Lamictal dépression
Le Lamictal est un médicament utilisé principalement en neurologie et en psychiatrie. Lamictal est le nom commercial de la spécialité initiale (princeps) mise sur le marché et son principe actif est la Lamotrigine. Il existe plusieurs formules de médicaments génériques. Le Lamictal (Lamotrigine) permet de réduire l’activité électrique anormale dans le cerveau, il aide à contrôler les crises d’épilepsie et à stabiliser l’humeur dans le cadre du traitement du trouble bipolaire. En raison de ces différents effets thérapeutiques, ce médicament est classé à la fois comme anticonvulsivant, antiépileptique et stabilisateur de l’humeur.
Ce médicament comporte certains risques d’interactions et d’effets secondaires. Ses effets indésirables les plus fréquents incluent des étourdissements, des maux de tête, une double vision et de la fatigue. Il est possible qu’un patient présente des éruptions cutanées graves, auquel cas, il est important de consulter le médecin prescripteur rapidement afin qu’il puisse ajuster et adapter le traitement. La prise de Lamictal nécessite un suivi médical régulier afin de surveiller l’efficacité du traitement, d’apprécier le rapport entre les bénéfices et la tolérance du Lamictal chez le patient. Enfin, ce médicament est prescrit initialement par un spécialiste : un psychiatre, un neurologue ou un pédiatre.
Dans cet article, retrouvez l’essentiel de ce qu’il y a à savoir sur le Lamictal : son utilisation, ses contre-indications et ses effets indésirables.
Lamictal : présentation
En neurologie, le Lamictal (Lamotrigine) est utilisé comme antiépileptique ou anticonvulsivants pour traiter différents types de crises épileptiques et pour gérer le syndrome de Lennox-Gastaut (forme sévère d’épilepsie pédiatrique).
En psychiatrie, le Lamictal est utilisé comme normothymique, aussi connu sous le nom de stabilisateur de l’humeur, principalement dans le cadre du traitement du trouble bipolaire. D’une part, Lamotrigine prévient efficacement des épisodes dépressifs, et plus rarement il est utilisé pour traiter les symptômes des épisodes dépressifs sévères. Le Lamictal est souvent prescrit en combinaison avec d’autres médicaments car il n’est pas très efficace pour les épisodes maniaques (ou hypomaniaques).
Lamictal : forme galénique, dosage et tarif
Le Lamictal est vendu par boîtes de 30 comprimés sur le marché pharmaceutique français. Il existe 6 dosages possibles et pour chacun 2 formes galéniques différentes (comprimés dispersibles et comprimés à croquer) : Lamictal 2 mg (à 4,73 €), du 5 mg (à 3,25 €), du 25 mg (à 4,99 €), du 50 mg (à 8,18 €), du 100 mg (à 11,87 €), et du 200 mg (à 11,87€).
Le Lamictal est pris en charge par la sécurité sociale à hauteur de 65 %. Les tarifs indiqués ne tiennent pas compte des « honoraires de dispensation » décidés par chaque pharmacie.
Les médicaments génériques de Lamictal
La formule chimique du principe actif du médicament générique est très proche de celle de la formule initiale (celle du princeps Lamictal). Les excipients (substances permettant de matérialiser les comprimés) sont différents. Voici les différents médicaments génériques de Lamictal qu’il est possible de trouver en pharmacie :
– Lamotrigine Arrow Lab, Lamotrigine Biogaran, Lamotrigine Sandoz et Lamotrigine Viatris : en 25, 50, 100 et 200 mg.
– Lamotrigine EG : en 25, 100 et 200 mg.
– Lamotrigine Teva : en 5, 25, 50, 100 et 200 mg.
Effets thérapeutiques antiépileptiques de la Lamotrigine
Le Lamictal est principalement utilisé pour traiter différents types de crises épileptiques. Ce médicament est prescrit pour les patients souffrant de crises épileptiques partielles, c’est-à-dire des crises qui commencent dans une zone spécifique du cerveau et qui peuvent se propager vers d’autres parties. Il est aussi prescrit pour traiter les crises généralisées, c’est-à-dire qu’elles affectent les deux hémisphères du cerveau ce qui inclut les crises tonico-cloniques (auparavant connues sous le nom de « grand mal »).
