Sifrol dépression
Le Sifrol est le nom commercial d’un médicament dont le principe actif est le pramipexole. Le Sifrol est principalement utilisé et prescrit dans le cadre du traitement de la maladie de Parkinson, ou encore dans celui du syndrome des jambes sans repos (SJSR). Le pramipexole a une action stimulante au niveau des récepteurs de la dopamine dans le cerveau : il fait partie des agonistes dopaminergiques. Il permet d’aider à compenser le manque de dopamine observé chez les malades atteints de Parkinson.
Le Sifrol peut être également prescrit dans le cadre du traitement de la dépression, depuis que des études ont révélé ses possibles effets antidépresseurs chez certains patients, notamment en complément de médicaments contre la dépression. Les résultats des essais cliniques semblent en effet démontrer son efficacité dans des cas de dépression récalcitrante, ou lorsque les patients n’ont pas répondu aux traitements usuellement donnés.
L’utilisation du Sifrol doit se faire sous contrôle médical, il comporte des contre-indications et des effets secondaires importants chez certains patients : de la somnolence, des baisses de tension artérielle lors du passage à la position debout, des hallucinations, de l’insomnie, de la constipation et des nausées. Il peut également provoquer des comportements impulsifs et compulsifs (addiction) : jeu pathologique, consommation excessive de nourriture (boulimie), achats compulsifs (oniomanie), hypersexualité (libido fortement augmentée).
Dans cet article, retrouvez l’essentiel de ce qu’il y a à savoir sur le Sifrol : son utilisation, ses contre-indications et ses effets indésirables.
Les génériques du Sifrol
Les formules génériques produisent généralement les mêmes effets thérapeutiques que le princeps Sifrol (formule initiale). Toutefois, on ne peut pas dire qu’ils sont identiques. En effet, un médicament se compose du principe actif (formule chimique aux effets thérapeutiques) et d’excipients (substances qui matérialise le comprimé). La forme galénique du Sifrol est uniquement en comprimé.
Les fabricants de médicaments génériques sont libres d’utiliser les excipients de leur choix. Pour ce qui est du principe actif, la formule chimique du générique doit s’approcher de celle du princeps, au minimum à 80 %, afin de pouvoir être validé par l’ANSM (Agence Nationale de Sécurité du Médicament et des produits de santé) et commercialisé sur le marché.
Le Sifrol (princeps) comporte plusieurs formules génériques proposées par divers laboratoires pharmaceutiques et génériqueurs. Vous trouverez en pharmacie les médicaments génériques suivants en dosage 0,7 mg et 0,18 mg : Pramipexole Arrow Lab, Pramipexole Biogaran, Pramipexole EG, Pramipexole Teva, Pramipexole Viatris, Pramipexole Zentiva.
Pour Pramipexole Sandoz et Pramipexole Zentiva, il existe des boîtes en 0,26 mg ; 0,52 mg ; 1,05 mg et 2,10 mg.
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Sifrol prescription : dans quels cas ?
Ce médicament appartient à la famille des dopaminergiques. Il agit en stimulant les neurotransmetteurs afin de pallier le déficit en dopamine, ce qui est une caractéristique de la maladie de Parkinson.
Il peut être prescrit seul ou en association avec de la Lévodopa dans le cadre du traitement de la maladie de Parkinson. Il est également utilisé pour le syndrome des jambes sans repos lorsque les symptômes impactent le quotidien du patient de façon significative. Enfin, il peut être utilisé comme antidépresseur dans certains cas de dépression persistante.
La maladie de Parkinson
La maladie de Parkinson est une maladie neurologique qui résulte d’une dégénérescence progressive de certaines cellules nerveuses dans des régions du cerveau. Les cellules touchées sont impliquées dans le contrôle des mouvements (précision et fluidité). Par conséquent, les symptômes observés sont : un ralentissement des mouvements, des tremblements au repos, et de la rigidité musculaire.
<span »>Des complications peuvent apparaître chez certains patients atteints de la maladie de Parkinson : confusion, désorientation, troubles de la mémoire, hallucinations, voire démence. Le suivi avec un médecin est primordial pour constater s’il s’agit de l’évolution de la maladie ou bien s’il s’agit d’effets indésirables du Sifrol ou autres médicaments éventuellement associés au traitement.
Des troubles du sommeil, l’anxiété et la dépression sont souvent les premiers signes observés avant le diagnostic de la maladie. La Parkinson est la deuxième maladie neurodégénérative la plus répandue en France, après la Maladie d’Alzheimer.
