Les 5 phases de la dépression
Le trouble dépressif est un mal-être psychique qui perturbe le fonctionnement habituel de la personne. Les conditions de vie stressantes de notre époque sont un terrain propice à l’anxiété et à la déprime. Il est important d’agir de façon préventive lorsque des phases de déprime se répètent ou s’intensifient, car elles sont les prémices potentielles de la maladie dépressive. Une fois que la dépression est manifeste, les symptômes sont plus intenses et persistants, il est alors nécessaire de se soigner le plus rapidement possible pour éviter une aggravation des symptômes ou pour éviter les rechutes.
Vous vous demandez à quel stade de votre dépression vous ou l’un de vos proches en êtes ? Vous trouverez dans cet article une présentation des 5 phases de la dépression : des prémices à la dépression sévère. La progression et les symptômes d’une dépression varient d’un individu à l’autre. Elle évolue dans le temps selon sa forme clinique, sa gravité, et les traitements et moyens d’action mis en place pour s’en sortir.
Quelles sont les 5 phases de la dépression ?
Il existe des grilles de critères de diagnostic du trouble dépressif. Elles sont officiellement établies dans des manuels psychiatriques, les plus utilisées étant le DSM-5 (Manuel Diagnostique et Statistique des Troubles Mentaux) et la CIM-10 (Classification Internationale des Maladies). Des révisions ou réévaluations sont apportées régulièrement.
Les 5 phases de la dépression ne constituent pas une présentation officiellement établie, elle est proposée à titre indicatif et afin de servir de repère. Cette découpe en 5 phases permet de se situer et de comprendre l’évolution possible de cette maladie. Les 5 phases de la dépression sont graduelles en fonction de la quantité et de l’intensité des symptômes dépressifs, elle s’appuie malgré tout sur les manuels psychiatriques. La phase 1 dite « prédisposition à la dépression » coche un nombre moindre de critères dans la grille des manuels psychiatriques, tandis que la phase 5 dite « dépression sévère » les coche quasiment tous.
Phase 1 : prédisposition et prémices du trouble de l’humeur
A ce stade, on parle de contextes fertiles au développement d’un état dépressif, de prédispositions. Ces facteurs de risque possibles peuvent être nombreux : prédisposition génétique, antécédents de dépression dans la famille, expériences passées traumatiques et douloureuses, vulnérabilité psychologique, événements de vie stressants.
Le« gène de la dépression » n’existe pas, mais des études en cours suggèrent que la longueur de certains gènes particuliers pourrait favoriser le développement d’une dépression. Étant donné que les parents transmettent 50 % de leurs gènes à leurs enfants, il existe un risque de transmission de cette vulnérabilité génétique. La possibilité de développer un état dépressif est augmentée s’il y a la présence d’antécédents familiaux, c’est-à-dire d’avoir partagé son quotidien avec une personne atteinte de dépression, tels que les parents, les frères et sœurs.
De plus, certaines expériences de vie traumatisantes et douloureuses peuvent rendre une personne plus susceptible de souffrir de dépression. Tout le monde ne déclenche pas un état dépressif, la psychologie de la personne et sa capacité à faire face émotionnellement à ces événements jouent un rôle important et décisif, avec un impact plus ou moins important (degré de dépression). Un individu ayant été confronté dès son plus jeune âge à des vécus traumatiques présente une vulnérabilité à la dépression plus importante. Les circonstances de vie pouvant contribuer au développement d’un état dépressif sont multiples, cela peut inclure des événements tels que la perte d’un être cher, la maladie, la violence, le harcèlement, la fin d’une relation affective, des problèmes financiers, la perte d’un emploi et bien d’autres encore.
Enfin, un changement majeur dans la vie peut être émotionnellement bouleversant et cela peut contribuer à l’installation d’un état dépressif. Souvent, un grand changement entraîne une perte de repères et perturbe les aspects professionnels, personnels et sociaux. C’est le cas dans les situations suivantes : prendre sa retraite, entrer dans l’âge adulte, déménager ou s’expatrier, reconversion professionnelle, etc.
Phase 2 : les symptômes initiaux de la dépression
Au cours de cette étape, les signes initiaux de la dépression commencent à se manifester de manière insidieuse. Ils peuvent être facilement confondus avec les symptômes du stress ou de la fatigue si leur présence est temporaire. Cependant, si les symptômes suivants persistent pendant plusieurs semaines et perturbent le fonctionnement quotidien, il est indispensable de consulter un médecin et recommandé de faire une démarche d’accompagnement. Dans les Cabinets Oser le Changement, nous proposons des accompagnements par pratique cognitive et comportementale, basés sur des techniques de reprogrammation mentale.