Le Lamictal est également indiqué dans le traitement du Syndrome de Lennox-Gastaut. Cette maladie est un type d’épilepsie pédiatrique sévère qui entraîne divers types de crises et souvent un retard de développement.
Il arrive fréquemment que le médecin spécialiste prescrive de Lamictal en association avec d’autres médicaments antiépileptiques, afin d’augmenter l’efficacité du traitement.
Bien que ce soit moins courant, le Lamictal peut être utilisé pour d’autres troubles convulsifs ou conditions neurologiques selon l’appréciation du médecin spécialiste.
Mécanisme d’action
Imaginez que les neurones (cellules nerveuses) de notre cerveau sont comme de petites usines électriques qui envoient et reçoivent des signaux électriques. Pour que ces usines fonctionnent correctement, elles ont besoin de « portes » spéciales appelées canaux sodium. Ces portes s’ouvrent et se ferment pour laisser passer les particules de sodium, ce qui crée des signaux électriques.
Parfois, dans certaines conditions comme l’épilepsie, ces petites usines deviennent trop actives et commencent à envoyer des signaux électriques de manière excessive et désordonnée, ce qui peut entraîner des crises.
La Lamotrigine, l’ingrédient actif du Lamictal, agit un peu comme un gardien qui contrôle ces portes de sodium. Elle les bloque de manière à ce qu’elles ne s’ouvrent pas trop facilement ni trop souvent. Cela aide à réduire l’excès d’activité électrique dans le cerveau.
En plus de gérer ces portes de sodium, la Lamotrigine influence également les messagers chimiques du cerveau, appelés neurotransmetteurs. Le principal neurotransmetteur sur lequel elle agit est le glutamate, qui est comme un accélérateur pour l’activité neuronale. En contrôlant la libération de glutamate, la Lamotrigine aide à calmer l’activité excessive du cerveau.
En résumé, la Lamotrigine aide à maintenir les activités électriques du cerveau sous contrôle, en agissant comme un régulateur des portes de sodium et en modulant les messagers chimiques, ce qui contribue à prévenir les crises chez les personnes épileptiques.
Effets thérapeutiques thymorégulateurs de la Lamotrigine
Dans le cadre du traitement du trouble bipolaire, le Lamictal (Lamotrigine) est souvent prescrit pour la prévention des épisodes dépressifs. Sa capacité à réduire la fréquence et la gravité de ces épisodes en fait un élément clé dans la gestion de cette condition. Il est également utilisé pour traiter les épisodes dépressifs aigus dans le trouble bipolaire, bien qu’il soit principalement utilisé en tant que mesure préventive. Cependant, il est important de noter que la Lamotrigine est généralement moins efficace pour le traitement ou la prévention des épisodes maniaques ou hypomaniaques.
Concernant la dépression unipolaire, bien que cela ne soit pas son indication principale, le Lamictal peut parfois être utilisé comme traitement d’appoint, en particulier dans les cas où les patients ne répondent pas aux antidépresseurs traditionnels. Cette utilisation alternative reflète sa polyvalence et son potentiel dans le traitement des troubles de l’humeur.
En outre, le Lamictal peut être envisagé dans les cas de troubles de l’humeur où les symptômes dépressifs sont résistants à d’autres formes de traitement. Cette application souligne son rôle potentiel dans des cas plus complexes et difficiles à traiter.
Mécanisme d’action
Imaginez que votre cerveau est comme une ville pleine de routes (les neurones) où les voitures (les signaux électriques) circulent. Parfois, cette circulation peut devenir chaotique, surtout si vous avez un trouble comme le trouble bipolaire, où l’humeur change drastiquement, passant de très haute (manie) à très basse (dépression).
Le Lamictal (Lamotrigine) agit un peu comme un régulateur de circulation dans cette ville. Il aide à stabiliser le flux de voitures, s’assurant qu’elles ne roulent ni trop vite ni trop lentement. Cela aide à maintenir un équilibre, évitant les embouteillages (dépressions) ou les courses folles (épisodes maniaques).
