La fluoxétine dans le traitement de la boulimie
Publié le 14 novembre, 2025 par Marion Boisselière
La fluoxétine représente le seul médicament ayant obtenu une autorisation de mise sur le marché spécifiquement pour le traitement de la boulimie dans plusieurs pays, bien que cette indication ne soit pas officiellement reconnue en France. Cet antidépresseur de la famille des inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine (ISRS) a démontré son efficacité dans de nombreuses études cliniques rigoureuses. Son utilisation s’est généralisée dans la pratique clinique comme traitement pharmacologique de première intention pour ce trouble alimentaire. La fluoxétine s’inscrit parmi les médicaments utilisés contre la boulimie comme l’option médicamenteuse la mieux documentée scientifiquement et la plus fréquemment prescrite par les psychiatres spécialisés dans les troubles du comportement alimentaire.
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RDV d'information préalable RDV d'information préalableLa fluoxétine a prouvé son efficacité dans le traitement de la boulimie à travers de nombreuses études contrôlées randomisées de haute qualité méthodologique. Cette molécule constitue actuellement le traitement pharmacologique le mieux validé scientifiquement pour ce trouble.
Les études cliniques montrent une réduction de 40 à 60% de la fréquence des crises boulimiques chez les patients traités par fluoxétine comparativement au placebo. Cette amélioration significative ne constitue généralement pas une rémission complète mais une diminution substantielle des symptômes.
L’action de la fluoxétine s’exerce indépendamment de la présence ou non d’une dépression associée. Cette observation importante démontre que l’effet antiboulimique de la molécule

ne résulte pas uniquement de son action antidépressive mais d’une action spécifique sur les mécanismes neurobiologiques du trouble.
La fluoxétine améliore également les préoccupations excessives liées au poids et à la silhouette, composante centrale de la psychopathologie boulimique. Cette action sur les cognitions dysfonctionnelles complète l’effet sur les comportements compulsifs.
L’efficacité se manifeste généralement après 4 à 8 semaines de traitement à posologie optimale. Cette latence d’action nécessite patience et persévérance, les patients ne devant pas interrompre prématurément le traitement en l’absence d’amélioration immédiate.
La fluoxétine s’utilise idéalement en association avec une psychothérapie structurée, notamment la thérapie cognitivo-comportementale. Cette combinaison offre des résultats supérieurs à chaque traitement utilisé isolément.
Mode d’action de la fluoxétine
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En savoir plus En savoir plusLa fluoxétine agit en bloquant sélectivement la recapture de la sérotonine dans la fente synaptique (espace microscopique séparant deux neurones), augmentant ainsi la disponibilité de ce neurotransmetteur dans le système nerveux central. Cette action sérotoninergique constitue le mécanisme fondamental expliquant ses effets thérapeutiques.
La sérotonine joue un rôle crucial dans la régulation de l’humeur, de l’impulsivité, de l’anxiété et des comportements alimentaires. Son dysfonctionnement est impliqué dans la physiopathologie de la boulimie, rendant l’action sérotoninergique particulièrement pertinente.
L’augmentation de la sérotonine disponible module l’activité de plusieurs régions cérébrales impliquées dans le contrôle des impulsions et la régulation émotionnelle. Le cortex préfrontal, l’amygdale et le système limbique voient leur fonctionnement normalisé progressivement.

La fluoxétine influence également les circuits de récompense en modifiant la libération de dopamine dans certaines structures cérébrales. Cette action pourrait expliquer la réduction du plaisir anticipé associé aux crises alimentaires.
Les dosages utilisés dans la boulimie sont significativement plus élevés que ceux prescrits pour la dépression. La posologie recommandée se situe généralement à 60 mg par jour, contre 20 mg pour la dépression, suggérant des mécanismes d’action partiellement différents.
La demi-vie de la fluoxétine (temps nécessaire pour que la concentration dans le sang diminue de moitié) est longue (4 à 6 jours). Ceci permet une administration en une seule prise quotidienne et limite les effets de sevrage en cas d’oubli occasionnel.
Études cliniques et efficacité mesurée
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En savoir plus En savoir plusLes études pivots multicentriques sont des études d’efficacité effectuées en phase III du processus d’obtention de mise sur le marché (AMM) d’un médicament. Elles reposent sur la conduite d’essais cliniques en double aveugle (molécule et placebos attribués aléatoirement) sur un grand nombre de patients). Conduites dans les années 1990, elles ont établi l’efficacité de la fluoxétine dans la boulimie. Ces recherches rigoureuses, incluant des centaines de patients, ont démontré une supériorité statistiquement significative sur le placebo.
L’étude de référence publiée dans l’American Journal of Psychiatry a montré une réduction moyenne de 45% de la fréquence des crises chez les patients traités à 60 mg/jour comparativement à 33% dans le groupe placebo. Cette différence modeste mais significative justifie l’usage de la molécule.
Les taux de rémission complète (absence totale de crises) atteignent 20 à 30% avec la fluoxétine contre 10 à 15% avec le placebo. Ces chiffres modestes soulignent que le médicament seul ne suffit généralement pas à obtenir une guérison complète.