Dans les stades avancés de la maladie, d’autres symptômes surviennent généralement comme les troubles de la coordination motrice, ce qui a un impact sur l’élocution, l’écriture, la déglutition, et l’équilibre. Ainsi, le patient peut parler avec un débit rapide et saccadé avec une voix faible. Il peut avoir du mal à avaler, même sa salive. Les troubles de l’équilibre peuvent l’amener à faire des chutes. Son écriture est hésitante et souvent de petite taille.
Le syndrome de la jambe sans repos (SJSR)
Le syndrome des jambes sans repos génère des troubles du sommeil et des troubles cognitifs (mémoire, concentration). Ce syndrome touche principalement les personnes de plus de 50 ans, les personnes en surpoids ou obèses, ou les patients atteints de certaines maladies (diabète, hypothyroïdie, polyarthrite rhumatoïde, insuffisance rénale chronique, sclérose en plaques, maladie de Parkinson).
Les patients souffrant du SJSR ont un besoin « impérieux » de bouger leurs jambes (parfois une seule). Elles peuvent parfois ressentir des fourmillements, picotements ou sensations de courant électrique, dans la posture de repos (allongé, assis).
Ce syndrome a un impact considérable sur la qualité de sommeil : des micro-réveils (sans forcément s’en souvenir) à cause des mouvements incontrôlés des jambes : par exemple, les pieds se redressent, les jambes se plient soudainement.
Sifrol et dépressions
Le Sifrol fait partie des agonistes dopaminergiques, c’est-à-dire qu’il a une action sur la sécrétion et la régulation de la dopamine. Or, la dopamine (neurotransmetteur du cerveau) joue un rôle significatif dans la régulation de l’humeur, et un déséquilibre biochimique dopaminergique peut favoriser la survenue d’une dépression. C’est la raison pour laquelle un intérêt s’est manifesté dans la communauté scientifique et médicale concernant le potentiel du Sifrol (pramipexole) en tant que traitement de la dépression.
Le Sifrol est utilisé pour les dépressions récalcitrantes, celles qui résistent aux autres traitements antidépresseurs conventionnels (usuels). Le pramipexole n’est généralement pas envisagé comme antidépresseur principal, mais il peut être prescrit comme adjuvant (ajout) en association avec un autre médicament antidépresseur.
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Le Sifrol comme antidépresseur : essais cliniques
Les essais cliniques qui ont été réalisés avaient pour objectif d’évaluer l’efficacité du Sifrol (pramipexole) lorsqu’il est ajouté à un traitement antidépresseur standard. Ces études visaient à identifier non seulement si le médicament pouvait être bénéfique, mais aussi les dosages optimaux et les effets secondaires possibles, afin de pouvoir déterminer les profils de patients pouvant bénéficier de ce complément thérapeutique.
Le pramipexole est souvent commencé à faible dose puis augmenté progressivement afin de minimiser les potentiels effets secondaires, y compris les effets secondaires de type « psychiatrique » comme les manifestations hallucinatoires et les comportements compulsifs (addiction).
Il semblerait que le pramipexole ne soit pas indiqué chez les patients atteints de troubles dysthymiques (ou dépression chronique). En revanche, pour les patients souffrant de dépressions majeures (unipolaire ou bipolaire), les résultats sont prometteurs avec une nette amélioration de l’humeur. Toutefois la présence de certains effets indésirables tels que nausées et somnolence est fréquente.
Sifrol : composition et présentation
Le Sifrol est vendu uniquement sur ordonnance médicale, c’est un médicament classé « Liste 1 ». Ce médicament est composé d’une substance active, le pramipexole, c’est-à-dire la formule chimique produisant les effets thérapeutiques escomptés. Il est également composé des excipients suivants : amidon de maïs, magnésium stéarate, mannitol, povidone K 25, silice colloïdale anhydre. Les excipients des médicaments permettent de matérialiser la substance active sous la forme galénique souhaitée afin de pouvoir administrer le médicament dans le corps humain (pommade, sirop, comprimés, etc.). Le Sifrol existe uniquement sous forme de comprimés.
Le Sifrol se présente avec deux possibilités de dosage et est remboursé par la sécurité sociale à hauteur de 65%. Vous pouvez trouver du :
– Sifrol 0,18 mg : en boîte de 30 comprimés sécables (5,07€) et en boîte de 100 (16,76€).