Lors de cette phase, l’individu est assailli par des émotions négatives, se sent mal en général et éprouve une tristesse sans cause évidente. Son niveau d’enthousiasme habituel diminue nettement. Elle trouve de moins en moins de joie dans ses activités courantes. Elle peut aussi avoir tendance à s’isoler, à se sentir détachée de ses proches et à éprouver une distance dans ses relations sociales.
Les modifications de l’appétit et du sommeil sont courantes à cette phase. L’appétit peut diminuer de manière significative si le plaisir de manger est altéré. À l’inverse, l’appétit peut augmenter pour compenser un sentiment négatif, comme une anxiété constante ou un vide affectif et émotionnel. Le sommeil est de mauvaise qualité, avec des difficultés à s’endormir et des réveils nocturnes possibles. Cette phase est marquée par des réveils qui deviennent de plus en plus difficiles, avec parfois une envie de faire des siestes pendant la journée.
Une sensation de fatigue, tant physique que mentale, commence à se faire sentir et persiste. Il y a une baisse d’énergie accompagnée d’un manque de dynamisme. Une diminution des performances habituelles est également observée, due à une baisse des capacités cognitives. Cela peut se manifester par un déficit de l’attention, des difficultés de concentration et des problèmes de mémoire.
Phase 3 : symptômes d’une dépression légère
Durant cette phase, les symptômes dépressifs s’intensifient et commencent à entraver considérablement le quotidien de l’individu, impactant aussi bien sa vie personnelle, que professionnelle ou scolaire.
L’individu se trouve dans un état d’anxiété, ruminant constamment et se préoccupant de son futur. Il ressent une tension nerveuse pouvant s’accompagner de palpitations cardiaques, de tensions musculaires et d’une accentuation des troubles du sommeil (insomnie ou hypersomnie).
La tristesse devient de plus en plus dominante et intense, souvent associée à une mélancolie profonde : il est extrêmement difficile pour la personne de retrouver des instants de joie et de bien-être. Elle peut commencer à ressentir du découragement, du désespoir et se sentir impuissante.
Ses pensées négatives prennent de l’ampleur et son estime de soi diminue. Elle se juge de manière très critique, mettant en doute ses compétences et son utilité.
Entretenir des relations sociales devient de plus en plus complexe. Elle s’isole de plus en plus, généralement par crainte d’être incomprise ou de peser sur les autres, ou simplement parce que les interactions sociales la fatiguent (forcer un sourire, maintenir des conversations).
Phase 4 : symptômes d’une dépression modérée
Au cours de cette étape, les symptômes s’intensifient, affectant de manière significative le quotidien de l’individu. Les sentiments de désolation et de tristesse deviennent extrêmement forts et le désintérêt pour les activités continue à s’étendre.
Les troubles du sommeil se manifestent encore plus intensément, comme l’insomnie et l’hypersomnie, cette dernière étant la plus courante, où l’individu dort un nombre d’heures excessivement élevé. Quelle que soit la durée du sommeil, la fatigue, à la fois physique et mentale, continue de se faire sentir et s’intensifie, avec la sensation que toute énergie vitale a disparu. Les tâches ou activités les plus simples semblent requérir un effort colossal.
Les dérèglements de l’appétit deviennent plus prononcés : habitudes alimentaires perturbées associées à une perte du plaisir de manger. Cela génère souvent une perte ou une prise de poids.
Les problèmes d’attention, de concentration et de mémoire se renforcent. Suivre des conversations et prendre des décisions devient très complexe.
Tous ces symptômes brident le « fonctionnement normal » du dépressif, ce qui implique souvent des problèmes au travail ou à l’école, des difficultés dans les relations familiales, sentimentales ou amicales.
Phase 5 : symptômes d’une dépression sévère
Quand les symptômes de la dépression deviennent très graves, cela provoque des bouleversements considérables : l’individu ne parvient plus du tout à fonctionner de manière « normale », il se sent submergé par les exigences quotidiennes : travailler, prendre soin de ses enfants, se lever le matin, se doucher, s’habiller, manger, etc. Toute interaction sociale demande un effort monumental, le dépressif se replie et se retire de son environnement habituel.
Les sentiments de tristesse, de désespoir et d’inutilité sont ressentis de manière extrême. Il est sujet à une culpabilité excessive et irrationnelle, se reprochant son état et ses sentiments, et se percevant comme un poids pour ses proches. Ses souffrances lui paraissent irrésolvables et la situation sans issue, ce qui génère des pensées suicidaires et accroît le risque de passage à l’acte pour mettre fin à ses tourments.