En plus de réguler le trafic, la Lamotrigine agit aussi sur les feux de signalisation (les neurotransmetteurs, comme le glutamate). Le glutamate, en particulier, est comme un feu vert pour l’activité du cerveau. Si vous avez trop de feux verts, la circulation devient trop rapide et désordonnée. Le Lamictal aide à réguler ces feux, en s’assurant qu’il y a un bon équilibre entre les feux verts et les feux rouges, ce qui contribue à stabiliser l’humeur.
En résumé, le Lamictal aide à maintenir un bon « flux de circulation » dans les routes du cerveau, évitant les excès de vitesse ou les arrêts brusques, et contribue ainsi à une humeur plus stable et équilibrée.
Trouble bipolaire
Le trouble bipolaire, autrefois connu sous le nom de psychose maniaco-dépressive, est une maladie psychiatrique marquée par des fluctuations extrêmes de l’humeur. Contrairement aux variations d’humeur ordinaires influencées par les circonstances de la vie, le trouble bipolaire entraîne des réactions émotionnelles extrêmes et disproportionnées.
Dans ses phases dépressives, une personne atteinte de trouble bipolaire peut éprouver une profonde tristesse et un grand désespoir pendant une période qui peut durer des mois. En revanche, lors des phases maniaques ou hypomaniaques, elle peut ressentir une euphorie et une excitation excessive, souvent avec des conséquences néfastes sur les plans relationnel et financier.
Entre ces épisodes, de nombreux patients retrouvent un état d’humeur stable et reprennent leurs activités normales, ce qu’on appelle une « période de rémission ». Toutefois, pour certains, le retour à un état normal est complexe, en raison de l’intensité des phases maniaques ou dépressives et des conséquences psychologiques et comportementales de ces épisodes.
Le trouble bipolaire se manifeste sous différentes formes :
– Trouble Bipolaire de Type 1 (TB1) : Caractérisé par des épisodes dépressifs profonds et des phases de manie intense avec des symptômes psychotiques. Cette forme a longtemps été la seule reconnue en psychiatrie, d’où l’ancienne appellation de psychose maniaco-dépressive.
– Trouble Bipolaire de Type 2 (TB2) : Implique des épisodes dépressifs sévères mais des phases de manie moins intenses, qualifiées d’hypomanie, sans symptômes psychotiques.
– Les états mixtes : présence de symptômes maniaques (ou hypomaniaques) et dépressifs de façon concomitantes ; ou présence d’une accélération de l’alternance des phases maniaques et dépressives (d’une heure à l’autre ou au sein de la même journée). Cette forme de la maladie est la plus dangereuse pour les risque de suicide, car la désinhibition de la manie et la profonde tristesse de la dépression peuvent conduire le patient à une tentative de suicide réussie.
La complexité du trouble bipolaire réside dans sa variabilité et les répercussions profondes qu’il peut avoir sur la vie des personnes affectées.
Que se passe-t-il dans le cerveau d’un bipolaire ?
Imaginez le cerveau comme une ville avec un système complexe de feux de circulation qui régulent le flux du trafic. Chez une personne souffrant de trouble bipolaire, ce système de feux de circulation fonctionne de manière imprévisible. Parfois, tous les feux passent au vert en même temps, provoquant une activité frénétique dans la ville (qui représente une phase maniaque). Pendant ces périodes, la personne peut se sentir extrêmement énergique, euphorique, ou irritable, et les pensées s’accélèrent.
À d’autres moments, c’est comme si tous les feux de la ville passaient brusquement au rouge, entraînant un ralentissement soudain et profond de l’activité (ce qui correspond à une phase dépressive). Durant ces phases, la personne peut se sentir extrêmement triste, fatiguée, et démotivée.
Ces changements dans le cerveau sont dus à des déséquilibres dans les substances chimiques et les signaux électriques qui aident les cellules cérébrales à communiquer entre elles. Ces substances, appelées neurotransmetteurs, incluent la sérotonine, la dopamine et le noradrénaline. Lorsque ces substances sont en déséquilibre, cela peut perturber l’humeur et l’énergie de manière significative.