– Sifrol 0,7 mg : en boîte de 30 comprimés sécables (20,09€) et en boîte de 100 (66,28€).
Les prix indiqués ci-dessus ne prennent pas en compte les « honoraires de dispensation » des pharmacies qui sont variables.
Sifrol : posologie
La posologie usuelle du Sifrol pour un adulte diffère selon la maladie. Pour le syndrome des jambes sans repos, la dose initiale est de 1/2 comprimé à 0,18 mg par jour, puis elle peut être augmentée progressivement si nécessaire tous les 4 à 7 jours. Le dosage ne doit pas excéder 0,54 mg par jour. La prise des comprimés se fait en une prise, 2 à 3 heures avant le coucher.
Pour la maladie de Parkinson, la dose quotidienne est répartie en 3 prises, la dose initiale varie en fonction des symptômes et son augmentation est progressive afin de limiter la manifestation d’effets indésirables. Il est important de respecter les horaires de prises préconisés par le médecin prescripteur.
Si le traitement doit être arrêté, il est nécessaire de réduire progressivement les doses, car l’arrêt brutal du traitement sous Sifrol peut entraîner des symptômes liés au syndrome de sevrage, tels que la fièvre, des raideurs musculaires ou des variations de la pression artérielle.
Concernant la posologie du Sifrol dans le cadre du traitement des états dépressifs, elle se fait à l’appréciation du psychiatre en fonction des patients et des autres médicaments déjà prescrits.
Sifrol (pramipexole) : mise en garde…
Le traitement par pramipexole peut occasionner diverses complications chez certains malades, en particulier chez les patients atteints de Parkinson. Si les symptômes suivants se manifestent, il est impératif de le signaler immédiatement au médecin prescripteur qui pourra alors adapter le dosage ou décider de recourir à un autre traitement :
– des manifestations psychotiques : hallucinations visuelles ou autres.
– la manifestation d’un épisode maniaque : présence d’excitation et d’exaltation inhabituelle, euphorie, confusion.
– des mouvements anormaux et irréguliers, ou une incapacité à se tenir bien droit.
– des effets de somnolence intenses.
Le traitement par pramipexole nécessite une surveillance médicale rigoureuse et régulière, d’autant plus pour les patients présentant des troubles cardiaques, une insuffisance rénale ou des troubles visuels.
Comme d’autres médicaments antiparkinsoniens dopaminergiques, le pramipexole peut générer un risque de troubles du comportement compulsifs : jeu pathologique, oniomanie (achats inappropriés et répétés), troubles du comportement alimentaire (boulimie), augmentation significative de la libido. Une adaptation du traitement est alors nécessaire.
Dans le cadre du traitement du syndrome des jambes sans repos, le pramipexole peut engendrer une aggravation des symptômes, notamment la manifestations de symptômes plus tôt dans la journée
Enfin, comme pour tous les médicaments dopaminergiques, il est nécessaire de diminuer progressivement la dose du pramipexole, afin d’éviter un syndrome de sevrage.
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D’autres mise en garde sur les médicaments dopaminergiques
La conduite de véhicule ou l’utilisation de machines dangereuses sont vivement déconseillées chez les patients prenant des médicaments dopaminergiques comme le Sifrol (pramipexole). En effet, le Sifrol est un médicament de classe 1 et il y a d’importants risques de somnolence.
Le Sifrol ne doit pas être utilisé pendant la grossesse, car ses effets sur la femme enceinte sont mal connus à ce jour. Ce médicament inhibe la lactation et ne doit surtout pas être utilisé pendant la période d’allaitement.
Sifrol : les contre-indications
Comme la plupart des médicaments, le Sifrol comporte des contre-indications, des interactions dangereuses avec d’autres substances.
Le Sifrol ne doit généralement pas être associé à des médicaments neuroleptiques, car il risque d’annuler leurs effets thérapeutiques (souvent utilisés comme anti vomissement). Selon la forme et les symptômes manifestés chez les patients atteints de Parkinson, les médecins peuvent néanmoins décider de les associer malgré tout.
Le patient doit impérativement informer le médecin prescripteur de ses autres traitements médicamenteux en cours. En effet, il y a des risques d’intéractions entre le Sifrol et certains médicaments contenant les substances suivantes : cimétidine, amantadine, mexilétine, zidovudine, cisplatine, quinine.