Il est impératif de bénéficier d’un accompagnement médical et psychiatrique pour évaluer la gravité des symptômes. Il faut en priorité assurer la sécurité du dépressif et déterminer un plan de traitement adapté : aide pharmacologique, aide psychothérapeutique et dans certains cas une hospitalisation peut être requise. A ce stade, un soutien constant est nécessaire.
Est-ce que tous les dépressifs traversent ces 5 phases ?
Les 5 phases de la dépression détaillées dans cet article sont fournies à titre indicatif, représentant une évolution typique de la dépression. Cependant, l’expérience de la dépression est distincte pour chaque individu : les symptômes, leur intensité et la durée de l’épisode dépressif sont variables d’une personne à une autre. Tandis que certains peuvent traverser toutes les phases de manière séquentielle, d’autres peuvent avancer rapidement d’une phase à une autre, ou même éprouver plusieurs phases en même temps.
Par ailleurs, la forme clinique de la dépression a une incidence sur l’intensité des symptômes et la durée de l’épisode (ou les épisodes) dépressifs. Par exemple, une dépression chronique présente des symptômes légers ou modérés sur une longue durée (plus de 2 ans), tandis qu’une dépression post partum s’étendra sur une courte durée (1 an maximum), ou qu’une dépression mélancolique présentera des symptômes dépressifs très sévères.
Tout le monde peut-il développer une dépression ?
Tout le monde peut être amené à traverser un épisode dépressif au cours de sa vie, peu importe l’âge, le milieu socio-économique et la culture. Les facteurs de risque, les déclencheurs, la manifestation des symptômes varient d’une personne à l’autre, car la dépression est un trouble complexe pouvant être influencé par divers facteurs.
Premièrement, une prédisposition génétique peut rendre une personne plus susceptible de développer une dépression, surtout si des membres de la famille avec lesquels vous avez vécu ont déjà été atteints par cette maladie.
Deuxièmement, la dépression peut également être liée à des déséquilibres chimiques dans le cerveau, en particulier en ce qui concerne certains neurotransmetteurs comme la sérotonine, la noradrénaline et la dopamine. Ces déséquilibres peuvent être influencés par des facteurs génétiques, mais aussi par des changements hormonaux, des facteurs environnementaux et d’autres éléments.
Troisièmement, des traits de personnalité spécifiques peuvent rendre une personne plus vulnérable à la dépression. Cela inclut des tendances à la rumination (réfléchir constamment à des problèmes ou des erreurs passées), à l’autocritique excessive et des problèmes d’estime de soi. Les troubles anxieux peuvent également augmenter le risque de dépression.
Enfin, des événements de vie stressants peuvent contribuer au déclenchement de la dépression. Cela peut inclure des événements tels que la perte d’un être cher, des difficultés financières, des problèmes de relations, des changements majeurs dans la vie, ou des traumatismes. Ces facteurs peuvent agir seuls ou en combinaison pour augmenter le risque de dépression.
État dépressif et trouble de l’humeur, quel lien?
Le trouble dépressif est une sous-catégorie des troubles de l’humeur. Cependant, les troubles de l’humeur ne se limitent pas à la dépression, ils comprennent également le trouble bipolaire, les troubles de l’humeur liés à des conditions médicales ou hormonales, les troubles de l’humeur induits par la prise de substances, etc. Une personne atteinte d’un trouble de l’humeur n’est pas nécessairement dépressive. Les troubles de l’humeur touchent à un large éventail de pathologies et la dépression en fait partie, en voici d’autres :
– le trouble bipolaire se manifeste par une alternance d’épisodes dépressifs et d’épisodes maniaques ou hypomaniaques. Les phases de manies se caractérisent par une exaltation de l’humeur, une augmentation de l’énergie, une impulsivité et une diminution du besoin de sommeil.
– la cyclothymie est un trouble de l’humeur chronique se manifestant par des fluctuations de l’humeur, qui oscille entre des symptômes dépressifs légers et de symptômes d’hypomanie (petite manie), et ce de façon périodique.
– les troubles de l’humeur provoqués par une problématique médicale sous-jacente (troubles thyroïdiens, maladies neurologiques, lésions cérébrales traumatiques, effets secondaires des médicaments, etc.).
– le stress post traumatique (SPT) peut générer une labilité de l’humeur et des symptômes dépressifs dans la durée.