De plus, des études montrent que chez les personnes bipolaires, certaines régions du cerveau peuvent fonctionner différemment, en particulier celles impliquées dans la régulation des émotions et la prise de décision. Ces différences biologiques peuvent rendre ces personnes plus susceptibles aux fluctuations extrêmes de l’humeur caractéristiques du trouble bipolaire.
Troubles bipolaires : les médicaments
Pour traiter le trouble bipolaire, les médecins adoptent généralement une approche combinant plusieurs médicaments et conseillent souvent une psychothérapie. Voici les types de médicaments fréquemment utilisés pour cette maladie :
– Les stabilisateurs de l’humeur : le Lithium est un exemple classique. Il est reconnu pour diminuer l’intensité et la fréquence des épisodes maniaques et pour aider à prévenir les rechutes.
– Les antiépileptiques : bien qu’initialement conçus pour traiter l’épilepsie, des médicaments comme le Valproate (Depakote), la Carbamazépine (Tegretol) et la Lamotrigine (Lamictal) sont aussi efficaces comme stabilisateurs de l’humeur dans le cadre du trouble bipolaire.
– Les antipsychotiques : des médicaments tels que l’Olanzapine (Zyprexa), la Quétiapine (Seroquel) et la Rispéridone (Risperdal) peuvent être prescrits pour gérer les symptômes maniaques ou utilisés à long terme comme stabilisateurs de l’humeur. Ces médicaments sont plutôt utilisés pour les patients bipolaires de type 1.
– Les antidépresseurs : leur prescription est délicate, car ils peuvent déclencher des épisodes maniaques chez certains patients. Cependant, ils peuvent être utiles pour traiter les symptômes dépressifs lorsqu’ils sont associés à des stabilisateurs de l’humeur.
Le suivi médical dans le traitement est essentiel et doit être régulier et rigoureux. Le diagnostic de la bipolarité peut être long, car il ne peut être établi qu’après avoir observé un épisode de manie ou d’hypomanie.
Épilepsie
L’épilepsie, venant du grec « epilambanein » signifiant « attaquer par surprise », est la deuxième maladie neurologique la plus répandue après la migraine. Bien qu’elle puisse causer des convulsions impressionnantes, la majorité des personnes atteintes vivent avec une forme légère de la maladie. Grâce aux progrès médicaux, un traitement adéquat permet une vie normale, malgré d’éventuels impacts psychologiques et sociaux, surtout chez les enfants.
L’épilepsie est une affection neurologique chronique caractérisée par des crises récurrentes et spontanées, dues à l’hyperactivité de certains neurones dans le cerveau. Ces crises, généralement brèves, ne définissent pas à elles seules l’épilepsie. En effet, une personne peut avoir une crise épileptique isolée sans jamais en souffrir à nouveau. C’est la récurrence de ces crises qui établit le diagnostic de l’épilepsie.
Les symptômes de l’épilepsie peuvent varier. Ils incluent souvent une perte de conscience et une chute, accompagnées de convulsions, de salivation, parfois de vomissements, d’incontinence urinaire ou fécale, et d’une pause respiratoire temporaire. Il existe aussi des formes moins sévères où la personne reste consciente, manifestant des hallucinations, des contractions musculaires, des sensations de picotements, un regard fixe, ou des mouvements répétitifs sans but apparent.
Durant une crise épileptique, que se passe-t-il ?
Imaginez que le cerveau est comme un réseau complexe de fils électriques (les neurones) qui communiquent normalement par des signaux électriques et chimiques. Pendant une crise d’épilepsie, une partie de ce réseau subit soudainement une sorte de tempête électrique : un groupe de neurones devient hyperactif, envoyant des signaux désorganisés et excessifs. Cette activité électrique anormale peut se propager à d’autres zones du cerveau, ou parfois à tout le cerveau. C’est comme si le cerveau était submergé par cette tempête, perturbant son fonctionnement normal – c’est ce qu’on appelle une crise d’épilepsie. Après quelques minutes, l’activité électrique se calme, et la crise se termine.
Selon l’endroit du cerveau où se déroule cette hyperactivité, les symptômes de la crise d’épilepsie peuvent varier. Si seule une partie du cerveau est affectée, on parle d’épilepsie « partielle » ou « focale ». Si tout le cerveau est touché, on parle d’épilepsie « généralisée ».