Les études de suivi à long terme montrent un maintien des bénéfices pendant au moins un an de traitement continu. Cependant, l’arrêt du médicament s’accompagne fréquemment d’une rechute, suggérant la nécessité d’un traitement prolongé.
Les méta-analyses (recueil systématique associée à une analyse statistique combinant les données de tout un ensemble de publications existantes sur un sujet) récentes confirment l’efficacité de la fluoxétine mais soulignent que la thérapie cognitivo-comportementale (TCC) offre des résultats comparables ou supérieurs. L’association des deux modalités apparaît comme la stratégie optimale.
Les études comparatives avec d’autres antidépresseurs montrent généralement une supériorité de la fluoxétine, bien que les différences restent modestes. Cette molécule demeure le premier choix pharmacologique en raison de son profil d’efficacité et de tolérance.
Effets secondaires et précautions d’usage
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RDV d'information préalable RDV d'information préalableLes effets secondaires de la fluoxétine surviennent fréquemment, particulièrement en début de traitement et aux dosages élevés utilisés dans la boulimie. La tolérance s’améliore généralement après quelques semaines d’adaptation.
Les nausées constituent l’effet indésirable le plus fréquent, touchant 20 à 30% des patients. Cet effet, souvent transitoire, peut être atténué en prenant le médicament pendant les repas ou en augmentant progressivement les doses.
Les troubles du sommeil incluent insomnie ou somnolence selon les individus. Ces perturbations nécessitent parfois un ajustement de l’horaire de prise : le matin pour éviter l’insomnie, le soir en cas de somnolence diurne.
Les céphalées, vertiges et tremblements concernent une proportion significative de patients.

Ces symptômes s’atténuent généralement spontanément mais peuvent nécessiter une réduction temporaire de dose.
La diminution de la libido et les dysfonctions sexuelles affectent 30 à 40% des patients sous ISRS. Cet effet secondaire, souvent sous-déclaré, peut compromettre l’adhésion thérapeutique et justifier parfois un changement de molécule.
Le syndrome sérotoninergique, bien que rare, constitue une urgence médicale potentiellement grave. Cette réaction survient généralement lors d’associations médicamenteuses inappropriées et se manifeste par agitation, confusion, hyperthermie et troubles neurovégétatifs.
L’augmentation paradoxale de l’anxiété et des idées suicidaires peut survenir en début de traitement, particulièrement chez les jeunes adultes. Cette surveillance psychiatrique rapprochée s’impose pendant les premières semaines.
Quand la fluoxétine est-elle prescrite ?
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En savoir plus En savoir plusLa prescription de fluoxétine s’envisage typiquement après échec ou insuffisance d’une prise en charge psychothérapeutique seule. Cette approche séquentielle privilégie les interventions non médicamenteuses en première intention.
Les formes modérées à sévères de boulimie avec crises fréquentes (plusieurs fois par semaine) constituent l’indication principale. La sévérité des symptômes justifie l’ajout d’un traitement pharmacologique au suivi psychologique.
La présence de comorbidités psychiatriques, notamment dépression ou troubles anxieux, renforce l’indication de la fluoxétine. Cette molécule traite simultanément plusieurs dimensions de la souffrance psychique.
L’impossibilité d’accéder rapidement à une psychothérapie spécialisée peut justifier une prescription plus précoce. Le traitement médicamenteux offre alors un soulagement symptomatique en attendant la disponibilité d’un suivi psychothérapeutique.
L’échec de traitements médicamenteux antérieurs avec d’autres molécules doit orienter vers l’essai de la fluoxétine. Sa position de référence dans l’arsenal thérapeutique contre la boulimie justifie son essai systématique.
La durée recommandée du traitement se situe généralement entre 6 mois et 2 ans après obtention d’une amélioration significative. Cette durée prolongée vise à consolider les acquis et prévenir les rechutes précoces.
L’arrêt du traitement doit s’effectuer progressivement sur plusieurs semaines pour éviter le syndrome de sevrage. Cette diminution graduelle des doses doit idéalement s’accompagner sur cette période sensible d’un renforcement du suivi psychothérapeutique.

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