donc essentiel de consulter un médecin dès les premiers signes de dépression, et de suivre ses recommandations.

Comment les méthodes naturelles peuvent être complémentaires

Les méthodes complémentaires, quant à elles, apportent un soutien non négligeable, elles restent très complémentaires à la médecine conventionnelle. En fonction de la méthode choisie, elles rassurent, apaisent, ou encore ouvrent un espace privilégié de parole, de détente, de libération des émotions.

Grâce à certaines techniques, il est possible de débloquer des situations traumatiques, ce qui permet d’avancer de manière plus rapide et plus fluide dans les étapes de libération. La méthode en activation du changement propose des protocoles puissants pour libérer de ces traumatismes sans qu’il soit nécessaire pour les personnes de replonger trop intensément dans leur histoire personnelle.

Ces alternatives naturelles sont donc d’excellents soutiens, en plus d’une hygiène de vie saine à instaurer.

L’importance d’adopter des habitudes saines

Pour sortir de cet état de souffrance, il ne suffit pas de prendre des médicaments ou de suivre une thérapie. Il est bénéfique d’adopter des habitudes saines qui vont contribuer à rétablir l’équilibre du corps et de l’esprit. Ces habitudes saines font partie de ce qu’on appelle l’hygiène de vie, qui englobe tous les aspects du mode de vie qui ont un impact sur la santé.

Mettre en place une hygiène de vie bénéfique

Parmi les habitudes saines à adopter, on peut citer :

  • Le sommeil : il est essentiel de dormir suffisamment et régulièrement, car le sommeil permet de régénérer le corps et le cerveau, de réguler les hormones, de renforcer le système immunitaire et de favoriser l’humeur. Il est recommandé de dormir entre 7 et 9 heures par nuit, et d’avoir un rythme de sommeil régulier, en se couchant et se levant à des heures fixes. Il faut aussi éviter les sources de perturbation du sommeil, comme la lumière, le bruit, les écrans, la caféine, l’alcool ou le tabac.
  • L’activité physique : elle est bénéfique pour la santé physique et mentale, car elle permet de libérer des endorphines, qui sont des hormones du bien-être, de réduire le stress, de prévenir les maladies cardiovasculaires, de renforcer les muscles et les os, et de maintenir un poids de forme. Il est conseillé de pratiquer une activité physique modérée au moins 30 minutes par jour, en choisissant une activité qui procure du plaisir, comme la marche, le vélo, la natation, la danse, le yoga, etc.
  • L’alimentation : elle joue un rôle important sur l’humeur, car elle fournit les nutriments essentiels au bon fonctionnement du cerveau, comme les vitamines, les minéraux, les acides gras oméga-3, les antioxydants, etc. Il est important de privilégier une alimentation variée et équilibrée, riche en fruits, légumes, céréales complètes, légumineuses, poissons gras, noix, graines. Il est recommandé d’éviter les aliments trop gras, trop sucrés, trop salés, ou trop transformés, qui peuvent avoir un effet négatif sur la santé et l’humeur. Il est conseillé aussi de boire suffisamment d’eau, et limiter la consommation d’alcool, de caféine et de tabac.
  • Les loisirs : ils sont indispensables pour se détendre, se divertir, se ressourcer, et se reconnecter avec soi-même et avec les autres. Il est salutaire de s’accorder du temps pour faire des activités qui procurent du plaisir, de la satisfaction, de la créativité, comme lire, écouter de la musique, dessiner, jardiner, jouer, et tant d’autres choses. Il faut aussi cultiver les relations sociales, en partageant des moments avec sa famille, ses amis, ses collègues, ou en rejoignant des associations, des clubs, des groupes d’entraide, etc. Ces habitudes saines sont autant de moyens de prendre soin de soi, de se faire du bien, et de retrouver le goût de vivre. Elles peuvent aider à guérir d’une dépression, mais aussi à prévenir les rechutes, et à améliorer la qualité de vie. Elles font partie d’une hygiène de vie, qui est un ensemble de pratiques qui visent à préserver et à promouvoir la santé.

S’entourer de personnes positives

Un aspect essentiel dans le traitement de la dépression est le support que l’on reçoit. Les proches jouent un rôle majeur en veillant bienveillamment à ce que la personne atteinte de dépression ne s’isole pas et en s’assurant que sa condition ne se détériore pas.