Il existe donc plusieurs formes d’épilepsie, qui diffèrent selon leur cause, l’endroit du cerveau affecté, l’âge de début de la maladie, et leur gravité, pouvant être bénigne ou sévère.
Épilepsie : les médicaments
Dans le traitement des épilepsies, les neurologues peuvent être amenés à prescrire différents types de médicaments, chacun avec ses propres mécanismes d’action et indications :
– Les médicaments anticonvulsivants classiques : Phénytoïne (Dilantin), Carbamazépine (Tegretol), Valproate (Depakote, Depakene), Phénobarbital, Primidone (Mysoline). Ces médicaments agissent en modulant l’activité électrique du cerveau pour prévenir les crises, mais peuvent avoir un profil d’effets secondaires plus marqué et des interactions médicamenteuses plus complexes comparés aux anticonvulsivants de nouvelle génération.
– Les médicaments anticonvulsivants de nouvelle génération : Lamotrigine (Lamictal), Levetiracetam (Keppra), Topiramate (Topamax), Oxcarbazépine (Trileptal), Gabapentine (Neurontin), Pregabaline (Lyrica). Ces médicaments offrent des avantages en termes de sécurité et de tolérabilité par rapport aux anticonvulsivants classiques. Ils ont généralement moins d’effets secondaires et de meilleures interactions médicamenteuses.
– Les médicaments de la famille des Benzodiazépines : Clonazépam (Klonopin), Diazépam (Valium), Lorazépam (Ativan). Ces médicaments sont principalement utilisés pour les crises aiguës. utilisés dans le traitement de l’épilepsie, principalement pour gérer les crises aiguës ou l’état de mal épileptique. Leur particularité réside dans leur action rapide sur le système nerveux central. Elles agissent en augmentant l’effet du neurotransmetteur GABA, ce qui a un effet calmant sur l’activité neuronale excessive.
Cependant, les benzodiazépines ne sont généralement pas utilisées pour un traitement à long terme en raison de leur potentiel de dépendance et de tolérance. Elles peuvent également causer de la somnolence et d’autres effets secondaires liés à la sédation. Dans le cadre de l’épilepsie, elles sont souvent utilisées en complément d’autres anticonvulsivants ou en situation d’urgence pour contrôler rapidement une crise.
D’autres molécules peuvent être prescrites : Éthosuximide (Zarontin), Lacosamide (Vimpat), Zonisamide (Zonegran). Il est important de noter que le choix du médicament dépend du type d’épilepsie, des caractéristiques du patient (comme l’âge et les conditions de santé associées), et de la réponse aux traitements antérieurs. Le traitement de l’épilepsie est personnalisé et peut nécessiter des ajustements au fil du temps.
Prescription pour d’autres troubles de l’humeur
Le Lamictal (Lamotrigine) peut être indiqué pour d’autres maladies psychiatriques présentant des symptômes au niveau de la régulation des humeurs : la dépression classique (unipolaire), le trouble anxieux, le trouble de la personnalité borderline.
La dépression sévère
Le Lamictal (Lamotrigine) est un médicament qui peut être utilisé dans le cadre du traitement de la dépression unipolaire, aussi appelée dépression classique. Cette prescription n’est pas très répandue et généralement réservée à des situations spécifiques, pour des symptômes dépressifs sévères ou résistants.
En cas de dépression unipolaire, la Lamotrigine peut être envisagée comme traitement d’appoint, particulièrement pour les patients qui ne répondent pas aux antidépresseurs standards. Il est aussi utilisé pour traiter les formes résistantes de dépression, souvent en association avec d’autres médicaments, afin d’augmenter l’efficacité du traitement.
Le mécanisme d’action de la Lamotrigine, impliquant la modulation des canaux sodium et l’influence sur la libération de neurotransmetteurs comme le glutamate, est pertinent dans la régulation de l’humeur. Cependant, son utilisation nécessite une attention particulière. Une surveillance médicale étroite est essentielle en raison des potentiels effets secondaires, notamment des réactions cutanées qui peuvent être graves. De plus, la dose de Lamotrigine doit être augmentée progressivement pour minimiser les risques d’effets indésirables.