– le trouble dysphorique prémenstruel (cycle féminin) peut impliquer une labilité de l’humeur et des émotions, de la fatigue, de l’irritabilité, etc.
– la prise de substances peut déclencher un trouble de l’humeur comme la dépression ou des maladies psychotiques comme la schizophrénie. Cela intervient souvent lorsqu’il existe une vulnérabilité génétique chez l’individu.
Dépression : libération ou rémission?
Plutôt que de parler de libération en ce qui concerne la dépression, le terme de rémission est généralement préféré. La libération peut laisser entendre que le problème est résolu de façon permanente, ce qui n’est pas nécessairement le cas avec la dépression, car elle présente un risque réel de rechute. Après une épisode dépressif, il existe une certaine vulnérabilité qui peut potentiellement conduire à des épisodes récurrents ou même chroniques de dépression. C’est pourquoi, une fois la phase de rémission complète atteinte, il est essentiel de conserver un équilibre de vie sain et de rester vigilant à toute réapparition des symptômes afin de prévenir une éventuelle rechute. Il est important de noter qu’atteindre une « rémission prolongée » et mener une vie satisfaisante et épanouissante après une dépression, est tout à fait possible.
Dépression : la rémission partielle
La rémission partielle est un état dans lequel les symptômes dépressifs ont diminué, avec une amélioration générale de l’état d’esprit du patient. Il se caractérise par une baisse des sentiments de désespoir et de tristesse, ainsi que par un regain d’intérêt pour les activités et les interactions sociales. Toutefois, malgré ces progrès, l’individu reste vulnérable, car certaines difficultés, bien que réduites, subsistent. Le risque de rechute est toujours présent, puisque les symptômes, bien que moindres, persistent. La libération n’est pas encore totale, donc la continuation des traitements thérapeutiques et médicamenteux prescrits est essentielle pour parvenir à une rémission complète.
Dépression : la rémission complète
Les symptômes dépressifs ont disparu et la personne retrouve un fonctionnement « normal ». Son humeur est stabilisée, ses émotions sont équilibrées, ses capacités cognitives sont opérationnelles, son état d’esprit est positif. Elle reprend plaisir dans ses activités et ses relations sociales.
Il est important de noter que la dépression peut réapparaître ultérieurement. Il est alors essentiel de rester attentif aux signes précoces d’un éventuel retour des symptômes dépressifs, et de prendre des mesures préventives en adoptant un mode de vie sain et équilibré. Ceci inclut d’avoir une bonne hygiène de vie : une certaine rigueur concernant son sommeil, son alimentation, la pratique d’une activité physique régulière, le maintien de relations sociales positives « ressource », et la poursuite d’un parcours d’accompagnement de soutien si nécessaire.
Les traitements de la dépression
Les traitements d’une dépression peuvent varier d’un individu à l’autre, selon la phase où vous en êtes, selon l’intensité de vos symptômes.
Dépression et pharmacologie : antidépresseurs
Les traitements d’une dépression peuvent varier d’un individu à l’autre, selon la phase où vous en êtes, selon l’intensité de vos symptômes.
Dépression et pharmacologie : antidépresseurs
Le plus couramment, votre médecin ou psychiatre vous recommandera des médicaments tels que les antidépresseurs associés ou non à des anxiolytiques. Les antidépresseurs permettent de stimuler la sécrétion de sérotonine chargée de réguler l’humeur, les anxiolytiques aident à gérer l’anxiété et les angoisses.
Il existe aussi des antidépresseurs naturels permettant d’amoindrir les symptômes dépressifs « initiaux » et éventuellement « léger ». Le Millepertuis atténue les humeurs dépressives, la Griffonia booste la sécrétion de sérotonine, la Rodhiole diminue l’anxiété, la Passiflore apaise le stress, etc. Faites attention aux interactions médicamenteuses si vous suivez un traitement, et demandez conseils à votre pharmacien et à votre médecin.
Dépression et psychothérapie
Engager une psychothérapie de soutien est souvent recommandée pour surmonter la dépression. Ce parcours d’accompagnement offre un espace pour exprimer ses pensées, ses angoisses et ses émotions, et il constitue également un lien social. Le parcours d’accompagnement permet d’aider à comprendre les raisons de son état dépressif. Le déclencheur de l’état dépressif est souvent explicite, mais les raisons ayant donné autant de « poids » à ce déclencheur ne le sont pas forcément.
