Arrêt maladie et dépression

Le trouble dépressif constitue un mal-être psychique à considérer de manière sérieuse. En effet, la dépression impacte le quotidien, et peut avoir de réelles répercussions dans le milieu professionnel.

Une humeur changeante, des symptômes de tristesse, d’anxiété, un sentiment de perte de motivation, peuvent avoir des conséquences sur le collectif de travail, et perturber potentiellement les relations entre collègues, et ainsi fragiliser davantage la personne atteinte de ces troubles. Cela peut devenir un véritable cercle vicieux !

Alors, lorsque de tels symptômes se déclarent, une prise en charge devient nécessaire. Le médecin peut prescrire un arrêt maladie s’il s’avère que les conditions de travail constituent un facteur aggravant de cet état dépressif.

 Le trouble dépressif conduisant à un arrêt maladie dépression

Qu’est-ce que le trouble dépressif ? Quelles répercussions cela peut-il avoir au sein de l’entreprise ? Afin de comprendre cette maladie et de quelle façon elle peut avoir des incidences en milieu professionnel, il est important de savoir identifier les symptômes, comprendre comment la maladie se manifeste.

Les différents symptômes de la dépression

Qu’elle soit saisonnière ou chronique, et quelle qu’en soit la cause, la dépression est caractérisée par divers symptômes, physiques et psychologiques. On pourra ainsi observer une fatigue inhabituelle, une qualité de sommeil impactée, un appétit perturbé mais aussi un sentiment de désespoir et de démotivation, des idées noires, une perte d’intérêt et de plaisir, de la tristesse.

Lorsqu’on est atteint de dépression, il devient compliqué de trouver du plaisir dans des activités familières, même si celles-ci ont un caractère stimulant, agréable. Si l’activité a des exigences spécifiques, en matière de productivité et de concentration par exemple, comme cela est le cas dans le milieu professionnel, cela va sur-solliciter l’individu. Celui-ci, dans son état de détresse psychologique, pourrait ne plus être en mesure de se montrer opérationnel et réellement productif.

Il faut savoir que les troubles dépressifs induisent également une concentration moindre, une attention moins soutenue, des capacités cognitives dégradées. Ces symptômes nuisent indéniablement à la qualité de vie au travail.

La dépression au travail

La dépression pourra être d’origine professionnelle ou non. Quoi qu’il en soit, lorsque les symptômes se manifestent de manière importante, cela peut avoir alors des conséquences sur la vie professionnelle.

Une humeur morose ressentie par un salarié peut atteindre plus largement le moral de chacun au niveau de l’équipe, modifiant l’ambiance, bouleversant le fonctionnement du groupe et les relations interpersonnelles. 

De façon individuelle, une personne atteinte de troubles dépressifs peut ressentir un manque de concentration, ce qui impactera sa performance, et une perte de motivation, une remise en question, ce qui ne favorisera guère l’accomplissement des tâches qui lui incombent.

Arrêt maladie pour dépression au travail : le diagnostic

Une prise en charge par les médecins est nécessaire pour diagnostiquer, traiter la dépression et permettre un retour à un équilibre psychique et à une situation de travail optimale.

 Le rôle du médecin traitant

En cas de troubles dépressifs, il est donc indispensable de consulter le médecin traitant. C’est lui qui pourra établir un diagnostic et déterminer le traitement adéquat. De même, il pourra prescrire un arrêt maladie pour dépression s’il estime que l’état de santé de la personne ne permet pas un maintien dans l’environnement de travail. Si l’activité professionnelle peut parfois avoir un caractère aidant, dans certains cas, elle aggravera les troubles dépressifs. Il est donc important que le médecin puisse prendre en compte chaque part de la maladie et de ses causes.

Le médecin assurera ensuite un retour à l’emploi de manière sécure, en lien avec le médecin du travail -notamment si l’arrêt est supérieur à 1 mois – comme le prévoit le droit du travail en France.

L’arrêt maladie, modalités et durée

L’arrêt initial sera donc prescrit en fonction de la sévérité des symptômes et de l’incapacité de la personne à se présenter à son poste. Il est important de vérifier si le travail est un moteur pour le salarié, ou si au contraire il est plutôt source de stress et de mal-être. En effet, dans certaines situations, les interactions avec les collègues, la présence sur le lieu de travail seront des éléments bénéfiques, qui apporteront une contribution non négligeable au rétablissement du salarié.

Si les symptômes nécessitent une pause pour récupérer, physiquement, moralement, reprendre des forces et se reposer, il pourra s’agir alors d’un arrêt maladie court, dans un premier temps, sur une ou deux semaines. Une nouvelle évaluation de l’état de santé avant toute reprise sera indispensable. En l’absence d’amélioration, cet arrêt maladie pour dépression pourra, dans un second temps, être reconduit.

