Les traitements médicamenteux contre l’alcool

Publié le 29 août, 2024 par Marion Boisselière

Aujourd’hui, il existe plusieurs traitements contre l’alcoolisme, parmi lesquels les médicaments. La solution médicamenteuse est l’une des plus prises pour bouchon son addiction à l’alcool. Cela explique par le réflexe naturel de l’homme à prendre des médicaments pour soigner ses problèmes de santé.

Une addiction celle de l’alcool est une maladie à part entière. Elle présente un danger pour l’ensemble du système immunitaire. C’est pourquoi, il cesse de boire et les médicaments jouent un rôle essentiel dans le processus d’un sevrage alcool. Découvrez dans cet article les différents produits médicamenteux pour aider à arrêter l’alcool.

Baclofène : traitement de la dépendance à l’alcool

Parmi les médicaments pour arrêter de boire figure le baclofène , c’est un myorelaxant. Son action thérapeutique consiste à induire un relâchement musculo-squelettique, particulièrement chez les patients atteints de sclérose en plaques. L’action centrale de ce médicament traite principalement la spasticité chronique qui est à même de causer des contractures musculaires involontaires.

Son efficacité contre l’alcoolodépendance fut découverte pour la première fois par Pr. Olivier Ameisen.

Il s’administrait de fortes doses régulières du baclofène quand il était devenu alcoolique. Son addiction se voit disparaître progressivement jusqu’à guérison totale. L’absorption rapide du médicament par l’organisme accélère le processus de sevrage alcoolique. Le Pr. Olivier a un livre où il décrit l’association alcool et médicament du baclofène.

Quant au mécanisme d’action responsable du pouvoir antialcoolique de ce médicament, il fait appel à plusieurs neuromédiateurs dont le principal est la dopamine. En clair, l’addiction est contrariée grâce à une action inhibitrice – au niveau des récepteurs dopaminergiques – de l’effet « récompense » qu’entraîne la consommation de tout type de produit psychoactif. Les patients ayant eu l’occasion d’expérimenter le baclofène pour mettre fin à leur alcoolodépendance ne cessent d’en témoigner leur grande satisfaction. Ils déclarent que l’addiction ne leur emprisonnait plus même en buvant un verre de temps en temps.

Naltrexone

La communauté scientifique reconnaît l’efficacité du baclofène et le miracle thérapeutique dont il pourrait faire l’objet. Néanmoins, elle met en garde contre le risque exposé par certains de ses effets secondaires :

  • Troubles neurologiques
  • Troubles psychiatriques
  • Troubles sensoriels
  • Insomnies
  • Risques convulsifs

Le médecin commence le protocole par une dose minimale qu’il augmentera progressivement en fonction de l’état de la personne alcoolique et de sa tolérance. Si des effets secondaires apparaissent, il est essentiel d’allonger la durée avant d’augmenter les doses. 

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L’objectif thérapeutique consiste à atteindre un effet que l’on appelle anti-craving, c’est-à-dire la disparition des symptômes de résistance au sevrage : angoisse, hypersalivation, troubles obsessionnels, etc.

Naltrexone pour le sevrage alcoolique

La naltrexone est le traitement de première intention de la dépendance à l’alcool, car son efficacité contre toutes les formes d’alcoolodépendance est prouvée. Son administration à titre préventif est privilégiée chez les alcooliques présentant une forte dépendance psychique.

Le mécanisme d’action de la naltrexone fait appel à un effet antagoniste au niveau des récepteurs de la dopamine . C’est-à-dire qu’elle apporte une action de blocage qui permet de réguler l’activité dopaminergique et d’annuler l’effet « récompense » attribué par l’habitude de boire l’alcool.

Le sentiment de sevrage commence à se manifester dans les trois premiers mois. Ensuite, la durée du maintien du traitement est décidée par le médecin en fonction de plusieurs facteurs tels que :

  • Âge
  • Tolérance
  • Efficacité
  • Effets secondaires

Le médicament n’expose à aucun risque de dépendance. Son utilisation est néanmoins contre-indiquée en cas de grossesse ou d’insuffisance hépatique.

Acamprosate : abstinence alcoolique

Quand une personne est en phase de dépendance à l’alcool, un phénomène d’hyper-excitabilité se produit.

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Le sujet alcoolique ressent un épanouissement et une satisfaction inhabituels et pour les garder, il se trouve toujours obligé d’augmenter la quantité bue d’alcool. C’est en effet à ce niveau qu’intervient l’Acamprosate. Il impacte l’effet excitateur en régulant l’activité dopaminergique et l’hyper-excitabilité neuronale qui en résulte. Avec une réduction considérable de la consommation d’alcool et une augmentation significative de la durée d’abstinence, il est efficace contre les diverses formes d’alcoolodépendance.

Son seul inconvénient est la survenue d’un effet secondaire qui n’est pas toujours toléré par les patients. L’arrêt du traitement est alors envisageable si le risque de déshydratation est très important. Par ailleurs, l’Acamprosate est contre-indiqué chez les femmes allaitantes et les personnes souffrant d’insuffisance rénale .

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Alcoolisme : autres traitements médicamenteux

Disulfirame : traitement de seconde intention

Le disulfirame est connu pour la multitude de ses effets secondaires et des risques liés à une consommation simultanée d’alcool. Certes, son efficacité contre la dépendance alcoolique est avérée, mais uniquement à court terme. L’abstinence à long terme n’est pas démontrée, ce qui fait du disulfirame un traitement de seconde intention exigeant une surveillance bien stricte. Mort subite, collapsus, dépression respiratoire, accidents neurologiques… Tant complications que subirait un patient alcoolique sous traitement par le disulfirame. Plusieurs interactions médicamenteuses dangereuses sont également possibles. Paradoxalement, de nombreux patients alcooliques n’arrivent à se libérer de leur alcoolisme qu’à l’issue de la prise du disulfirame.

