Le rôle du baclofène dans le traitement de la boulimie

Publié le 14 novembre, 2025 par Marion Boisselière

Le baclofène, médicament initialement développé pour traiter les spasmes musculaires et la spasticité (exagération de la tonicité de muscles), suscite un intérêt croissant pour son potentiel dans le traitement des addictions et des troubles du comportement alimentaire. Son utilisation dans la boulimie reste largement expérimentale et fait l’objet de recherches préliminaires encourageantes mais nécessitant confirmation. Cette molécule agit sur les récepteurs GABA-B du système nerveux central, influençant les circuits de récompense impliqués dans les comportements compulsifs. Le baclofène s’inscrit dans l’exploration de nouvelles options thérapeutiques complémentaires aux médicaments utilisés contre la boulimie, bien que son usage dans cette indication reste hors AMM (autorisation  de mise sur le marché d’un médicament) et nécessite une prescription et une surveillance médicale rigoureuses.

Le baclofène est-il efficace contre la boulimie ?

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L’efficacité du baclofène dans la boulimie reste à ce jour insuffisamment démontrée pour justifier son usage en première intention. Les données scientifiques disponibles proviennent principalement d’études préliminaires de petite envergure et de rapports de cas isolés, ne permettant pas de conclusions définitives.

Les mécanismes d’action théoriques du baclofène suggèrent un potentiel intéressant. En modulant l’activité des récepteurs GABA-B, cette molécule pourrait réduire l’impulsivité et l’intensité des pulsions alimentaires compulsives caractéristiques de la boulimie.

Certains cliniciens rapportent des résultats encourageants chez des patients résistants aux traitements conventionnels. Ces observations anecdotiques, bien que prometteuses, nécessitent validation par des études contrôlées de grande envergure avant de pouvoir être généralisées.

L’usage du baclofène dans la boulimie demeure hors autorisation de mise sur le marché (AMM), ce qui signifie qu’il n’a pas été officiellement approuvé pour cette indication. Sa prescription relève donc d’un usage compassionnel ou expérimental nécessitant information et consentement éclairés du patient.

La variabilité importante des réponses individuelles complique l’évaluation de l’efficacité. Certains patients rapportent des améliorations significatives tandis que d’autres ne constatent aucun bénéfice, suggérant l’existence de profils répondeurs spécifiques non encore identifiés.

Le baclofène ne doit jamais être considéré comme un traitement unique de la boulimie. Son utilisation éventuelle s’inscrit obligatoirement dans une approche globale incluant psychothérapie, accompagnement nutritionnel et suivi médical régulier.

Comment fonctionne le baclofène dans ce cadre

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Le baclofène agit comme agoniste des récepteurs GABA-B, les récepteurs inhibiteurs majeurs du système nerveux central. Cette action dite “GABAergique” module l’activité neuronale dans plusieurs régions cérébrales impliquées dans la régulation des comportements compulsifs.

L’hypothèse principale repose sur l’action du baclofène sur le circuit de récompense dit “voie mésolimbique ». En modulant la libération de dopamine dans le noyau accumbens, cette molécule pourrait réduire l’intensité du plaisir anticipé associé à la nourriture et diminuer ainsi les pulsions compulsives.

La réduction de l’anxiété par effet GABAergique contribuerait également aux bénéfices potentiels. L’anxiété constituant souvent un déclencheur majeur des crises boulimiques, son atténuation pourrait indirectement réduire la fréquence des épisodes.

L’action sur les mécanismes de dépendance et d’addiction représente une piste théorique intéressante. Le baclofène, ayant montré une certaine efficacité dans l’alcoolodépendance, pourrait agir sur des mécanismes neurobiologiques similaires dans les troubles alimentaires compulsifs.

Les dosages utilisés dans les études varient considérablement, généralement entre 30 et 180 mg par jour en plusieurs prises. Cette variabilité posologique reflète l’absence de consensus sur le protocole optimal et nécessite une titration progressive individualisée.

La durée nécessaire pour observer des effets reste mal définie. Certains patients rapportent des améliorations précoces dans les premières semaines, tandis que d’autres nécessitent plusieurs mois de traitement avant de constater des bénéfices significatifs.

Études scientifiques et résultats observés

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Les données scientifiques sur le baclofène dans la boulimie proviennent principalement d’études de cas et de séries de cas de faible envergure. Ces publications préliminaires suggèrent un potentiel mais ne constituent pas des preuves robustes d’efficacité.

Une étude pilote publiée dans Eating and Weight Disorders a rapporté une réduction significative de la fréquence des crises boulimiques chez 12 patients traités par baclofène. Cependant, l’absence de groupe contrôle et le faible échantillon limitent la portée de ces résultats.