Le médecin peut également décider d’un arrêt plus long, sur une durée d’un mois, avec des réévaluations régulières. En créant une alliance thérapeutique avec son patient, le médecin veillera à ce que l’arrêt de travail permette un ressourcement, et qu’il ne provoque pas, à terme, une rupture sociale. Pour ces raisons, un accompagnement efficace et pertinent est essentiel, tout au long de cette situation de troubles dépressifs.

Un arrêt maladie est propre à chacun, il est ainsi difficile de prévoir sa durée. Cet arrêt sera renouvelé en fonction de la difficulté du patient à se rétablir, et l’évolution de ses troubles pourra donc conduire à des renouvellements sur plusieurs mois.

Dans le cadre d’un arrêt long, c’est-à-dire de plus de 30 jours, le retour au poste de travail ne pourra se faire sans une visite de reprise auprès de la médecine du travail.

Le médecin du travail a pour rôle de veiller à ce que les conditions de travail conviennent à l’état de santé du salarié, et à prévoir si nécessaire un aménagement du poste. Le code du travail indique que le travail doit s’adapter au salarié, et non le contraire.  

Contrôle d’un arrêt maladie pour dépression

Un arrêt de travail impose certaines conditions que l’employeur ou la CPAM (Caisse Primaire d’Assurance Maladie) sont en droit de contrôler.

Qui est à l’origine du contrôle ?

Les employeurs peuvent exiger une vérification, par le service médical de la CPAM, que les termes de cet arrêt sont bien respectés, et notamment que les heures de sortie autorisées sont bien observées.

La CPAM peut également juger un contrôle nécessaire, pour confirmer le diagnostic établi par le médecin qui effectue l’accompagnement.

 Comment se passent les contrôles ?

Le médecin de la CPAM peut se présenter au domicile du salarié, sans nécessité de le prévenir au préalable. La personne est tenue d’être présente, à l’adresse indiquée sur son arrêt de travail, tous les jours de 9h à 11h et de 14h à 16h. En cas d’absence, l’employeur ainsi que la CPAM seront avisés, ce qui pourra par la suite aboutir à l’interruption du versement des indemnités journalières.

Toutefois, sur dérogation, le médecin a la possibilité d’autoriser les sorties libres. Les conditions devront en être détaillées sur l’arrêt. 

La rémunération pendant un arrêt maladie pour dépression

Le salaire perçu pendant un arrêt reste un point essentiel à prendre en compte. En effet, un arrêt maladie occasionne une diminution des ressources financières.

 Calcul des indemnités

Les indemnités sont calculées sur la moyenne des trois derniers salaires bruts et représentent 50% du salaire de base. Toutefois, la convention collective de branche ou un accord d’entreprise peuvent prévoir un maintien du salaire. Il conviendra d’en vérifier les conditions et la durée.

Versement des indemnités

Les dispositions du code de la sécurité sociale prévoient que « l’ assurance maladie assure le versement d’indemnités journalières à l’assuré ». La CPAM est donc en charge de verser les indemnités, sauf dans le cas où l’entreprise prévoit le maintien du salaire. Il faudra prendre en considération 3 jours de carence pendant lesquels aucune indemnité n’est prévue (sauf dispositions contraires au niveau de l’employeur).

Les arrêts ont donc des répercussions sociales, mais également économiques. C’est une information à ne pas négliger, il est essentiel pour la personne d’être correctement renseignée sur le fonctionnement de notre assurance maladie en France, l’aspect financier pouvant aussi impacter l’état de santé mentale.

La dépression n’est pas considérée comme une maladie professionnelle

Même si les causes de la dépression sont en rapport avec les conditions de vie en entreprise, la dépression ne figure pas dans le tableau des maladies professionnelles et n’est donc pas reconnue comme telle.

Faire reconnaître sa dépression comme maladie professionnelle

Il sera nécessaire de rassembler des éléments de preuve indiquant que la dépression est liée au travail pour la faire reconnaître en tant que maladie professionnelle. La demande devra être formulée auprès de la CPAM, une commission dédiée statuera alors à ce sujet.

Pour commencer, il est obligatoire que le médecin traitant établisse un diagnostic de la pathologie. Ensuite, un dossier devra être constitué, dans lequel il conviendra de faire figurer le lien entre l’apparition des troubles et le travail. Quand la dépression est liée au travail, les causes peuvent être diverses : conflit avec des collègues, harcèlement moral, tensions et problèmes de communications avec la hiérarchie, difficultés dans les missions, etc.