En conclusion, bien que la Lamotrigine soit plus couramment utilisée pour le trouble bipolaire, il représente une option de traitement pour certains cas de dépression unipolaire, surtout lorsque les traitements habituels ne sont pas efficaces. Sa prescription doit toujours se faire sous la supervision attentive d’un médecin spécialiste.
Le trouble anxieux
L’utilisation du Lamictal (Lamotrigine) dans le traitement des troubles anxieux n’est pas conventionnelle, mais elle peut être envisagée, en particulier lorsque l’anxiété est liée ou exacerbée par des fluctuations d’humeur ou des symptômes dépressifs. Sa capacité à stabiliser l’humeur et à moduler certains neurotransmetteurs pourrait théoriquement aider à atténuer les symptômes anxieux, surtout ceux qui sont étroitement liés aux changements d’humeur.
Il est important de noter que les preuves de l’efficacité de la Lamotrigine dans le traitement direct des troubles anxieux restent limitées, et la recherche dans ce domaine est toujours en cours. Lorsqu’elle est prescrite pour l’anxiété, c’est souvent en complément d’autres traitements comme les antidépresseurs ou la psychothérapie comportementale et cognitive (TCC).
Sautes d’humeur du trouble de la personnalité borderline
L’utilisation du Lamictal (Lamotrigine) dans le traitement des symptômes du trouble de la personnalité limite (TPL), aussi connu sous le nom de trouble de la personnalité borderline, est un sujet d’intérêt croissant dans le domaine de la psychiatrie. Bien que le TPL ne soit pas une forme de trouble bipolaire, les patients peuvent éprouver des fluctuations d’humeur significatives. La Lamotrigine, en tant que stabilisateur de l’humeur, peut aider à atténuer ces variations.
Des études ont exploré l’efficacité de la Lamotrigine pour réduire l’intensité des sautes d’humeur, de l’irritabilité et de l’impulsivité chez les patients atteints de TPL. Les résultats ont montré un certain potentiel, bien que des recherches supplémentaires soient nécessaires pour établir son efficacité de manière définitive.
De ce fait, l’utilisation de la Lamotrigine pour le TPL n’est pas « approuvée » par les autorités réglementaires, toutefois elle peut être prescrite par les médecins en se basant sur leur jugement clinique.
En résumé, bien que le Lamictal ne soit pas un traitement standard pour le TPL, il peut être envisagé dans certains cas pour aider à réguler les sautes d’humeur associées à ce trouble. Cependant, son utilisation doit être faite sous la supervision d’un médecin spécialiste.
Lamictal : les interactions
Il existe des interactions médicamenteuses et des précautions à prendre lors de l’utilisation du Lamictal (Lamotrigine).
Le Millepertuis est une plante souvent utilisée comme traitement naturel contre les états dépressifs transitoires. Lorsqu’il est associé à des molécules antiépileptiques comme la Lamotrigine, il peut réduire la concentration de ces médicaments dans le sang, diminuant ainsi leur efficacité. Cela signifie que si vous prenez de la Lamotrigine et que vous commencez également à prendre du Millepertuis, votre médicament antiépileptique pourrait ne pas fonctionner aussi bien qu’il le devrait.
Commencer ou arrêter une contraception orale, comme la pilule, peut affecter l’équilibre de votre traitement sous Lamotrigine. Les hormones contenues dans les contraceptifs oraux peuvent interagir avec les antiépileptiques, ce qui peut nécessiter un ajustement de la dose de ces derniers. Selon les cas, le médecin peut décider d’augmenter ou de réduire la dose de la Lamotrigine pour maintenir son efficacité.
Le Valproate de sodium est un autre médicament antiépileptique. Lorsqu’il est pris en même temps que la Lamotrigine, il peut y avoir des interactions qui affectent l’efficacité ou les effets secondaires du traitement médicamenteux. Le médecin doit donc tenir compte de ces interactions potentielles lors de sa prescription.
