Que cache une addiction ?

L’addiction est une problématique multidimensionnelle, affectant des individus d’âges divers, de sexe féminin ou masculin, de toutes les strates de la société.

Elle se manifeste sous diverses formes, allant de la dépendance aux substances psychoactives à la propension à des comportements compulsifs.

Les implications vont bien au-delà d’une simple recherche de plaisir ou d’évasion. Au cœur de ces comportements destructeurs se trouvent des causes profondes et complexes, souvent masquées et incomprises.

Que cache réellement l’addiction, quels sont les mécanismes émotionnels et psychologiques qui sous-tendent ces comportements délétères ?

L’origine inconsciente de l’addiction se trouve dans les expériences émotionnelles d’un individu. L’addiction agit comme une stratégie pour gérer un traumatisme du passé, dont les émotions douloureuses ont été réactivées par un événement, un conflit, une rupture.

Les émotions jouent un rôle considérable dans le développement et la persistance d’une addiction. Face à des émotions négatives, la personne va tenter de les soulager de manière immédiate. Elle va trouver un réconfort éphémère dans l’accomplissement d’une activité ou dans la consommation d’une substance qui va momentanément lui apporter des sensations et émotions positives.

Le cercle vicieux s’installe. Les effets positifs suscités vont être associés à la consommation ou à l’activité addictive et la personne va réitérer dès qu’elle sera aux prises d’un ressenti négatif. Les substances ou comportements addictifs vont agir comme des pansements temporaires sur une blessure émotionnelle profonde, mais cela entraîne des conséquences lourdes sur le long terme.

Certains facteurs comme les prédispositions génétiques, les expériences de vie et la capacité à gérer les émotions vont favoriser le développement d’une addiction. Certaines personnes présentent une fragilité émotionnelle susceptible de créer un terrain propice à l’addiction.  Bien souvent, une personne touchée par l’addiction a une estime de soi dégradée, un manque de confiance.

L’addiction vient souvent soutenir l’individu qui a un besoin humain non assouvi. La pyramide de Maslow détaille les besoins humains : tout d’abord, une personne a des besoins physiologiques, elle a besoin de sommeil, de nourriture. Ensuite, viennent les besoins de sécurité, incluant l’emploi, les finances, la famille, le logement, l’emploi. On retrouve ensuite les besoins d’appartenance, qui concernent l’amour, l’amitié, la famille, les relations sociales.

Puis viennent les besoins d’estime, comprenant l’estime de soi, la confiance, la réussite.

Enfin, l’être humain a un besoin d’accomplissement, entre autres être en mesure d’accepter des faits, de résoudre des problèmes.

Il arrive qu’un ou plusieurs de ces besoins ne soient pas comblés.

Dans un monde perçu comme incertain et source d’anxiété, le recours à des substances ou des comportements addictifs peut créer une illusion de maîtrise et de sécurité. Cette recherche de contrôle est trompeuse puisqu’elle mène à une perte de liberté et à une dépendance accrue. Certaines dépendances se créent aussi lorsqu’une personne cherche à contrôler des maux physiques ou psychologiques. Une dépendance aux médicaments se crée quand l’organisme développe une tolérance à un traitement.

L’individu prolonge alors le temps de traitement ou augmente la consommation du médicament, dans le but d’obtenir l’effet de soulagement escompté. À terme, cela entretient la dépendance, sans apporter le résultat attendu.

Pour certains, l’addiction sert d’échappatoire à une réalité perçue comme insupportable. Pour en revenir à la pyramide des besoins, la personne décide soit de se donner l’illusion qu’elle parvient à se créer sa propre sécurité, soit elle ne parvient pas à combler ses besoins et décide de se réfugier dans la fuite. Que ce soit pour éviter des difficultés financières, relationnelles, professionnelles ou simplement pour échapper à un sentiment d’insatisfaction personnelle, l’addiction offre un refuge temporaire.

Cependant, cette fuite n’est qu’illusion, car elle ne fait qu’exacerber les problèmes initiaux, créant un cycle de dépendance et d’évasion de plus en plus difficile à rompre.

Naturellement, l’aspect de la recherche de plaisir joue un rôle crucial dans l’addiction. Le fonctionnement du cerveau est tel que les substances ou les activités addictives provoquent une libération de dopamine, générant une sensation de bien-être intense. Cette poursuite du plaisir immédiat devient avec le temps une quête sans fin, où le besoin de doses ou de sessions toujours plus importantes pour atteindre une satisfaction éphémère enferme l’individu dans un cycle destructeur.

Un accompagnement multidimensionnel est nécessaire pour aider une personne à se libérer de son addiction.

En effet, il est important de considérer les origines inconscientes de cette addiction pour pouvoir obtenir des résultats durables. Un traitement médicamenteux, prescrit par le médecin traitant ou le médecin addictologue, permet de gérer les symptômes du manque. Un suivi psychologique est tout à fait indiqué pour aider la personne à rechercher les causes profondes de cette addiction et changer les comportements. Certaines alternatives proposent une approche globale qui apporte des résultats rapides. Les Cabinets Oser le Changement, par exemple, s’intéressent tant à l’addiction qu’à ses origines inconscientes. Les différentes techniques utilisées vont opérer des changements de comportements, mais également libérer au préalable la personne des émotions négatives et croyances limitantes qui pourraient freiner l’installation des nouveaux comportements.

Ce parcours d’accompagnement permet d’obtenir des résultats concrets en quelques séances. Le praticien en Activation du Changement va guider le sujet pour qu’il atteigne ses objectifs en utilisant ses propres ressources intérieures.

La compréhension de l’addiction passe par la prise en compte des multiples dimensions qui la constituent. Elle est le symptôme de problèmes plus profonds, souvent enracinés dans les expériences émotionnelles et psychologiques de l’individu.

Une approche globale, prenant en considération ces divers aspects, est essentielle pour offrir un soutien efficace aux personnes atteintes d’une addiction. La prise de conscience et la compréhension des mécanismes cachés derrière ces comportements sont indispensables pour s’engager dans un processus de rétablissement.

Certaines addictions légères peuvent être éliminées par la simple volonté. Ce sera le cas pour une addiction aux boissons gazeuses type Coca, au chocolat, voire même au tabac. Un déclic sera nécessaire pour arrêter de consommer des produits. Une hygiène de vie saine viendra soutenir cette démarche. Lorsque l’addiction est installée depuis longtemps, que le terrain émotionnel est fragile ou que le sevrage induit un lourd syndrome de manque, il est indispensable d’être accompagné.

Un traitement médicamenteux peut même s’avérer nécessaire, pour traiter les symptômes de sevrage lors de l’arrêt de l’alcool, ou pour gérer d’éventuels symptômes d’anxiété.

Ne pas traiter l’origine de l’addiction équivaut à retirer un pansement sur une blessure non cicatrisée.

La personne risquerait de retomber dans son addiction, ou de la remplacer par une autre. Il est important de rechercher les causes profondes de cette addiction, et de trouver des solutions pour libérer la personne du poids du traumatisme et des émotions difficiles.