Des rapports de cas isolés décrivent des rémissions complètes chez des patients résistants aux traitements conventionnels. Ces observations anecdotiques, bien qu’encourageantes, ne permettent pas d’exclure l’effet placebo ou la rémission spontanée.

Les études comparatives avec les traitements de référence font actuellement défaut. Aucune recherche n’a directement comparé l’efficacité du baclofène à celle de la fluoxétine ou de la TCC, rendant impossible toute conclusion sur sa place dans l’arsenal thérapeutique.

La qualité méthodologique limitée des études existantes invite à la prudence. Biais de sélection, absence de randomisation (attribution aléatoire par tirage au sort d’un traitement ou d’une période de traitement pour un patient dans le cadre d’un essai clinique), durées de suivi courtes et évaluations subjectives caractérisent la majorité des publications disponibles.

Les mécanismes d’action précis restent hypothétiques et nécessitent confirmation par des études d’imagerie cérébrale et de neurochimie. La compréhension exacte de l’effet du baclofène sur les circuits impliqués dans la boulimie demeure incomplète.

Risques et effets secondaires possibles

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Les effets secondaires du baclofène peuvent être significatifs et limitants, particulièrement aux dosages élevés parfois utilisés dans les troubles du comportement. La somnolence constitue l’effet indésirable le plus fréquent, affectant la capacité à conduire ou travailler.

Les vertiges et troubles de l’équilibre surviennent régulièrement, particulièrement en début de traitement ou lors des augmentations de dose. Ces symptômes nécessitent une titration (mesure de concentration) progressive et prudente pour limiter l’inconfort.

La fatigue excessive peut interférer avec le fonctionnement quotidien et paradoxalement aggraver certains symptômes dépressifs parfois associés à la boulimie. Cette asthénie nécessite surveillance et ajustement posologique.

Les troubles cognitifs incluant confusion, difficultés de concentration ou troubles de la mémoire concernent particulièrement les patients recevant des doses élevées. Ces effets peuvent compromettre l’adhésion thérapeutique.

Une jeune femme qui se prend la tête pour exprimer son mal-être.

Le syndrome de sevrage représente un risque majeur en cas d’arrêt brutal. La diminution progressive des doses s’impose absolument pour éviter convulsions, hallucinations ou délirium pouvant survenir lors d’un sevrage non contrôlé.

Les interactions médicamenteuses nécessitent vigilance, particulièrement avec l’alcool, les benzodiazépines ou autres dépresseurs du système nerveux central. L’association potentialise les effets sédatifs et augmente les risques.

Les effets psychiatriques incluent occasionnellement anxiété paradoxale, dépression ou idées suicidaires. Cette possibilité nécessite surveillance psychiatrique rapprochée, particulièrement chez les patients présentant des antécédents de troubles de l’humeur.

Témoignages de patients

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Claire, 34 ans, partage : « Mon psychiatre m’a proposé le baclofène après l’échec de plusieurs antidépresseurs. Les premières semaines ont été difficiles à cause de la somnolence, mais progressivement j’ai constaté une diminution de mes pulsions alimentaires. Je ne peux pas affirmer que c’est uniquement grâce au médicament car je poursuivais aussi ma thérapie. »

Marc, 29 ans, témoigne : « J’ai essayé le baclofène pendant six mois sans constater d’amélioration significative de ma boulimie. Les effets secondaires, notamment la fatigue, m’ont finalement poussé à arrêter. Je pense que cette molécule ne convient pas à tout le monde. »

Sophie, 31 ans, évoque : « Le baclofène m’a aidée à réduire l’intensité de mes crises mais pas leur fréquence. C’est devenu plus facile de m’arrêter pendant une crise, ce qui était impossible avant. Cependant, les vertiges constants m’ont obligée à diminuer les doses. »

Julie, 27 ans, souligne : « Mon expérience avec le baclofène a été mitigée. Quelques améliorations au début puis plus rien. Mon médecin m’a expliqué que les études sur ce médicament dans la boulimie sont encore très limitées. J’ai finalement opté pour un traitement plus conventionnel. »

Thomas, 33 ans, nuance : « Je ne peux pas dire que le baclofène a révolutionné mon traitement, mais combiné à ma TCC, j’ai l’impression qu’il a contribué à ma stabilisation. Difficile de savoir quelle part attribuer au médicament versus à la thérapie. »

Ces témoignages illustrent la grande variabilité des réponses individuelles et l’importance de ne pas considérer le baclofène comme une solution miracle mais plutôt comme une option expérimentale nécessitant évaluation rigoureuse.

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