Sifrol : les effets secondaires fréquents
Comme chaque médicament, le Sifrol peut engendrer des effets secondaires au cours du traitement.
Les effets indésirables les plus fréquents dans le traitement du syndrome des jambes sans repos (SJSR) sont : des nausées, des maux de tête, de la fatigue, de la somnolence.
Les effets indésirables les plus fréquemment observés dans le traitement de la maladie de Parkinson sont : des nausées, de la constipation, des maux de tête, des étourdissements voire des malaises, de la fatigue, de la somnolence ou de l’insomnie, la présence de mouvements anormaux ou involontaires, de l’hypotension orthostatique, des hallucinations visuelles et auditives. En cas de symptômes psychotiques comme les hallucinations, le médecin prescripteur doit être immédiatement prévenu.
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Autres effets indésirables moins fréquents sous Sifrol
D’autres effets indésirables observés chez certains patients sous traitement par pramipexole (Sifrol) ont également été rapportés. Il est primordial d’en informer le médecin prescripteur dès l’apparition des effets. Celui-ci pourra alors soit adapter les doses, soit décider d’arrêter le Sifrol et proposer un autre traitement. Voici une liste des effets indésirables moins fréquents :
– l’apparition de rêves anormaux, cauchemars
– des trous de mémoire, de la confusion, des idées délirantes
– de l’agitation
– des vomissements
– une perte ou une prise de poids
– apparitions d’œdème sur les jambes
– des troubles de la libido
– le hoquet, des essoufflements, une pneumonie
– une insuffisance cardiaque
– des démangeaisons et rougeurs cutanées
– des sécrétions anormales d’hormone antidiurétique
– des altérations de la vision (vision trouble, double ou diminuée)
– des accès soudains de sommeil durant la journée
– des troubles compulsifs du comportement (addiction) : jeu pathologique (jeux d’argent), consommation excessive de nourriture (boulimie), achats compulsifs (oniomanie), hypersexualité.
Le Sifrol (pramipexole) est principalement utilisé chez les patients souffrant de la maladie de Parkinson ou du syndrome des jambes sans repos (SJSR). Dans certains cas, le psychiatre peut décider de prescrire cette molécule dans le cadre du traitement d’une dépression récalcitrante, en particulier lorsque les patients ne répondent pas aux antidépresseurs usuels ou lorsque l’état dépressif est persistant ou récidivant. Le Sifrol existe en dosage 0,18 mg et 0,7 mg et sa posologie est variable selon les situations. Comme d’autres médicaments dopaminergiques, le Sifrol peut engendrer au cours du traitement un certain nombre d’effets indésirables qui doivent être impérativement portés à la connaissance du médecin prescripteur.
FAQ
Dans quels types d’états dépressifs, des études sur le SIFROL ont-elles fait valoir une efficacité de cette molécule ?
Le Sifrol agit notamment au niveau du cerveau émotionnel (système limbique). Des études ont montré un effet antidépresseur notable pour des patients souffrant de syndromes dépressifs se manifestant essentiellement par des troubles cognitifs et une anhédonie majeure (absence de plaisir).
Dans quel délai la prise de SIFROL dans le cadre d’un traitement antidépresseur commence à éventuellement manifester des effets positifs ?
Dans cette indication thérapeutique, l’efficacité du SIFROL peut se manifester au bout de 10 à 15 jours après le début de la prise.
Quels sont les risques d’un arrêt brutal du traitement au SIFROL ?
L’arrêt brutal de la prise de Sifrol provoque l’arrêt immédiat de la stimulation des récepteurs dopaminergiques. Il peut alors se produire un « syndrome malin des neuroleptiques » qui se caractérise par : de la fièvre, une rigidité musculaire, de la tachycardie, une augmentation de la fréquence respiratoire, des troubles de la conscience avec confusion.
La prise de Sifrol dans le cadre d’un traitement antidépresseur peut-il favoriser un épisode maniaque ?
Le risque d’une phase de manie est rare. Il peut généralement s’agir tout au plus d’un état d’euphorie qui se manifeste. Cet état se résorbe la plupart du temps avec une adaptation de la posologie (diminution).
Le traitement au Sifrol à visée antidépresseur est-il compatible pour une personne souffrant de problèmes de tension ?
La pression artérielle du patient doit faire l’objet d’une surveillance attentive et fréquente, surtout au début du traitement, car la prise de SIFROL induit des problèmes d’hypotension orthostatique.
Voir aussi :