Prise de Lamictal : points de vigilance
Ce médicament antiépileptique peut causer des éruptions cutanées, qui peuvent être graves dans certains cas. Le risque d’éruption est plus élevé si la dose initiale est trop forte ou si l’augmentation de la dose est trop rapide. Prendre ce médicament en combinaison avec d’autres antiépileptiques peut également augmenter son taux dans le sang, ce qui accroît le risque d’éruptions. Il est donc crucial de suivre exactement la posologie indiquée par le médecin prescripteur.
Si vous présentez une éruption cutanée sans raison apparente, comme la varicelle ou une piqûre d’insecte, il est important de consulter un médecin sans tarder. De même, l’apparition de symptômes comme une conjonctivite, un gonflement du visage ou de la fièvre inexpliquée nécessite une consultation médicale rapide.
Il ne faut jamais modifier ou arrêter le traitement sans l’accord d’un médecin. L’arrêt brusque du médicament peut entraîner des convulsions, même après une longue période sans crise. S’il est nécessaire, l’arrêt du traitement doit se faire progressivement sur une période de 15 jours.
Les personnes souffrant d’une insuffisance rénale ou hépatique, ou ayant déjà eu une réaction cutanée à un autre antiépileptique, doivent prendre des précautions supplémentaires. En outre, les épileptiques dont les crises ne sont pas contrôlées par le traitement ne doivent pas conduire ou utiliser des machines dangereuses. Le médicament peut aussi causer des vertiges ou des troubles visuels.
L’impact de ce médicament sur la grossesse n’est pas bien établi. Seul un médecin peut juger s’il est sûr de l’utiliser pendant la grossesse. Si vous tombez enceinte pendant le traitement, consultez votre médecin car arrêter le médicament brusquement peut provoquer des crises dangereuses pour vous et l’enfant. Ce médicament peut aussi passer dans le lait maternel et avoir des effets néfastes sur le bébé. Il est donc généralement conseillé d’éviter l’allaitement pendant le traitement. Si vous allaitez tout en prenant ce médicament, une surveillance attentive du bébé est nécessaire.
Lamictal : posologie
Pour les patients bipolaires en phase dépressive, la posologie initiale du Lamictal (Lamotrigine) est variable selon les cas, puis la dose progressivement augmentée.
Pour les patients épileptiques enfants (entre 2 à 12 ans), la posologie usuelle de la Lamotrigine diffère selon les associations médicamenteuses du traitement prescrit par le médecin. Lorsqu’elle est associée à de la Phénytoïne, de la Carbamazépine, du Phénobarbital ou de la Primidone : on préconise une dose journalière entre 5 et 15 mg par kg, répartie en 2 prises. Lorsque la Lamotrigine est associée à d’autres antiépileptiques, on préconise une dose journalière comprise entre 1 et 5 mg par kg, en 1 ou 2 prises. Pour les patients de plus de 12 ans, la posologie oscille entre 100 et 500 mg par jour selon les associations médicamenteuses.
Chaque comprimé peut être avalé, croqué ou dissous dans un peu d’eau. Il est recommandé de dissoudre le comprimé pour les enfants de moins de 6 ans.
Le traitement sous Lamotrigine doit être pris de manière régulière et sans interruption, dans le cas contraire cela peut générer la survenue de nouvelles crises.
Lamictal : les effets indésirables
Comme tout médicament, Lamictal (Lamotrigine) peut engendrer certains effets indésirables. Il est important d’en informer le médecin, afin qu’il puisse adapter le traitement. Un suivi médical rigoureux permet au médecin d’évaluer le rapport bénéfices/risques de chaque patient. La prise de Lamotrigine provoque fréquemment un risque de manifester une éruption cutanée plus ou moins grave.
Épilepsie : les effets secondaires de la Lamotrigine
Lors du traitement de l’épilepsie, divers effets secondaires ont été signalés. Parmi eux, des réactions allergiques avec des éruptions cutanées sont courantes. Bien que souvent bénignes, ces éruptions peuvent parfois devenir graves (voire mortelles, même si cela reste exceptionnel). Environ 1 adulte sur 1 000 et 1 enfant sur 200 sont concernés par la manifestation de réactions cutanées graves nécessitant une hospitalisation.