Dépression : thérapies brèves et méthodes alternatives
Les Cabinets Oser le Changement vous proposent des accompagnements basés sur différentes techniques de reprogrammation mentale, telles que l’hypnose (technique mise au point par un psychiatre), le RITMO (Retraitement de l’Information Traumatique par le Mouvement Oculaire) inspiré de l’EMDR.
Cette thérapie brève vous apportera plusieurs bénéfices, selon vos besoins et vos objectifs. La méthode Oser le Changement permet d’identifier et de travailler sur les déséquilibres émotionnels et affectifs qui induisent votre mal-être psychique, de traiter vos traumatismes, de gérer vos angoisses et les comportements qui y sont associés (trouble alimentaire, addiction, etc.).
Les 5 phases de la dépression ont chacune des caractéristiques distinctes. L’état dépressif est complexe, variable selon sa forme clinique, le degré de ses symptômes et sa durée dans le temps. La phase initiale (phase 2) se caractérise par une perturbation de l’humeur mineure , qui évolue vers une dépression légère et modérée où les symptômes deviennent plus intenses, affectant sérieusement la vie quotidienne. Dans la phase de dépression sévère, le patient perd sa capacité à fonctionner normalement. Après rémission de la dépression, l’ensemble des symptômes disparaissent, toutefois il est vivement conseillé d’adopter un mode de vie épanouissant, et une hygiène de vie équilibrée afin de prévenir d’une rechute éventuelle.
FAQs :
Qu’est-ce qu’il faut surtout éviter de dire à une personne en dépression ?
Le dépressif est très sujet à la culpabilité et à la crainte d’être jugé. Il peut se sentir incompris, dénigré et coupable, si son entourage lui adresse des conseils dans le but de lui remonter le moral, du type : « il faut que tu fasses un effort », ou le classique « secoue-toi un peu », etc. Ce type de discours ne fait que renforcer sa culpabilité et son sentiment d’être isolé et déprécié. Il faut également éviter de minimiser ou dénier sa souffrance avec des phrases telles que : « pourquoi es-tu comme ça », « tout ne vas pas si mal, tu te fais des idées ». De telles attitudes et discours de la part des proches ne sont d’aucune aide. Ils peuvent au contraire aggraver la souffrance du dépressif et renforcer les symptômes de la maladie.
Peut-on avec de la volonté agir sur un état dépressif ?
Il s’agit d’une idée reçue hélas très répandue. Elle vient du fait que les principales manifestations de la maladie remarquées par l’entourage sont liées à la difficulté d’agir qui accable le dépressif. Or, cette faiblesse et cette incapacité résultent de la maladie en elle-même et sont la conséquence de dérèglements chimiques au niveau du cerveau qui inhibent le fonctionnement habituel de la personne.
La dépression est-elle réellement une maladie grave ?
Si elle n’est pas prise en charge et soignée, la dépression peut constituer une maladie grave aux lourdes conséquences. En l’absence de traitement, les symptômes peuvent s’aggraver, et le malade peut finir par ressentir son état comme étant insupportable et sans espoir. Il faut être conscient que les idées suicidaires sont un des symptômes de la maladie et que même si la plupart des dépressifs ne font pas de passage à l’acte, 70% des suicides sont commis par des personnes dépressives. La dépression peut conduire à diverses addictions mettant dangereusement en jeu l’intégrité de la personne (drogues, conduites à risque, etc), à des comportements auto-destructeurs comme la scarification, l’anorexie etc.
Est-ce que la prise en charge de la dépression doit concerner uniquement le malade ?
La maladie dépressive concerne non seulement le malade mais aussi son entourage proche, voire son contexte social et professionnel. Les interactions de part et d’autre peuvent avoir une incidence importante sur l’évolution de la maladie, en positif comme en négatif. Il est donc intéressant que les membres de la famille proche consultent également les praticiens en Activation du Changement qui ont en charge le malade. Cela leur permettra d’avoir une perception juste de ce qu’est la dépression, et également de ce qu’ils peuvent faire pour aider le dépressif tout en se protégeant eux-même.
Existe-t-il des tests que je pourrais faire pour savoir si je suis en train de commencer une dépression?
Il est évident que vous pouvez trouver divers questionnaires sur internet. Ils sont tous basés sur le recueil d’informations relatives à la présence et à l’intensité des symptômes de la dépression. De tels tests ne permettent absolument pas de poser un diagnostic.
Si vous vous inquiétez de l’apparition de certains symptômes chez vous-même ou chez un proche, il est essentiel de consulter votre médecin. Seul un professionnel de la santé peut établir un diagnostic et vous indiquer si vous débutez un syndrome dépressif.