La maladie devra occasionner une incapacité permanente de 25%. Si la dépression est reconnue comme maladie professionnelle, cela peut déboucher sur un arrêt de longue durée.

Différence entre burn out et dépression

Les symptômes du burn out sont similaires à ceux qui caractérisent le trouble dépressif. Ainsi, les personnes concernées présenteront également une grande fatigue, de la tristesse, un manque de motivation, d’entrain, des idées noires, éventuellement de l’agressivité, irritabilité. Il y aura aussi des difficultés de concentration, de mémorisation, les capacités professionnelles seront altérées. On peut dans certains cas constater des symptômes physiques, vertiges, douleurs, troubles digestifs.

Il est à noter que le syndrome de l’épuisement professionnel, ou burn out, trouve sa cause uniquement dans le cadre du travail. Généralement, l’employé subit une surcharge professionnelle, avec souvent des objectifs peu clairs, des conditions dégradées et un manque de reconnaissance. Cela peut entraîner une perte de valeurs professionnelles.

Dans le cadre d’un syndrome d’épuisement professionnel, l’employé montre une détermination à accomplir ses tâches, ayant souvent du mal à déléguer. Les exigences liées au travail seront importantes, mais l’organisation ne sera pas idéale pour permettre d’atteindre les objectifs attendus. Cette différence entre l’attendu et le réel est susceptible de conduire vers cet état de mal-être professionnel.

L’effondrement est soudain, brutal, le corps lâche, contrairement à la dépression où la dégradation est progressive.

Arrêt maladie : un accompagnement personnalisé

L’accompagnement thérapeutique est incontournable dans le cadre d’un arrêt de travail. Il permet bien sûr de permettre à la personne de retrouver des conditions de vie agréables et équilibrées, et également d’empêcher des conséquences sociales trop importantes, de prévenir l’isolement et le repli sur soi, et anticiper un retour à l’emploi serein.

L’alliance thérapeutique avec les médecins

Le médecin est l’interlocuteur privilégié dans cette situation de dépression. En effet, la dépression est une maladie qui nécessite une réelle attention, et des soins adaptés.

C’est le médecin qui prescrira et adaptera le traitement, et procédera à l’évaluation régulière de l’état de santé et donnera des conseils pour améliorer l’hygiène de vie. Il délivrera un arrêt de travail si cela s’avère nécessaire, et en évaluera la durée. Il suivra l’évolution de la maladie, et pourra voir en accord avec son patient quand la reprise au sein de l’entreprise sera possible. Il fera également le lien avec le médecin du travail, afin de vérifier que le poste de travail est compatible avec l’état de santé du salarié.

 La pertinence d’un accompagnement complémentaire pendant la durée de l’arrêt maladie pour dépression

Lorsque l’on traverse une période de troubles dépressifs, il est indispensable d’être efficacement soutenu, écouté et accompagné. Cela est essentiel pour ne pas se replier sur soi-même, et pour revenir à un état de santé positif. En plus de l’incontournable accompagnement médical, un entourage bienveillant et attentif représente une force, une ressource inestimable.

D’autres possibilités d’accompagnement pourront être un appui avantageux quand la sphère psychologique est bouleversée par les troubles dépressifs. Le fait d’avoir un accompagnement auprès d’un psychologue permet de libérer la parole, d’exprimer le mal-être, de mettre des mots sur la cause de la maladie mentale.

Il existe des méthodes alternatives, douces et efficientes, qui permettent également d’évoluer sur ce chemin de transformation et de bien-être. Le praticien en Activation du Changement, grâce à une combinaison de méthodes axées sur la psychologie émotionnelle, la PNL, l’hypnose et autres techniques, propose une écoute bienveillante et positive et guide le consultant vers ses propres ressources intérieures.

Pendant un arrêt de travail, il peut être pertinent de prendre du temps pour soi, pour évacuer les émotions qui envahissent notre mental, et libérer les sensations désagréables dans le corps. C’est ce qui est pratiqué avec la méthode Oser le Changement : le consultant va être amené à exprimer les difficultés qu’il traverse afin de les laisser partir, à l’aide des différentes techniques.

Arrêt maladie, une étape pour se ressourcer

Un arrêt de travail est une période où l’on peut mettre ce temps à profit pour s’octroyer tous les soins et toute l’attention nécessaires. Il est essentiel de se reposer, de trouver un rythme qui favorise le mieux-être, de suivre au mieux les préconisations du médecin dans le domaine de l’hygiène de vie. On pourra porter une attention particulière au sommeil, à l’alimentation.