Gabapentine : prévention des rechutes

La gabapentine est un antiépileptique dont l’efficacité contre les symptômes de sévrage alcoolique a été démontrée.

Les symptômes liés à l’anxiété et aux fortes envies de boire diminuent significativement en période post-traitement. Son utilisation est très avantageuse, elle n’expose qu’à des risques minimes d’interactions médicamenteuses. Cependant, peu de recherches scientifiques ont révélé le mécanisme de la gabapentine en rapport avec le sevrage alcoolique. La communauté scientifique est réticente à cet impératif et recommande la réalisation d’autres études.

Homéopathie : meilleure alternative préventive des rechutes alcooliques

L’homéopathie fait partie de la médecine alternative et fait appel à un principe similaire à celui de la vaccination. En effet, elle requiert l’utilisation d’un principe actif en dose minime. Cette dose doit être scrupuleusement respectée pour ne pas risquer d’entraîner la maladie que l’on cherche à prévenir. Pour maintenir le sevrage alcoolique, l’homéopathie est recommandée afin d’éviter une rechute entraînant aux traumatismes psychiques.

astuces anti alcool

De nombreux traitements homéopathiques sont prescrits pour renforcer la résistance à l’envie de boire, soulager les reflux gastriques et prévenir les problèmes de foie.

Quels médicaments ne pas mélanger avec l’alcool

Associations alcool et médicament psychotropes causant une baisse de vigilance

Médicaments incompatibles avec l’alcool , ces médicaments ne doivent jamais être consommés quand on est sous traitement par les :

Leur association peut causer une confusion mentale et/ou une forte somnolence baissant, par conséquent, la vigilance. Il est possible aussi de voir survenir des troubles effectifs bipolaires qui entraînent des changements constants d’humeur sans raison apparente. Un sentiment exagéré d’estime de soi et des idées de grandeur ont tendance à persister.

Cette association alcool et médicament augmente même les comportements perturbateurs et agressifs. Une hyperactivité peut se manifester en parallèle d’insomnies et de délires.

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Associations exposant au risque de l’effet antabuse

L’alcool induit un effet antabuse s’il est est bu en parallèle d’une prise de

  • Métronidazole
  • Antidiabétique oraux
  • Céphalosporine
  • Vibramycine

En d’autres termes, cela signifie l’apparition d’un ensemble de symptômes plus ou moins graves : nausée, vomissement, tachycardie, vision floue, douleur thoracique, etc.

 

Paracétamol et alcool

Bien que cette association alcool et médicament antalgique semble saine, elle est en revanche extrêmement nocive pour le foie. Il faut savoir qu’au niveau de cet organe, le paracétamol et l’alcool ont la même voie de détoxification. Quand ils sont consommés simultanément, cette voie est prise exclusivement par l’alcool.

Risques

En conséquence, le paracétamol acquiert des propriétés toxiques.

Antiépileptiques inefficaces

Boire quotidiennement de l’alcool baisse l’efficacité des médicaments antiépileptiques. Les composants alcooliques accélèrent l’élimination du traitement altérant ainsi son mode d’action. Les crises s’accroissent et l’état de la personne atteinte se dégrade. Le risque de survenue des traumatismes et/ou des crises cardiaques augmente.

 

Risques d’hémorragie

Une consommation quotidienne associant alcool et médicament anticoagulant expose à des risques mortels d’hémorragie. L’alcool cause le ralentissement de la dégradation moléculaire, d’où la potentialisation de l’effet qui fluidifie le sang.

Conclusion

Combiner certains médicaments avec la consommation d’alcool risque d’entraîner d’importantes lésions au niveau du foie. Les substances contenues dans l’alcool sont à même d’aggraver plusieurs maladies.

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Ainsi, une hypoglycémie peut survenir, aggravant les conséquences de la maladie du diabète. Une déshydratation grave est possible également suite à une élimination très importante d’urines. Cela peut empirer le pronostic de l’insuffisance cardiaque.

Une rétention d’eau est fréquente lors de la consommation d’alcool. Le risque est d’entraîner une hypertension artérielle. Enfin, l’alcool peut agir sur l’humeur, causer une anxiété et aggraver par conséquent les troubles et les pathologies affectant la santé mentale.

Les produits de santé naturels ne font pas exception, certains interagissent avec l’alcool et engendrent des complications toxiques au niveau hépatique. Il convient de consulter un pharmacien ou un professionnel de santé avant d’adopter un nouveau traitement, qu’il soit chimique ou naturel.

Les traitements médicamenteux

Les questions les plus fréquentes

Peut-on prendre des médicaments et suivre un programme chez Oser le Changement ?

Oui, nombreuses sont les personnes dans cette situation. Par exemple qui prenaient du baclofène et qui ont arrêté la prise de médicaments progressivement.

Que propose Oser Le Changement ?

Un programme destiné à remonter à l’origine inconsciente de la souffrance pour libérer la personne vers un changement profond et durable.

Comment ?

Par une combinaison de techniques de thérapie brève destinée à lancer des ponts pour communiquer avec le stress et la souffrance des personnes qui consomment de l’alcool jusqu’au KO afin de la libérer pour aller vers le changement.

Quelle est la condition nécessaire au changement ?

Ressentir suffisamment de motivation : se dire que ce n’est plus possible, se sentir mal avec ce problème d’alcool même si une autre partie de la personne a très peur de ne pas pouvoir s’en passer

La négociation entre ces deux parties est un des aspects travaillé durant le parcours d’accompagnement aux cabinets.

Si la motivation est présente le changement s’accomplit vers le retour à l’équilibre.

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