Le soutien de l’entourage : l’implication de l’entourage est cruciale. Les amis et la famille peuvent être un soutien constant pour celui qui vit un épisode dépressif, l’aidant à reconnaître sa propre valeur et à progresser vers la guérison. Ils sont souvent ceux qui encouragent la personne à consulter un médecin et à suivre son traitement. Dans des situations critiques, comme une aggravation des symptômes, ils peuvent aussi être ceux qui alertent les soins médicaux. Il est vital d’écouter attentivement et avec compassion, en évitant les jugements ou les erreurs qui pourraient aggraver le sentiment de culpabilité du sujet dépressif. Se renseigner sur la dépression, que ce soit en ligne, à travers des livres, des documentaires, ou directement auprès d’un professionnel de santé, est également bénéfique.

Les groupes de parole : les groupes de parole offrent un espace de partage d’expériences et de soutien mutuel. Souvent dirigés par des bénévoles ayant une expérience personnelle de la dépression, parfois avec l’aide d’un psychologue, ces groupes sont une ressource précieuse. En France, des ressources comme le site France Dépression fournissent des informations pour y participer. On peut également se renseigner auprès d’un professionnel de santé local pour connaître les options disponibles dans sa région.

Apprendre à gérer ses émotions et son stress

Les émotions et le stress font bien sûr partie de la vie humaine. Ils sont utiles pour nous adapter aux situations, nous motiver, nous alerter ou nous protéger. Cependant, quand ils sont trop intenses, trop fréquents ou trop négatifs, ils peuvent devenir nuisibles pour notre santé physique et mentale. Ils sont susceptibles d’engendrer une rechute de la maladie. C’est pourquoi il est nécessaire d’apprendre à gérer ses émotions et son stress, pour préserver son bien-être et son équilibre.

Le praticien en Activation du Changement apporte des conseils et délivre des exercices pour que le sujet puisse retrouver une autonomie et gérer efficacement les situations de stress. Cela peut être par des exercices respiratoires, comme la cohérence cardiaque, l’EFT ou d’autres techniques bienfaisantes et libératrices, comme la technique du Zéro Mental, l’auto-hypnose. Ainsi, il sera possible d’entretenir tous les bienfaits des diverses thérapies, optimiser la guérison et la rendre durable.

Pour conclure

Sortir d’une dépression est un processus complexe qui nécessite diverses interventions, à différents niveaux. Outre le suivi par le médecin et la possibilité d’une psychothérapie, il existe donc de nombreuses alternatives qui complètent agréablement le recours à la médecine conventionnelle.

Ainsi, se libérer d’une dépression et prévenir tout risque de rechute devient accessible. Expérimenter les pratiques alternatives est recommandé pour retrouver une vie harmonieuse et sereine.

L’accompagnement Oser le Changement permet d’ouvrir une porte vers l’autonomie. Autorisez-vous à tenter l’expérience et à aller vers un bien-être mérité.

FAQ

Puis-je me contenter de prendre des antidépresseurs et ne pas me tourner vers des méthodes alternatives, et guérir tout de même rapidement ?

Il est tout à fait possible de ne s’appuyer que sur la médecine conventionnelle et le traitement médicamenteux prescrit pour surmonter la dépression. Il est toutefois important de savoir qu’il faut observer un délai de 3 à 6 semaines pour observer les effets des antidépresseurs.

Les méthodes alternatives permettent de retrouver un équilibre de manière plus rapide, et de manière très douce. Elles offrent un espace de parole, de libération, de détente, de bien-être tout à fait bénéfique !

Les antidépresseurs mettent trop de temps à agir et cela augmente mon angoisse, que puis-je faire ?

Il est indispensable d’échanger avec le médecin sur l’évolution de la maladie, et de signaler rapidement tout symptôme qui s’aggrave. Le médecin pourra prévoir des anxiolytiques pour apporter un soulagement plus rapide, proposer une psychothérapie. Parallèlement, explorer des méthodes alternatives, comme la sophrologie, la réflexologie, ou bien d’autres, peuvent permettre de gérer cette angoisse. La méthode en activation du changement est tout à fait indiquée pour libérer les émotions négatives, les sensations indésirables et apprendre à gérer les épisodes d’angoisse en toute autonomie.

Je vis dans un contexte difficile, j’ai peur de faire une rechute. Quelles solutions durables puis-je envisager ?

L’avantage de la méthode en activation du changement, c’est qu’elle permet surtout d’aborder les objectifs de vie qui nous tiennent à cœur, et d’utiliser des protocoles très agréables pour trouver les ressources en soi pour les atteindre. Les techniques sont complètement personnalisées, les praticiens en Activation du Changement connaissent les leviers de changements et délivrent les outils pour atteindre la vie sereine que l’on mérite.

Puis-je combiner la méthode en activation du changement avec d’autres techniques comme la méditation ou la sophrologie ?

Il ne s’agit pas des mêmes techniques. Elles sont très complémentaires et c’est une très bonne initiative d’engager toutes les démarches qui font du bien.