Afin d’anticiper le retour au travail, a fortiori si l’absence a perduré suite à plusieurs renouvellements de cet arrêt, il sera indispensable de vérifier que toutes les conditions sont réunies pour une reprise réussie, avec un regain de motivation, une amélioration de l’ humeur.

Poursuivre un parcours d’accompagnement alternatif après la reprise, sur quelques séances, permet de consolider tout ce qui a été mis en place dans ce parcours de rétablissement, de mieux-être, et de s’assurer que les émotions négatives, les pensées traumatiques ont bien été traitées et libérées.

Après avoir traversé un épisode dépressif, il est essentiel de s’assurer que l’on a pleinement retrouvé son autonomie au niveau psychologique. Le praticien en Activation du Changement peut d’ailleurs, en prévention, conseiller des exercices à effectuer au quotidien, qui permettront de maintenir le bien-être, les pensées positives, un équilibre physique et psychique optimal.

Il pourra s’agir de routines énergétiques, d’exercices centrés sur la respiration ou même l’écoute d’affirmations positives. La pratique régulière de ces exercices apporte de réels bienfaits à court, moyen et long terme. Des habitudes positives se créent dans l’inconscient et permettent de retrouver un bon niveau d’énergie, un état d’être idéal, propices à une vie professionnelle dynamique et épanouissante.

Un arrêt de travail pour dépression sera prescrit par le médecin pour permettre au salarié de retrouver un état de santé compatible avec le travail. Un accompagnement efficace et pluridisciplinaire est recommandé pour soutenir le salarié, lui permettre de recouvrer la santé et s’assurer que l’arrêt aura le moins de conséquences possibles, tant au niveau financier que du point de vue des interactions sociales.

Médecins, médecin du travail, psychologue et autres thérapeutes, seront des acteurs nécessaires sur cette voie de libération et dans la lutte contre une éventuelle désinsertion professionnelle.

Il est primordial de ne pas rester seul pendant un épisode dépressif. Prendre soin de soi, prêter l’oreille aux signaux envoyés par le corps, le psychisme, est une priorité. L’inconscient transmet des messages qui se traduisent en symptômes lorsque ces messages ne sont pas pris en compte. L’arrêt maladie est pertinent, et permet de d’accorder une pause nécessaire.

Pendant cette période, un soutien est bienvenu. Les Cabinets Oser le Changement propose des solutions personnalisées, une écoute, et différentes techniques pour permettre un mieux-être durable, et un retour en entreprise dans les meilleures conditions possibles, dans un état d’esprit qui sera positif.

FAQ

Y a-t-il une durée maximale concernant les arrêts maladie pour dépression ?

La durée d’un arrêt maladie reste à l’appréciation du médecin prescripteur, en fonction de la gravité des symptômes et de l’incapacité à être présent sur son lieu de travail. Dans les cas de dépression, et surtout s’il s’avère que l’environnement de travail est bénéfique, l’arrêt sera court. Toutefois, si les conditions de travail constituent un facteur aggravant de la dépression, l’arrêt pourra être plus long, et être renouvelé sur plusieurs mois.

La dépression est-elle une maladie reconnue par la Sécurité Sociale ?

Quand il y a au moins trois récidives d’épisodes dépressifs, cette pathologie peut en effet être reconnue comme une Affection Longue Durée et ouvrir des droits pour une prise en charge complète des soins. Le médecin traitant s’occupera des formalités pour la demande de prise en charge, via un protocole de soins.

Comment procéder pour prouver que la dépression est liée au travail ?

La première démarche à effectuer en cas de dépression est de faire établir un diagnostic par le médecin traitant. S’il est nécessaire de prouver que cette dépression est liée à l’environnement de travail, dans le cadre d’une reconnaissance de maladie professionnelle par exemple, il convient d’apporter tout élément qui démontre que les symptômes sont apparus en corrélation avec les conditions de travail (difficultés récurrentes avec des usagers, comportement indésirable de collègues ou de la hiérarchie, qualité de travail dégradée…)

Quel avantage l’arrêt maladie apporte-t-il ?

L’arrêt maladie est prévu pour permettre à la personne de se reposer, de prendre le temps nécessaire pour s’occuper pleinement de sa santé et de son rétablissement. Cela accorde du temps pour mettre en place un parcours d’accompagnement.

En quoi est-il important de bénéficier d’un accompagnement pendant l’arrêt de travail ?

Bénéficier d’un accompagnement permet de constater l’évolution de la maladie. Le médecin pourra adapter le traitement, prolonger l’arrêt si nécessaire. Se tourner, en parallèle, vers des méthodes alternatives sera un complément bénéfique, qui optimisera les possibilités de rétablissement, en proposant différentes approches douces et bienveillantes à la personne.