Le taux IPP syndrome anxio-dépressif
La dépression et l’anxiété sont des troubles psychologiques qui peuvent affecter la qualité de vie et le fonctionnement d’une personne. Lorsqu’une personne souffre à la fois de dépression et d’anxiété, on parle de trouble anxio-dépressif.
Syndrome anxio-dépressif : qu’est-ce que c’est et quelles peuvent être les conséquences ?
Ce trouble est susceptible d’avoir de sérieuses répercussions en milieu professionnel. En effet, la personne atteinte de ces troubles subit de nombreux symptômes, tels que la fatigue, un manque de motivation, un stress accru, des troubles de la mémoire, de la concentration et de l’humeur.
Les conséquences de ce trouble peuvent être une efficacité amoindrie sur le poste de travail, ainsi qu’une altération de l’ambiance au niveau du collectif de travail. Toutefois, ce syndrome anxio-dépressif peut directement être lié aux conditions de travail.
Il est important de savoir que la dépression n’est pas reconnue comme maladie professionnelle, dans la mesure où les causes peuvent être extérieures. La reconnaissance en maladie professionnelle peut cependant être demandée, si la personne peut prouver que son syndrome est lié à son activité professionnelle. Dans ce cas, si la reconnaissance est effective, le salarié peut bénéficier d’une indemnisation, basée sur le taux d’incapacité permanente partielle (IPP).
Taux d’IPP : qu’est-ce que c’est ?
Le taux d’IPP est le pourcentage qui exprime la diminution de la capacité physique, psychique ou sensorielle d’une personne, à la suite d’une maladie ou d’un accident. Ce taux est déterminé par le médecin-conseil de la Sécurité sociale, en se basant sur le barème indicatif d’invalidité des maladies professionnelles.
Ce barème est un document spécifique qui donne des fourchettes de taux, selon la nature et la gravité des séquelles d’une maladie professionnelle. Ce barème est purement indicatif et le médecin-conseil peut choisir de s’en écarter, et de s’appuyer sur les circonstances particulières du cas concerné.
Le barème indicatif d’invalidité des maladies professionnelles comporte un chapitre consacré aux affections neurologiques, neurosensorielles et psychiatriques. Dans ce chapitre, le paragraphe 4.4.2 concerne les états dépressifs chroniques. Selon ce paragraphe, le taux d’IPP pour un trouble anxio-dépressif peut varier entre 10 et 100 %.
Le barème prévoit un taux d’IPP entre 10 et 20% pour un état dépressif chronique avec asthénie persistante, et un taux d’IPP entre 50 et 100% pour une grande dépression mélancolique, ou une anxiété pantophobique, qui se traduit par un état intense et permanent d’insécurité.
Le taux d’IPP pour un trouble anxio-dépressif dépend donc de l’intensité et de l’impact des symptômes sur la vie de la personne. Plus la personne est affectée par la dépression et l’anxiété, plus le taux d’IPP est élevé.
Pour conclure : que permet le calcul du taux d’IPP ?
Le taux d’IPP détermine le montant de la rente que la personne peut percevoir, en compensation de la perte de ses revenus professionnels. La rente est calculée en appliquant le taux d’IPP au salaire moyen de la personne, selon un mode de calcul défini par le code de la Sécurité Sociale.
Le taux d’IPP pour un trouble anxio-dépressif n’est pas fixe, et peut être révisé, à la hausse ou à la baisse, en fonction de l’évolution de l’état de santé de la personne. La personne peut demander une révision du taux d’IPP, si elle estime qu’il ne correspond plus à sa situation actuelle. Elle a également la possibilité de contester le taux d’IPP en saisissant le tribunal du contentieux de l’incapacité.