D’autres effets secondaires fréquents sont rapportés, ils incluent : des maux de tête, des troubles digestifs, des troubles visuels, des tremblements, de l’agitation, des vertiges, de la fatigue et de la somnolence.
Enfin, chez certains patients, il arrive que la Lamotrigine augmente la fréquence des crises d’épilepsie.
Trouble bipolaire : les effets secondaires de la Lamotrigine
Dans le cadre du traitement des troubles bipolaires, les patients rapportent fréquemment les effets indésirables suivants : des maux de tête, de l’agitation, de la somnolence, des vertiges, une sécheresse buccale, des éruptions cutanées, des douleurs articulaires et des maux de dos.
Ces effets secondaires, bien que fréquents, varient en intensité et en fréquence selon les individus, et leur gestion fait partie intégrante du suivi thérapeutique.
En conclusion, le Lamictal (Lamotrigine) est un médicament polyvalent et efficace dans le traitement de plusieurs troubles neurologiques et psychiatriques, en particulier l’épilepsie et le trouble bipolaire. Il se distingue par ses effets thérapeutiques et son mécanisme d’action unique, qui stabilise l’activité neuronale et aide à réguler les neurotransmetteurs, contribuant ainsi à contrôler les crises épileptiques et à stabiliser les fluctuations de l’humeur.
Bien qu’il soit généralement bien toléré, ce médicament n’est pas exempt d’effets secondaires, notamment des éruptions cutanées, qui peuvent varier de légères à graves. Sa prescription doit donc être soigneusement gérée par un médecin spécialiste (psychiatre, neurologue, pédiatre), avec une attention particulière portée à la posologie pour minimiser les risques. Effectuer une prise de sang régulière permet de contrôler l’efficacité et les risques du traitement.
La Lamotrigine est parfois prescrite pour la dépression unipolaire et le trouble de la personnalité borderline, un choix établi en fonction de l’évaluation clinique du médecin spécialiste. Ces prescriptions continuent de faire l’objet de recherches.
FAQs:
Au bout de combien de temps de prise de Lamotrigine dans le contexte d’un trouble dépressif peut on conclure que cette molécule n’est pas efficace ?
Plusieurs semaines de traitement à compter de la prise initiale de Lamotrigine sont nécessaires avant de pouvoir observer une amélioration notable des symptômes. Si après 8 semaines aucun effet positif n’est ressenti, le médecin prescripteur pourrait indiquer une autre molécule, d’autant plus si les effets secondaires de la Lamotrigine sont mal acceptés par le patient.
La Lamotrigine peut-elle créer une dépendance ?
La prise de Lamotrigine ne crée aucune dépendance. La personne traitée ne ressent pas d’état de manque.
Quelles précautions prendre pour limiter au mieux le risque d’éruption cutanée que peut occasionner le traitement par Lamotrigine ?
Au début du traitement (pendant au moins 3 mois), ne prenez aucun nouveau médicament, ni d’aliments que vous n’avez pas l’habitude de consommer, ni de nouveau produit cosmétique, ni de produit ménager inhabituel (notamment lessive et adoucissant). Faites attention à l’exposition au soleil sans protection.
En cas d’oubli sur 2 ou 3 jours de la prise de Lamotrigine, peut-on enchaîner sur la posologie habituelle ?
Si la prise de la dose quotidienne de Lamotrigine a été omise pendant 3 jours consécutifs, il est impératif de consulter le médecin pour qu’il vous indique les modalités pour reprendre le cours de votre traitement. Ceci est indispensable pour minimiser le risque de réactions indésirables en particulier au niveau cutané.
Quand le risque de réaction cutanée provoqué par le traitement par Lamotrigine devient-il moins présent ?
C’est pendant les huit premières semaines de traitement que le risque d’éruption cutanée est le plus important. Il est essentiel de consulter rapidement le médecin si cela se produit car lui seul est en mesure de déterminer s’il s’agit d’une éruption inoffensive ou pouvant avoir de graves conséquences. La survenue d’une éruption cutanée grave est peu probable au bout de 6 mois de traitement, mais il convient de rester vigilant et consulter en cas de doute.
Voir aussi :